Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Danser avec le Serpent

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Sœur Alice
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Sœur Alice
MessageSujet: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptySam 5 Sep - 14:12

Il était presque étrange de quitter les habituelles robes noires et le voile couvrant ses longs cheveux blonds, qu’elle conservait d’ordinaire attachés en un chignon très serré. Étrange de quitter un habit qui était le sien depuis maintenant des années, pour enfiler une tenue civile. Une tenue de femme. Ses habits de religieuse étaient restés abandonnés sur le fauteuil miteux de la pièce d’à côté, avec la paire de chaussures en cuir, solide, qu’elle portait habituellement. Debout face au miroir de la petite salle de bain, la portée restée grande ouverte, Alice prenait soin de se maquiller. Du rouge à lèvres, léger et sensuel, qu’elle appliquait avec un grand soin, rehaussait ses lèvres et lui donnait un meilleur teint. Blonde et pâle de nature, un peu de maquillage la rendait plus féminine. Une fois prête à ce niveau, elle se coiffa un chignon plus lâche, laissant des mèches tomber sur ses épaules dénudées.

Elle était vêtue d’une robe de soirée toute simple mais élégante, qu’une collègue membre de la Résistance lui avait prêtée, lui assurant que c’était actuellement à la mode. Ses pieds étaient chaussés d’une paire d’escarpins noirs, avec très peu de talons, car elle ne voulait pas paraître bien grande. Pas d’armes sur elle, cette fois, mais ça ne l’inquiétait guère. En cas de problèmes, elle saura transformer n’importe quel objet présent autour d’elle en objet de défense ou de mort. Elle sourit à son reflet puis revint dans le salon, avec sa nouvelle collègue de mission. Une femme apparemment très novice, sur le terrain, mais ça n’angoissait pas la religieuse, tout le monde en passait par là. Quoi de mieux qu’une ou deux claques bien fermes de la part de la vie pour intégrer ce qu’il faut faire ou ne pas faire ? Tout ce dont on devait s’assurer, en débutant, est que ces claques ne vous fassent pas aussitôt valser dans les bras de la mort.

Le logement où elles se trouvaient se situaient au quatrième étage d’un petit immeuble, il s’agissait en réalité de deux anciennes chambres de bonnes rassemblées en une, il ne devait pas y avoir plus de vingt ou vingt-cinq mètres carré en tout. C’était étroit, le plafond était bas et en pente, les meubles tenaient à peine debout et il y avait beaucoup de poussière, mais c’était une bonne cachette. Le confort n’était pas leur priorité. Elles étaient venues avec un peine un sac de voyage chacune, en train, et la veille, elles avaient investi ce micro-appartement qu’un complice avait loué pour elles. Dès ce soir, elles pourront entrer en action. Une fête se donnait, en ville, et des cibles intéressantes se trouveront là. Deux hommes les intéressaient plus que tout. Alice vérifia une dernière fois sa tenue et son maquillage, complètement transformée, surtout pour ceux l’ayant vu dans son habit austère de religieuse.

"Très bien," sourit-elle, "récapitulons une nouvelle fois. Nous avons deux cibles. Marc Hallenbert, âgé de trente-deux ans, qui est responsable des réseaux de transport et de communication pour le Sud de la France et dont on sait qu’il est également en charge des réseaux de transport pour les matériaux des camps. Celui-ci, je vous le laisse, c’est un homme à femmes, il est attiré par tout ce qui porte une jupe, ce sera plus facile pour vous de le séduire, étant donné que vous débutez. L’autre se nomme Martin Jallabeau, il s’agit du chef de la milice politique Parisienne, en vacances en ce moment dans le Sud. Je m’occupe de lui. Nous devons faire parler ces bons messieurs sur leurs projets actuel, sur leur travail, en apprendre le plus possible, et bien entendu, nous rapprocher d’eux, entrer dans leurs faveurs. Gagner leur confiance. Vous verrez vite que les hommes sont faibles, face aux charmes d’une femme."

Elle dit cela accompagné d’un délicieux sourire, ressemblant à celui d’un serpent prêt à mordre. Elle pouvait paraître bien innocente, lorsqu’elle le désirait, mais pouvait aussi se révéler bien pire que le diable lui-même. Ce n’était pas la première mission d’un tel type qu’elle mènera.

"Souvenez-vous, ce sont des cibles, des proies, avant d’être des hommes. Ils n’auront aucune pitié pour vous ou qui que ce soit en France, donc n’en ayez pas pour eux. Vous préférez garder du cyanure sur vous ?"
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptySam 7 Nov - 17:08

Céleste n’était absolument pas à l’aise dans cette tenue, quoi qu’elle avait l’habitude de mettre des robes, de se maquiller… de se faire belle de temps en temps, en somme. Mais les raisons de cette tenue de soirée et ce qu’elle allait faire, aujourd’hui, la rendaient plus nerveuse que jamais. Elle jeta un œil à son reflet, ne se reconnaissant pas. D’un côté… C’était plus facile comme ça. Cela lui permettait de se détacher, de ne pas avoir l’impression d’être Céleste Dumoulin. Beaucoup plus simple, en effet. Mais pas de place pour porter d’armes, pas de place pour mettre quoi que ce soit lui permettant de se protéger… Il y avait plein d’objets possibles et utilisables sur place, c’est vrai. Son formateur le lui avait dit plein de fois. La théorie, elle la connaissait. Elle s’était entraînée également. Maintenant, il s’agissait de passer à la pratique… Et, mon Dieu, que cela angoissait Céleste. Maquillée, habillée, elle prit une profonde inspiration alors que sa collègue de mission, bien plus formée qu’elle, la rejoignait dans leur petit logement.

Le choc fut assez important, lorsqu’elle la vit sortir de la salle de bains. Sa collègue était méconnaissable… La Sœur qu’elle connaissait, que tout le monde connaissait, était bien loin aujourd’hui. Comme quoi, une tenue de soirée, un maquillage et une autre coiffure changeaient une personne – une femme, ici. Elles étaient au quatrième étage d’un petit immeuble, dans une chambre assez petite d’une vingtaine de mètres carrés. Un endroit déniché par un membre de la Résistance en prévision de cette mission. Elles agiraient ce soir, même si Céleste n’était plus du tout sûre de vouloir y aller. La fête de ce soir serait pourtant importante, deux de leurs cibles y assisteraient elles devaient réussir. Chaque mission était importante, en soi… Surtout en ce moment. Avec les dangers et la menace se rapprochant de plus en plus, ils n’avaient guère le choix.

Alice – Très bien, sourit-elle, récapitulons une nouvelle fois. Nous avons deux cibles. Marc Hallenbert, âgé de trente-deux ans, qui est responsable des réseaux de transport et de communication pour le Sud de la France et dont on sait qu’il est également en charge des réseaux de transport pour les matériaux des camps. Celui-ci, je vous le laisse, c’est un homme à femmes, il est attiré par tout ce qui porte une jupe, ce sera plus facile pour vous de le séduire, étant donné que vous débutez. L’autre se nomme Martin Jallabeau, il s’agit du chef de la milice politique Parisienne, en vacances en ce moment dans le Sud. Je m’occupe de lui. Nous devons faire parler ces bons messieurs sur leurs projets actuel, sur leur travail, en apprendre le plus possible, et bien entendu, nous rapprocher d’eux, entrer dans leurs faveurs. Gagner leur confiance. Vous verrez vite que les hommes sont faibles, face aux charmes d’une femme.

Alice fit un sourire digne de la plus grande des charmeuses, femme innocente et totalement disponible. Mais Céleste voyait également le danger que représentait ce sourire une fois qu’on connaissait la femme qu’il y avait derrière et le mouvement dont elle faisait partie. Pour la jeune professeure, ce n’était absolument pas naturel… Séduire, se montrer innocente et s’ouvrir. Faire parler quelqu’un. Mais elle s’était entraînée. Elle avait travaillé très dur sur elle pour le faire et, même si tout n’était pas parfait, sa cible n’était pas particulièrement difficile à attraper comme venait de le souligner Alice.

Alice – Souvenez-vous, ce sont des cibles, des proies, avant d’être des hommes. Ils n’auront aucune pitié pour vous ou qui que ce soit en France, donc n’en ayez pas pour eux. Vous préférez garder du cyanure sur vous ?

Céleste – Heu… Oui, il vaut sans doute mieux. Je suis prête, nous pouvons y aller.

Céleste avait franchement hésité à demander pourquoi. Mais elle prit le cyanure et le cacha dans un des nombreux replis de sa robe de soirée, à l’intérieur, préférant prévenir les mains baladeuses au cas où. Des cibles, des proies, avant d’être des hommes… Cela semblait si facile à dire, venant d’Alice ! Alors qu’il n’en était rien. Rien du tout. La nervosité tordait le ventre et l’estomac à Céleste mais elle parvint à se détendre sur le temps du trajet. La soirée se déroulait dans un genre de palace avec énormément de « beau monde », des têtes plus ou moins connues dans le Sud, toutes ici pour se faire voir et être vues. Une soirée où chaque faux pas, chaque parole, devait être retenue et inscrite dans un genre de livre pour les dix ou quinze prochaines années. Parfait, Céleste venait de se rajouter de la pression toute seule en un instant ! Et puis… Comment était-elle censée aborder cet homme qui n’avait rien de particulier, au juste ?

Céleste – Dites-moi…, dit-elle tout bas à Alice. Comment vous aborder quelqu’un dans ce genre d’endroits ? J’ai l’impression que la moindre parole de travers, ou le moindre geste, est retranscrit et gardé pour les dix prochaines années ici.
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Sœur Alice
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptyJeu 19 Nov - 11:11

"Heu… Oui, il vaut sans doute mieux. Je suis prête, nous pouvons y aller."

La Religieuse lui glissa la petite capsule dans la main puis se détourna, pour prendre son manteau et s’en couvrir, avant d’atteindre sa compagne de mission pour partir à la soirée. Dehors, devant l’immeuble, un taxi les attendait déjà, le chauffeur descendit pour galamment leur ouvrir la porte et leur dire de s’installer à leur aise. Aussitôt remonté, la voiture fila dans un long flot vers le lieu de la fête. La grande cour, illuminée de lumières gracieuses, était pleine de voitures, d’où descendaient les invités à la soirée. Uniquement du beau monde, ainsi que des personnes moins haut placées et invitées par d’autres, pour l’occasion. Il y avait aussi des chefs d’entreprises, des personnalités politiques locales, beaucoup d’employés du palace pour accueillir et s’occuper de tout ce petit monde. Elles déposèrent leur manteau dans un vestiaire prévu à cette occasion, avant d’avancer dans les lieux. C’était bien beau, il fallait l’admettre, l’endroit avait un grand cachet. Alice souriait, en évoluant dans l’entrée, posture très détendue et ouverte.

"Dites-moi… Comment vous aborder quelqu’un dans ce genre d’endroits ? J’ai l’impression que la moindre parole de travers, ou le moindre geste, est retranscrit et gardé pour les dix prochaines années ici."

"Oh, cela," murmura-t-elle à son tour, "c’est à vous de décider si vous souhaitez jouer les parfaites innocentes ingénues cherchant la protection d’un bras musclé ou si vous êtes une de ces femmes connaissant la danse et cherchant du plaisir. Si vous ne savez pas flatter ouvertement, jouez les ingénues. Les hommes aiment autant jouer les mâles protecteurs et dominants qu’ils aiment qu’on flatte leur égo. Si vous n’avez pas l’habitude de boire, ne prenez pas plus d’un verre."

Pour aborder, ensuite, tout dépendait de la manière d’être. Alice changeait cette façon suivant sa cible et suivant le rôle qu’elle tenait. Avec certains hommes, elle donnait l’image d’une petite jeune femme très innocente, si fragile, que ces bons messieurs s’empressaient de vouloir « protéger », prendre sous leur aile, flattés de pouvoir guider cette frêle petite créature qui se contentait de rouir à leurs mains parfois baladeuses. Pour d’autres types d’hommes, au contraire, il fallait se montrer forte, une femme sachant ce qu’elle veut, loin d’être naïve, cherchant la main de celui qui sera le plus riche et influent. Elle cherchait sa cible du regard, dans l’immense salle, prenant au passage un verre que lui proposa un des serveurs. Céleste avait la cible la plus simple, il ne lui faudra que peu pour attirer l’œil de Hallenbert dès qu’elle commencera à lui tourner autour. Un homme qu’elle repéra le premier, d’ailleurs… Alice sourit de nouveau et le désigna à Céleste, d’un bref petit signe de tête. Il avait l’air d’avoir déjà pas mal bu et entretenait la discussion avec beaucoup de personnes.

"Montrez un peu plus votre décolleté, voyons, on ne voit pas assez votre poitrine. Ce n’est pas le moment de jouer les prudes."

Au même instant, elle repéra sa propre cible. Alice se para aussitôt d’un autre sourire, à la fois confiant et charmeur, en allant dans sa direction. En arrivant à la hauteur de l’homme, elle fit semblant d’être très surprise de le voir en ces lieux, murmurant un « Oh ! » étonné, d’un ton presque étouffé, comme si cela lui avait échappé. Puis elle sourit à nouveau à cet homme quand il se retourna, le saluant en lui disant qu’elle n’avait pas voulu l’importuner, elle était simplement surprise de voir une personne de son rang dans « cette simple fête si locale ». Il sourit à son tour avec un petit rire, en répondant qu’il avait été invité par des amis de la région et que cette fête était, somme toute, charmante. Bien sûr. Alice le regardait comme si elle avait soudain, sous les yeux, un des plus bels exemplaires d’homme en ce bas monde. En réalité, il n’était pas moche, c’était vraiment un bel homme. Grand, droit, le regard d’un gris clair, entre deux âges. Mmh, commençons par le faire boire un peu plus.

"Oh, je suis navrée, je manque à toutes mes obligations. Je me nomme Louise Morel. J’ai pu entendre parler de vous par le biais de mes relations. Vous devez sûrement être venu pour affaires ?"
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptyDim 27 Déc - 22:46

Alice – Oh, cela, murmura-t-elle à son tour, c’est à vous de décider si vous souhaitez jouer les parfaites innocentes ingénues cherchant la protection d’un bras musclé ou si vous êtes une de ces femmes connaissant la danse et cherchant du plaisir. Si vous ne savez pas flatter ouvertement, jouez les ingénues. Les hommes aiment autant jouer les mâles protecteurs et dominants qu’ils aiment qu’on flatte leur égo. Si vous n’avez pas l’habitude de boire, ne prenez pas plus d’un verre.

D’accord… Jouer les ingénues, donc. Ce serait bien plus simple pour Céleste qui n’avait pas l’habitude de cela. Flatter, faire des avances, se montrer intéressée… Elle ne l’avait jamais fait, sauf peut-être au lycée. Elle hocha simplement la tête, notant mentalement de faire bien attention à tous ces éléments. Et ne surtout pas boire plus d’un verre, il s’agirait de boire lentement pour ne pas donner l’occasion à quelqu’un de lui en offrir un autre. Tandis qu’elle prenait un verre, comme Alice, que leur proposa un serveur, cette dernière lui désigna un homme d’un signe discret. Hallenbert, entouré de beaucoup de personnes, et ayant déjà bu une certaine quantité d’alcool à en juger par sa posture et son débit de paroles. Bien… Au moins, l’aborder ne serait pas difficile. Elle n’avait qu’à se rapprocher et écouter, se monter intéressée et se faire voir tout en étant timide pour attirer son regard. Enfin, « elle n’avait qu’à »… Elle avait été formée, après tout. Ce n’était qu’un homme parmi tant d’autres. Céleste prit une petite inspiration, plus tendue qu’autre chose, mais tâchait de ne pas le montrer et de faire semblant de « profiter de la fête ».

Alice – Montrez un peu plus votre décolleté, voyons, on ne voit pas assez votre poitrine. Ce n’est pas le moment de jouer les prudes.

Avant que Céleste n’ait le temps de faire ou dire quoi que ce soit, Alice se dirigea vers un autre homme, sa propre cible, en changeant complètement de comportement. D’accord, d’accord, il était temps d’agir si elle avait bien compris. Ce n’était qu’un homme. Un homme, Marc Hallenbert, trente-deux ans, responsable des réseaux de transports et de communications dans le Sud. C’était aussi un homme à femmes, comme Alice le lui avait dit. Alors, quoi de plus simple ? Céleste montra un peu plus son décolleté, faisant un geste discret, et afficha un beau sourire respectueux et un peu intimidé comme elle l’avait appris. Jouer la carte de l’ingénue, c’était une bonne idée. Elle ne s’incrusta pas dans le groupe, restant un peu en retrait mais lançant des regards insistants à cet homme entouré de plein d’autres personnes. Il était tellement pris dans la discussion qu’il monopolisait un peu la parole, à vrai dire, mais Céleste reconnaissait là les traces de l’alcool. Ce n’est que lorsque la discussion se calma un peu, quelqu’un d’autre prenant la parole, qu’il la remarqua et se rapprocha d’elle. On y était. Affichant un sourire gêné, s’excusant presque de l’avoir interrompu, Céleste mis en avant ses atouts en faisant taire le plus possible sa gêne véritable. Aucune réaction brusque, surtout.

Céleste – Je vous demande pardon, je ne voulais pas vous interrompre. Vous aviez l’air tellement engagé et passionné ! J’ai rarement vu des hommes comme vous parler avec autant d’entrain de leur travail. Je suis arrivée à la fin, malheureusement, j’aurais pu rester à vous écouter pendant des heures.

Céleste but une gorgée avec délicatesse, ne quittant que brièvement le regard de monsieur Hallenbert. A la fois pour se montrer timide et à la fois pour montrer son intérêt certain. Ce n’était pas elle, elle jouait un rôle. Toute son énergie était focalisée sur cet élément, se concentrant sur la femme naïve et timide qu’elle devait incarner. Pour l’instant, elle s’en sortait plutôt bien. Elle avait réussi à approcher et à aborder un homme, parfaitement inconnu, et à retenir son attention suffisamment pour qu’il reste un peu avec elle. C’était une cible facile, certes, mais Céleste prenait confiance.

Céleste – Mais je ne me suis même pas présentée ! Je m’appelle Marie Martin, je ne connais que très peu la région. Contrairement à vous, de ce que j’ai pu entendre?
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptyDim 31 Jan - 15:21

Danser avec le Serpent 6a3ea6c94d1ea1cee4a19275be2d7c8e
PNJ Marc Hallenbert, 32 ans, Haut-Fonctionnaire

Une soirée comme il les aimait ! Un verre de rhum, de bonnes choses à déguster, et surtout, le plus important, de la bonne compagnie. Le Sud offrait toujours des soirées on ne peut plus délicieuses ! Si loin de la dureté de paris, dont il s’amusait à en raconter quelques anecdotes à ceux et celles près de lui, dans un petit groupe de discussion, depuis maintenant vingt bonnes minutes. Arrivé en tout début de soirée, il avait déjà eu le temps de saluer de nombreuses connaissances et d’en croiser une ou deux de nouvelles, ainsi que de boire quelques verres en guise d’apéritif. Des pauses comme celle-ci étaient vitales, dans leur monde si agité, il en avait grandement besoin pour souffler. Il riait et parlait fort, dans le cercle, tout en buvant. Ah, et dire qu’il avait bien failli ne pas pouvoir venir, à cause de son travail, ça aurait été bien dommage !

Il fallait dire que ses chers confrères étaient bien pénibles, en ce moment, ils ne se rendaient pas compte du boulot que ça représentait, d’assurer un réseau de transport efficace, lorsque ces moustiques de résistants s’amusaient à tout faire exploser ! Eh oui, forcément, ça retardait souvent. En plus, certains matériaux étaient aussi durs à dénicher qu’à déplacer, ce n’était pas si simple. Rien qu’hier soir, il avait dû se rendre sur un nouveau site afin d’y réorganiser lui-même le travail, pour que les choses progressent plus vite, et il avait licencié le jeune responsable des lieux au passage. Un incapable fini, pas foutu de faire avancer le chantier à vitesse optimale. Décidément, impossible de confier des responsabilités à ce genre de morveux, c’était tout bonnement incroyable ! Où allait la France, avec ce genre de blanc-bec, pas fichu de prendre des décisions efficaces, on se le demande ?!

Un peu plus tard, dans la conversation, il remarqua tout à coup une délicieuse créature un peu esseulée, non loin du groupe, et loucha sur sa poitrine généreuse. Mais que voilà ! Il s’écarta du cercle de discussion pour s’approcher d’elle, autant charmé par ce petit sourire que ce décolleté généreux. On disait que la France avait les plus belles femmes d’Europe, en voilà bien un nouvel exemple ! Marc avait horreur des femmes frêles, maigres et presque avachies, on dirait des enfants, il n’y avait que des os, impossible de jouer avec ! Alors que les femmes comme celle-ci, avec des formes plus généreuses, le faisaient saliver.

Je vous demande pardon, je ne voulais pas vous interrompre. Vous aviez l’air tellement engagé et passionné ! J’ai rarement vu des hommes comme vous parler avec autant d’entrain de leur travail. Je suis arrivée à la fin, malheureusement, j’aurais pu rester à vous écouter pendant des heures. Mais je ne me suis même pas présentée ! Je m’appelle Marie Martin, je ne connais que très peu la région. Contrairement à vous, de ce que j’ai pu entendre ?

Pas assez bien, si une créature aussi délicieuse, telle que vous, a pu échapper à mon regard. Le Sud de la France regorge de belles femmes, c’est une raison parfaite pour y travailler de bon cœur.

Il attrapa un verre au vol au passage d’un serveur et le lui tendit, sans regarder ce qu’il contenait, un sourire de convoitise aux lèvres. Il était un homme d’influence, habitué à obtenir tout ce qu’il désirait et à imposer son pouvoir aux autres sans la moindre vergogne. Hommes ou femmes, qu’importe. On ne parvenait pas à un poste aussi placé que le sien, par les temps qui courent, si on ne savait pas ce qu’on voulait et comment l’avoir.

Alors, mademoiselle Martin, je ne comprends pas comment je nous vous vois pas au bras d’un homme ! Quel père laisserait une telle fille de votre calibre encore célibataire ? Dites-moi donc d’où vous venez, ma belle, vous me semblez plus intéressante à découvrir que cette région.

Il glissa sa main libre souplement derrière la jeune femme et lui caressa d’une manière très appuyée les fesses, avant de reposer sa main sur l’épaule de la dame, en se rapprochant d’elle. Son sourire de convoitise s’agrandissant.
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptySam 27 Fév - 10:44

C’est fou comme cette petite fête de province pouvait être d’un ennui mortel… Il n’avait accepté l’invitation que parce que l’organisateur était une de ses connaissances, et parce qu’il n’avait rien prévu de plus intéressant à mener ce soir, mais bon sang, s’il avait su que ce serait vide d’intérêt à ce point, il serait resté à son hôtel. Les petites fêtes comme celles-ci étaient « mignonnes », oui, il y avait une bonne intention derrière, la nourriture et les boissons n’étaient pas mauvais… cependant, ça manquait de classe et de cachet, à ses yeux. Ça manquait de cette élégance, si typiquement Parisienne, de ce bon goût, de cette ambiance de fête propre à la capitale et qu’on ne pouvait décemment pas demander à la pauvre petite province d’imiter ! En-dehors de paris, à ses yeux, ce n’était qu’une succession de petites campagnes arriérées et à peine capables de survivre seules, incapables de se développer, et qui ne pouvaient que dépendre de la bienveillance de Paris pour s’en sortir.

Il songeait, tout en déambulant dans la salle, aux efforts que préparaient la capitale pour développer toutes ces régions de bouseux et de paysans, afin de renforcer le pays et de l’amener sur un plus haut niveau. Des efforts, il allait en falloir une très forte quantité ! Leur Président mettait à peu des hommes de confiance aux postes importants, comme à la tête des régions. Des réformes étaient menées, des chantiers lancés, et si on restait optimiste, d’ici dix ou quinze ans, ces terres de petits paysans seront déjà plus évoluées qu’aujourd’hui. Peu évident, quand on s’adressait à des péquenots, mais après tout, ils devront suivre le chemin de l’évolution, que ce soit de gré ou de force. Plongé dans ses pensées, et très profondément ennuyé, il fut assez étonné par la petite exclamation de surprise étouffée, et se retourna. Pour faire face à une douce créature blonde qui lui sourit et s‘excusa, lançant qu’elle était surprise de croiser un homme de son rang dans cette petite fête locale.

Flatté, il sourit à son tour et laissa même échapper un petit rire, avant de lui répondre, pour ne pas la vexer, que c’était tout de même une charmante petite fête. Il ignorait si elle était du Sud ou d’une autre région et s’en voudrait de déjà rembarrer une petite femme. Après tout, beaucoup étaient très émotives et fragiles, des femmes, quoi… On ne leur demandait pas d’être fortes ou intelligentes, simplement de savoir ouvrir les cuisses au bon moment puis de s’occuper des gamins à la maison, rien de plus. Lui-même était marié, un mariage d’intérêt, avec une femme de la Haute société Parisienne, à qui il avait fait trois gamins. Depuis, il ne l’avait plus touchée et il n’était pas question pour elle de s’en plaindre. Néanmoins, il devait reconnaître qu’elle savait se taire et rester à sa place. C’était la moindre des choses, pour une femme. Dommage que toutes dans ce pays n’en soient pas capables.

"Oh, je suis navrée, je manque à toutes mes obligations. Je me nomme Louise Morel. J’ai pu entendre parler de vous par le biais de mes relations. Vous devez sûrement être venu pour affaires ?"

"Vous êtes déjà toute pardonnée, douce enfant. A vrai dire, je suis simplement en congés pour quelques jours dans cette région. Il est parfois bon de s’éloigner un peu de l’agitation de cette vie."

Il fit signe à un des serveurs pour qu’il leur apporte de quoi boire, désirant partager un verre avec cette petite créature. C’était bien le seul intérêt de ces fêtes paysannes, partager du bon temps avec des femmes. Ici ou plus tard dans la nuit, d’ailleurs. C’était plus simple qu’avec les hommes. Comme elles ne savaient pas réfléchir ni raisonner, elles se contentaient d’écouter stupidement et eux, les hommes, pouvaient ainsi se déverser de quelques soucis à moindre frais, afin d’avoir l’esprit plus léger ensuite. Il trinqua avec la demoiselle, sans se gêner pour la détailler sous toutes les coutures.

"Venez-vous de Paris ?"
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Céleste Dumoulin
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptyDim 28 Mar - 19:50

Hallenbert – Pas assez bien, si une créature aussi délicieuse, telle que vous, a pu échapper à mon regard. Le Sud de la France regorge de belles femmes, c’est une raison parfaite pour y travailler de bon cœur.

D’accoooord… ça donnait la température, directement. Céleste se contenta de sourire, attrapant machinalement le verre qu’il lui tendait en le remerciant. Mais elle n’en but pas une goutte tout de suite, toujours méfiante même s’il n’avait rien pu glisser dedans. On ne sait jamais. Le Sud regorge de belles femmes, hein… Elle n’était pas un objet, quand même ! Enfin, pour lui, si, clairement. Désolée, Cyprien, vraiment, désolée. Désolée, désolée, désolée. Elle s’efforçait de ne pas penser à ce que Cyprien dirait, s’il était là, et à ce qu’elle ressentirait en le retrouvant si tout se passe bien. Ne penser qu’à sa mission, son objectif, et à cet homme avide de femmes et autres vices. Obtenir des informations n’en serait que plus facile, en théorie, vu qu’elle était une femme.

Hallenbert – Alors, mademoiselle Martin, je ne comprends pas comment je nous vous vois pas au bras d’un homme ! Quel père laisserait une telle fille de votre calibre encore célibataire ? Dites-moi donc d’où vous venez, ma belle, vous me semblez plus intéressante à découvrir que cette région.

Céleste retint de justesse un sursaut en sentant la main de cet homme sur ses fesses, se retenant de l’électrocuter sur place et de s’en aller. Et il la remonta ensuite sur son épaule en se rapprochant d’elle. Il lui souriait comme si elle n’était qu’un bout de viande. Ce qu’elle était, ici, pour lui, très clairement. Sa main lui démangeait tellement… Une petite décharge, non ? Pas possible ? Même un petit picotement ? Elle bouillonnait tellement, intérieurement, qu’elle devait être extrêmement tendue dans l’immédiat. Ses mains tenaient fermement le verre qu’il lui avait tendu, sans qu’elle n’en boive une goutte pour rester maître de ses gestes et émotions. Contrairement à sa cible qui pouvait bien boire quelques verres de plus… Bon. Se fixer sur cet objectif. Garder en tête qu’il lui fallait des informations, que c’était la mission et qu’elle devait tout faire pour les avoir. Quitte à… réprimant une brusque envie de vomir, elle fit un sourire niais à Hallenbert, se retenant tellement fort pour ne pas le gifler… Mais la mission. La mission.

Céleste – Je viens d’une petite ville, pas très loin de Paris, dit-elle en souriant et en le regardant dans les yeux. Une famille tranquille, des parents aimants, rien de bien intéressant. J’ai une grande sœur, déjà mariée, mais j’aime être surprise par la vie. Comme aujourd’hui, en tombant sur vous.

Allez. Un peu de courage. Ou de bêtise, au choix. Sur ses derniers mots, elle se rapprocha un peu plus de son interlocuteur, se collant presque à lui avant de s’éloigner mais de rester bien plus proche de lui qu’avant. Elle se mordit très légèrement les lèvres, sans rien dire tout de suite, avant de prendre un autre verre à un serveur pour le donner à sa cible qui n’avait plus rien à boire. Le faire boire et enchaîner les verres pour qu’il devienne saoul. C’était sa seule option. Elle ne voulait clairement pas, jamais, devoir se déshabiller devant lui, totalement, pour obtenir ce qu’elle recherchait. S’il était sensible à l’alcool, après tout… Il ne serait pas difficile à convaincre, logiquement. « Cible facile », ils avaient dit. Autant se concentrer là-dessus. Profitant de tendre le verre à Hallenbert, elle effleura très légèrement sa main, de ses doigts un peu froids, pour établir un premier contact.

Céleste – Je m’apprêtais à passer une soirée bien ennuyeuse avant de vous voir. Puis-je savoir ce qui vous amène ici, à cette soirée ? Vous habitez la région ou c’est, malheureusement, pour le travail et vous allez bientôt devoir repartir ? Je vous ai entendu de loin mais j’ignore même dans quel domaine vous travaillez précisément ! A vous entendre, c’est assez incroyable, j’aimerais vraiment en savoir plus.
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptyVen 14 Mai - 10:24

"Vous êtes déjà toute pardonnée, douce enfant. A vrai dire, je suis simplement en congés pour quelques jours dans cette région. Il est parfois bon de s’éloigner un peu de l’agitation de cette vie."

"C’est tout à fait compréhensible."

Elle accepta le verre qu’il fit signe à un serveur d’apporter, puis trinqua en douceur avec lui. *C’est ça, mon grand,* songea-t-elle en buvant une petite gorgée, *regarde-moi, laisse-toi aller aussitôt…* Sa tenue avait été entièrement pensée pour attirer le regard lubrique des hommes, sans être pour autant provocante, afin de ne se dévaloriser ou être considérée comme une prostituée. C’était un équilibre délicat à trouver. Jallabeau était une cible très délicate, pour la résistance, à cause du poste qu’il occupait mais surtout pour certaines informations sensibles qu’il détenait. Surtout, elle avait peu de temps pour se rapprocher de lui, pour l’inciter à vouloir garder le contact par la suite, pour faire en sorte qu’il la voit comme un objet de désir, agréable à conserver sur le moyen ou long terme. Somme toute, elle devait s’arranger pour devenir sa maîtresse et ensuite pouvoir l’approcher avec aisance, même lorsqu’il sera de retour à la capitale.

Plongée dans sa mission, la jeune femme ne se souciait plus guère de ce que devenait Céleste de son côté. Chacune son rôle, elles ne pouvaient pas vraiment échanger au cours de la soirée, bien loin de là. Et puis, elle avait ses consignes, tout comme elle. La soirée s’était élargie, les lumières et l’alcool aidant, l’ambiance s’échauffait, en toute « sobriété ». Les premiers couples s’étaient déjà lancés depuis de longues minutes sur la large piste de danse, aux musiques classiques de l’orchestre. Il était bien dommage qu’ils doivent parfois abriter des pensées si sanglantes… Plus jeune, Alice pensait, à peine ordonnée, que sa vie serait une longue prière, tournée vers l’amour de Dieu. Puis la réalité était venue la bouleverser. Comme le grain d’une certaine folie, elle se devait bien de l’admettre.

"Venez-vous de Paris ?"

"Oui, ma famille tient une affaire de ventes d’armes dans la capitale. Ils m’ont envoyée ici en vacances chez l’un de mes oncles, afin de fuir, tout comme vous, l’agitation et la sensibilité de la capitale, pour quelques temps. Bien que j’adore la capitale, prendre un peu d’air ne fait aucun mal. Cette soirée n’a en effet que peu en commun avec les soirées Parisiennes, mais je l’aurai songé plus désagréable encore…"

Un sourire en la direction de la cible suffit à lui faire comprendre qu’il était l’une des raisons la poussant à déclarer cela. Le regard et les postures du corps formaient un langage particulier, facile à décrypter. Elle devait le séduire… Réussir n’était pas une option mais une obligation.

"Mon père m’a déjà parlé de vous, il y a quelques temps, me semble-t-il. Vous avez pu obtenir une ascension professionnelle rapide, vous devez sans doute en être fier."
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptyMer 30 Juin - 12:21

Danser avec le Serpent 6a3ea6c94d1ea1cee4a19275be2d7c8e
PNJ Marc Hallenbert, 32 ans, Haut-Fonctionnaire

Je viens d’une petite ville, pas très loin de Paris, dit-elle en souriant et en le regardant dans les yeux. Une famille tranquille, des parents aimants, rien de bien intéressant. J’ai une grande sœur, déjà mariée, mais j’aime être surprise par la vie. Comme aujourd’hui, en tombant sur vous.

Quel joli morceau, si appétissant ! Il ne tombait que bien trop rarement sur des femmes aimant prendre les devants comme elle, c’était dommage car ça offrait des perspectives bien plus intéressantes pour ses soirées ! Il prit le verre qu’elle lui tendit, avec un sourire de convoitise encore plus large. Belle poitrine, visible grâce à cet élégant décolleté, une femme d’arguments. Il la tenait contre lui sans vergogne, d’autant plus qu’elle se plaisait de son côté à plus se coller contre lui, une telle invitation ne pourrait laisser aucun homme indifférent. Merci au père de cette délicieuse créature de la laisser sortir seule, c’est fou ce qu’il était naïf, à ne pas lui intimer l’ordre d’être suivie par un chaperon. Enfin, cela arrangeait bien les affaires de Marc ! Ces derniers temps, il était bien pénible que l’Église recommence à fourrer son nez partout, y compris dans les relations entre hommes et femmes lors de ces petites soirées. On ne pouvait plus s’amuser en paix ou bien, il fallait être plus discret.

Je m’apprêtais à passer une soirée bien ennuyeuse avant de vous voir. Puis-je savoir ce qui vous amène ici, à cette soirée ? Vous habitez la région ou c’est, malheureusement, pour le travail et vous allez bientôt devoir repartir ? Je vous ai entendu de loin mais j’ignore même dans quel domaine vous travaillez précisément ! A vous entendre, c’est assez incroyable, j’aimerais vraiment en savoir plus.

En effet, douce créature, je fais profiter notre pays en crise d’un travail très important. Si nous allions nous installer dans un endroit plus confortable pour en discuter ?


Il l’entraîna avec lui au milieu de la foule, puis vers les imposants escaliers, buvant son verre en chemin. Verre qu’il laissa ensuite traîner sur le bord d’une table négligemment. A l’étage, de multiples petits salons privatifs permettaient de discuter et se détendre loin de la foule, de la musique et du bruit. D’ordinaire, cela servait pour des discussions d’affaire sérieuses, mais cela pouvait aussi servir à des rencontres de charmes et des instants de détente, après tout. Il la fit pénétrer dans un de ces petits salons, très élégamment décorés, puis asseoir sur un des larges canapés de cuir moelleux. Là, installé près d’elle, il la reprit par la taille puis la fit d’un coup glisser contre ses genoux, pour la tenir comme un bébé. Ça lui permettait de la surplomber d’une tête et la tenir serrée dans ses bras, sans plus se soucier des qu’en dira-t-on. La manière dont elle s’était collée à lui toute à l’heure avait été une parfaite réponse à ses premières avances.

Voyez-vous, ma belle, les terroristes de ce pays s’en prennent souvent aux infrastructures et aux nouvelles voies de chemin de fer, pourtant destinées à améliorer la vie de nos concitoyens. Je suis en charge d’évaluer tout cela et de faire bâtir le manquant à notre pays. Le transport et la communication sont des atouts précieux à un pays. Imaginez un large chemin… Comme chez une femme, certaines voies incitent à les emprunter dès lors qu’elles sont mises en valeur.

Il glissa un doigt contre le cou de la jeune femme puis contre sa poitrine, pour souligner son propos, descendant jusqu’au ventre et s’arrêtant. Les routes de ce pays devaient être aussi tentatrices que les courbes d’une jolie femme, voilà comment il percevait les choses.

J’ai bien du travail pour m’assurer que les convois parviennent à bon port. Dissimuler les routes empruntées aux terroristes, préparez des étapes importantes, laisser échapper de fausses informations pour les attirer dans des pièges, ce genre de choses. Notre devoir d’homme est de protéger nos concitoyens et d’assurer l’avenir du pays. Savez-vous quel est le devoir d’une femme ?

Il mit une main derrière sa nuque pour la rapprocher un peu brusquement de lui et effleura ses lèvres. D’un coup, il passa sa langue contre les lèvres de cette petite, s’approchant encore plus. Dans le même temps, son autre main était passé sous la robe de sa conquête, palpant la peau de plus en plus proche des endroits les plus secrets.

Quel est le rôle d’une femme, je vous écoute.
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MessageSujet: Re: Danser avec le Serpent   Danser avec le Serpent EmptyMar 12 Oct - 7:57

Huum, complètement oubliééé, désoléééé !!
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Une fille d’industriel, donc ! Il n’était plus si rare que les riches hommes de Paris envoient leurs filles en vacances ou pour des temps éducatifs loin de la capitale, ces dernières années. Jusqu’alors, il avait toujours trouvé cela dommage car à quoi bon repousser des femmes, destinées à intégrer la Haute Société, loin de la capitale ? Là où elles pouvaient rencontrer des personnes de leurs rangs ? Ce soir, cependant, il ne s’en plaignait plus, pas alors qu’il avait cette charmante créature sous le nez. D’autant plus une créature n’étant pas insensible à son charme. C’était toujours très appréciable ! Martin n’avait jamais été marié, à vrai dire, sa carrière l’avait toujours plus préoccupé que la compagnie d’une femme à la maison. Oh, il appréciait les femmes – lorsqu’elles savaient rester à leur place – mais il ne se voyait pas partager la vie de l’une d’elles pour autant. Dans son cas, les femmes, c’était bon pour s’amuser dans les soirées comme celles-ci ou encore le temps d’une nuit, rien de plus.

"Mon père m’a déjà parlé de vous, il y a quelques temps, me semble-t-il. Vous avez pu obtenir une ascension professionnelle rapide, vous devez sans doute en être fier."

"J’ai obtenu une belle opportunité, c’est vrai. Ce type de poste ne s’offre pas à n’importe qui et j’aime penser que mes précédents états de service ont beaucoup contribué à cette réussite."

Certaines mauvaises langues insinuaient, parmi ses adversaires, qu’il devait avant tout ce poste à ses amis politiciens et quelques autres relations haut placées. Ce qui était ridicule ! Il avait tout simplement su faire preuve de compétence et s’était montré doué dans son domaine, voilà pourquoi il avait eu un tel poste. Outre son éducation et les connaissances théoriques nécessaires, bien entendu. Le fait que le père de la demoiselle ait parlé de lui en bons termes était une preuve supplémentaire de son mérite. Il lui parla quelque peu des circonstances l’ayant amené à ce poste, tout en buvant son verre, ravi de pouvoir détailler plus avant cette fameuse ascension, à une auditrice toute prête à l’écouter. Son travail était sa vie et sa fierté ! Après tout, il avait reçu une éducation morale et religieuse très stricte, pour ne pas dire très puritaine et cela l’avait marqué. Bien qu’il succombe encore à certains vices, comme le plaisir de la chair ou la gourmandise, il savait tout de même se battre pour appliquer la morale la plus stricte.

"Appliquer les lois de la bonne morale n’est cependant pas une mince affaire," poursuivit-il avec un sourire de convenance vers son interlocutrice. "Bien trop de personnes n’ont pas été élevées avec suffisamment de rigueur, nous le voyons chaque jour. Un simple exemple, bien trop de femmes n’attachent ou ne couvrent pas leurs cheveux, ne serait-ce qu’un simple carré de tissu. Des femmes n’ayant pas votre bonne éducation, demoiselle."

Il tendit sa main libre pour glisser le doigt contre le chignon parfaitement serré et en hauteur de cette charmante jeune femme, avec une expression satisfaite. Ce n’était pourtant pas si compliqué ! Même un petit foulard, ne couvrant pas toute la tête, pouvait faire l’affaire. En revanche, laisser les cheveux libres et voler au vent, ce n’était qu’une attaque à la pudeur et une manière d’exciter les hommes. Seules les prostituées faisaient cela.

"De mauvaises manières plus répandues, parmi la jeune génération. Voyez-vous, je travaille en ce moment à la création de maisons d’éducation et de correction, pour garçons et filles séparément, bien entendu. Je compte y proposer aux familles des séjours d’un à trois mois pour leurs enfants, où ils apprendront à se comporter dignement et respecter les lois. Les nouvelles générations doivent intégrer la bonne morale dès le plus jeune âge, pour que notre pays ait un avenir bien assuré. Que pensez-vous de tels projets ?"
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