Victor de Matharel, terminé

I. LE PERSONNAGE.

• NOM : de Matharel
• PRÉNOM : Victor Daniel Auguste
• DATE DE NAISSANCE : 27 juillet 1891
• ÂGE : 41 ans
• CLASSE OU MÉTIER : Politicien avant tout
• DON(S) : Aucun
• STATUT MARITAL : Marié
• AVATAR : Jonathan Rehys-Meyers

II. LES DESCRIPTIONS.

Décrire avec précision un caractère est toujours assez ardu, d'autant plus face à des personnes aimant jouer avec les apparences et troubler les esprits lorsqu'elles en ont l'occasion. Victor n'a jamais été un homme à l'esprit très clair ni manichéen. Ni blanc ni noir, sa personnalité est un nuancier grisé et dont certaines parties ne se développent que dans certaines situations ou face à des personnes bien choisies. Tout est question de maîtrise, à ses yeux, que ce soit la maîtrise des sentiments ou du cours à donner à sa vie. Tout n'est que contrôle et il tend à le prouver, par ses actes mais aussi ses moyens d'action.

Beaucoup peuvent le détester en le décrivant comme un homme d'une arrogance rare, jamais sincère ni réellement à l'écoute des autres, d'un homme ne pensant qu'à ses propres intérêts et ne cessant de se moquer des autres. Il est vrai qu'il se préoccupe d'abord et avant tout de son propre destin, considérant la vie comme une longue route semée d'embûches où une personne avisée prendra avant tout soin de ne pas chuter au long de la voie et ne jamais s'en relever. Le contrôle de sa vie revient à survivre, tout simplement, et dans ce domaine, il sait y faire.

On ne peut lui ôter une très grande culture et un esprit brillant. Très patient et âpre à la tâche, il apprend vite et aime ça. Son esprit très analytique le pousse à s'interroger sur tout et réfléchir, se tailler ses propres opinions. L'information et les connaissances revêtent une importance capitale, à ses yeux comme pour bien d'autres. Le savoir est le pouvoir, il en use telle d'une arme au quotidien. De cet état de pensée, il en a également développé un esprit stratège et souple. Que ce soit pour manipuler un de ses pairs, trouver la meilleure voie à suivre ou obtenir des informations sensibles, il sait s'y prendre et en joue grandement.

La minceur de sa silhouette confine parfois à la maladie, pourtant, il n'est en rien trop frêle ou fragile. Son allure, forgée par son éducation très rigide, est élégante, dans la norme de ce qu'on peut attendre d'un homme de ce statut social. De la même façon qu'il maîtrise ses pensées, sentiments et émotions, il maîtrise sa façon de se tenir, chacun de ses gestes, sa démarche, jusqu'au moindre petit détail pouvant apporter des indications à d'autres personnes. Cela englobe aussi le ton de la voix, le choix des mots, des expressions du visage ou corporelles, ainsi que du regard.

Sa taille moyenne, ni trop grande ni trop petite en comparaison aux hommes de son âge, le fait se placer dans une foule sans être remarqué. L'apparence pouvant bien sûr aussi envoyer multiples informations, il en prend un très grand soin, afin de ne renvoyer aux autres que l'image que lui-même aura choisie, selon la situation dans laquelle il se trouvera. Barbe et moustache légères et soignées, toujours coiffé avec élégance. Sa tenue également reflète des origines sociales élevées, il ne porte que des vêtements de grands créateurs et d'une coupe solide.

III. L'HISTOIRE.

La famille de Matharel est une de ces vieilles familles Française de la Noblesse, originaire de Savoie, présente depuis bien des siècles et ayant acquis au cours de ces siècles une influence politique non négligeable au sein des plus hautes sphères. La famille possédait une grande maison de maître et une autre résidence à la capitale, là où il fallait être vue. Victor, et sa soeur jumelle Alice, vinrent au monde durant l'été 1891, un après-midi d'orage. Une naissance attendue et fêtée en grande pompe, plus la sienne que celle de sa soeur, car la Maison avait besoin d'un héritier. Daniel et Laure de Matharel tracèrent aussitôt l'avenir de leurs enfants, s'assurant ainsi d'un parcours digne.

Dès la petite enfance, Victor baigna dans la culture et les manières de la Haute Société, comme il baigna très jeune dans les intrigues politiques, dont son père ne se privait guère de parler à la maison. Le petit garçon qu'il était compris très jeune que le monde entier n'était qu'un vaste tissu de magouilles, tromperies, mensonges, secrets et manipulations en tous genres et en tous lieux. Il comprit très jeune que ce monde était une jungle féroce, où sous couverts de politesses et bonnes manières, les plus rudes combats se livraient. Il comprit très jeune que rien n'était simple ni juste, que pour s'en sortir, il fallait apprendre à jouer avec toutes ces règles.

Le monde est cruel et d'une injustice profonde, une fois cette évidence parfaitement bien comprise et intégrée, il est temps de passer aux choses sérieuses. L'argent était loin d'être le seul atout, bien qu'il ait une grosse importance. Ce qui compte avant toute chose, c'est bien l'esprit. L'éducation, l'intelligence, le savoir et comment s'en servir pour parvenir à ses fins. Par ses parents, ses divers mentors et ses propres expériences, il apprit peu à peu à user de tous les atouts possibles. Les apparences, la culture, la manipulation, le grand jeu des politesses dans les soirées mondaines et les relations sociales. Tout devait y passer.

Sa famille acheta littéralement sa paix, en payant pour qu'il échappe à la mobilisation générale, à l'âge de vingt-trois. Une pratique alors courante, dans ces dures années, et qui permit à Victor d'échapper au feu des tranchées. Il en profita pour poursuivre ses propres objectifs, continuer d'étendre son réseau et apprendre, toujours plus. A vingt-quatre ans, il épousa une femme de son rang social, car son père pouvait jouer un rôle important dans les affaires que Victor mettait en place. Au sein de ce milieu très fermé, il était un de ces jeunes loups aux dents longues. Arrogant, très cultivé, arriviste, intelligent, manipulateur, stratège.

Le monde des affaires est comme celui de la politique, un milieu de serpents venimeux où tout le sel du jeu consiste à posséder un venin plus mortel que celui des autres. Il adorait cela, s'en amusait et y plongeait corps et âme. Le contrôle et le savoir, ses deux armes favorites, l'amenèrent aux niveaux d'influence dont il avait souvent rêvé, accroissant d'une part sa richesse personnelle, d'autre part son influence politique. Lorsque les troubles politiques amenèrent à un nouveau système, il prit tout d'abord le temps d'analyser la situation, les forces en place, les méthodes chaque camp, et ce qui pourrait résulter de tout cela.

Choisir un camp ne se fait sur conviction, pour les personnes de pouvoir, mais après une analyse poussée de la situation. Le Président Leblanc était un arriviste mais il n'était pas assez fin politicien pour être capable de mener les affaires courantes ou bien tailler la place, pour la France, dont les vrais hommes de pouvoir avaient besoin. Cet homme contredisait les intérêts à long terme de Victor et ceux des hommes de son cercle, c'est pourquoi il décida de lui nuire.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.