Charles Cardot (Terminé)

I. LE PERSONNAGE.

    • NOM : Cardot
    • PRÉNOM : Charles
    • DATE DE NAISSANCE : 24 février 1905
    • ÂGE : 27 ans, en 1932
    • CLASSE OU MÉTIER : Résistance
    • DON(S) : Feu
    • STATUT MARITAL : Célibataire
    • AVATAR : Itachi, manga Naruto

II. LES DESCRIPTIONS.

Enfant, on comparait Charles à un volcan en sommeil qu'il ne faut pas éveiller. Studieux et très posé, il gardait son calme en permanence et ne s'inquiétait pas de ce qui arrivait autour de lui. Il aimait jouer avec ses amis, comme n'importe quel enfant, ses résultats scolaires n'étaient pas mauvais, il rentrait dans la norme. Rentrait dans la case qu'on lui demandait, sans poser de questions, guidé par des parents aimants dans une vie simple et peu agitée.

Adolescent, il développa vraiment son pouvoir, dans une école spécialisée de Franche-Comté, et son caractère changea peu à peu. Même si en apparence, il restait toujours calme, voire très détaché de la situation ou la vie elle-même, c'était une façade qu'il ne fallait pas gratter de trop près. Lorsqu'on lui cherchait des problèmes, il pouvait réagir vivement et ne se laissait pas faire. Peu du genre à se laisser abattre, il pouvait travailler longtemps et durement pour obtenir ce qu'il voulait, affichant un caractère très volontaire et affirmé. Sachant ce qu'il voulait et comment se battre pour l'obtenir.

Devenu adulte, il développa une plus grande sensibilité au monde l'entourant et aux problèmes de ce monde. Sa curiosité grandit avec l'âge, il s'intéressait à tout et n'importe quoi, parfois trop curieux pour son propre bien. Son esprit volontaire, lui, ne s'affaiblit pas non plus avec le temps. Il embrassa certaines causes à défendre, après s'être renseignés sur elle, et se décida à toujours les défendre tant qu'elles ne seront pas réglées.
 

Charles préfère les vêtements solides, et de préférence noirs, car il peut les porter plus longtemps, ils ne se salissent pas très vite non plus. Ce type de vêtement est passe-partout, il trouve facilement de quoi les raccommoder en cas de besoin. Généralement, il ne se préoccupe pas vraiment de la manière dont il s'habille, du moment que cela reste simple et pratique. Très peu frileux, grâce à son pouvoir le réchauffant en quasi-permanence, il ne porte pas souvent de pulls ou de lourds manteaux, même en hiver. Il aime voyager léger, se contentant de chemises ou pulls légers, avec des pantalons et chaussures simples, sans bijoux ni motifs.

D'une taille moyenne, en comparaison des hommes du même âge et de sa génération, Charles est plutôt fin, voire maigre. Ses yeux sont aussi noirs que ses tenues, son teint plutôt pâle, lui donnant un air presque maladif, en plein hiver. Détail rare pour un homme, et qui n'est accepté nulle part, il porte les cheveux longs, parfois jusqu'au milieu du dos, et qu'il attache en queue-de-cheval. Ça, ajouté à un visage presque androgyne, pourrait presque le faire passer pour une femme. On ne peut pas dire qu'il apparaît comme une grande menace, lorsqu'on le voit pour la première fois, mais il ne faut jamais se fier aux apparences.

III. L'HISTOIRE.

Son enfance fut très ordinaire et très calme. Il n'était pas du genre à causer des ennuis aux autres, chercher par tous les moyens à mal se comporter ou encore fuguer, ce genre de bêtises. Ses parents étaient commerçants, comme de nombreuses personnes dans la famille, et lui inculquèrent très tôt la valeur du travail. Il était le troisième de sa fratrie et deux autres enfants vinrent au monde encore après lui. Sur eux cinq, ils étaient trois à posséder un don, le même par ailleurs, et trois qui partirent donc étudier en Franche-Comté pour apprendre à le maîtriser. Là encore, il fut un élève sans histoires et qui ne faisait pas remarquer. Ni bon, ni mauvais, il traça sa route quasiment sans qu'on ne remarque sa présence, puis quitte l'école après avoir obtenu son diplôme.

Après l'école, dans les années 20, la France et l'Europe étaient plongés dans une crise financière violente, le travail manquait partout et le chômage était très fort. Il n'eut pas beaucoup de choix et travailla d'abord en usine, avant de faire un apprentissage comme apothicaire dans le commerce d'un de ses oncles. Un travail qui ne lui plaisait pas du tout, mais il fallait bien vivre. Il se cherchait encore, l'école ne lui avait montré aucun métier lui donnant vraiment envie et il ne savait pas quoi faire de sa vie. En-dehors du travail, il traînait avec ses amis, passait aussi pas mal de temps à flâner dans les rues, où des tensions politiques en tous genres fleurissaient partout. Il en entendit beaucoup, les meetings politiques se tenaient sur les trottoirs mêmes, le Nationalisme montait partout. C'est en 1925 que Charles ressentit vraiment que le vent avait tourné. Que les élémentaires, parmi d'autres groupes, étaient pointés du doigt comme faisant trembler le bon équilibre de la société.

Il ne se servait déjà pas de son pouvoir en public mais ce n'était pas pour ça qu'il accepterait de tester les "cures" proposées de partout pour s'en débarrasser. Plus les mois défilaient, plus la pression montait, de tous les côtés, même sa propre famille finit par lui demander pourquoi il n'essayait pas de faire complètement disparaître son élément. Le temps filait et Charles étouffait de plus en plus. Du jour au lendemain, il décida alors de tout plaquer et de quitter la Dordogne, où il vivait et travaillait jusqu'alors. Il prit toutes ses économies avec lui et partit d'abord pour Paris. Il voulait comprendre pourquoi cette pression sociale leur pesait, ce qui se passait et la capitale était le meilleur endroit pour ça. Sur place, il ne fallut pas beaucoup de temps, en se rendant à divers meetings, réunions "d'informations" et en lisant les publications des partis, pour se voir confirmer ses pires doutes. On était alors en 1930 et il pressentait que la suite n'allait plaire à personne.

Quittant Paris, il trouva refuge dans une petite communauté d'élémentaires du Jura. Une majorité d'élémentaires mais aussi des personnes "normales", regroupées ensemble dans un village de montagnes, où ils pensaient mener leurs vies en paix. Le pays commençait à brûler de partout... Les tensions étaient désormais si vives que presque personne ne fut surpris de l'annonce d'une guerre civile. La fin de l'année 1931 approchait à grands pas et chacun avait le coeur lourd en préparant Noël. Charles travaillait dans un élevage, à ce moment-là, et parfois, il aidait à concevoir des remèdes à base de plantes, qu'on trouvait dans les montagnes. Puis vint ce soir de décembre 1931. Le village était très calme, en ce début de soirée, et ils entendirent les échos de nombreux véhicules arriver. Un convoi militaire, de ce qu'ils virent au loin. Peu étonnant d'en voir passer, étant donné le contexte, et personne ne s'en inquiéta plus que ça.

Le jeune homme ne s'en alarma pas non plus, il avait l'habitude de voir passer des soldats. Il se trouvait dans la ferme de son employeur, aidant une brebis à mettre bas, quand les premiers coups de feu éclatèrent. Les premiers hurlements. Puis, d'un seul coup, ce fut la panique générale. Charles eut d'abord beaucoup de mal à comprendre ce qui arrivait, tant tout avait éclaté avec une telle violence. Les balles rugissaient sur leur village, fauchant les femmes, les enfants, les hommes, sans distinction. Il n'eut même pas le temps d'utiliser assez son élément pour se défendre, pour attaquer, une balle le toucha en plein dans le dos et tout devint noir. A son réveil, il était au sol, allongé sur une neige rougi par le sang. Il faisait jour, une lumière cru sur l'horreur, des dizaines de corps au sol, les yeux révulsés, un calme bien trop terrible planant sur un champ de mort.

Comment il s'en sortit, il était incapable de le dire. Ce fut comme si son corps réagissait seul, sans qu'il ne contrôle rien. Se lever malgré la douleur, marcher malgré le choc, partir de là, à n'importe quel prix. Il trouva de l'aide, dans un village voisin, s'évanouit à nouveau lorsque le médecin le soigna. Le second réveil fut encore plus dur, lorsque la réalité le frappa enfin de plein fouet, le dévastant littéralement. Comprendre, puis surtout accepter, ce qui s'était produit le broya tout entier et il passa des jours dans un état de choc profond. Le souvenir terrible s'accrocha pourtant à son coeur et son esprit, lentement, difficilement, comme une maladie noire et grave avec laquelle il fallait désormais vivre. Le choc, le déni, et enfin la colère... Une colère qui le fit hurler, avant qu'il n'arrive enfin, peu à peu, à accepter, puis agir. Il devait agir. Pour que jamais ça ne puisse se reproduire.

Avec quelques autres survivants, ils commencèrent par de petites actions isolées mais violentes, puis furent contactés pour participer à un mouvement de résistance plus large et grand. S'ils voulaient prendre les armes, à plus grande échelle, c'était maintenant....

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.