Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Hospitalisation forcée

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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Hospitalisation forcée   Hospitalisation forcée EmptyJeu 24 Juil - 17:56

Gabriella descendait simplement au secrétariat pour faire signer des papiers administratifs, et elle était tombée sur la jeune Laura affolée qui demandait à faire appeler une ambulance, de la part du professeur Nakajima. Au début, elle avait cru que son grand frère avait encore été frappé, qu'il était blessé, dehors, avec son père, mais elle avait vite compris qu'il s'agissait de Dimitri, visiblement blessé aussi, au point que cela demande une hospitalisation. La secrétaire jeta n coup d'œil condescendant à Laura, et répliqua d'un ton froid que c'était au professeur de venir ici pour appeler une ambulance, pas aux élèves, et qu'il fallait d'abord vérifier que la situation nécessitait bel et bien l'appel d'une ambulance. Gabriella leva les yeux au ciel et s'avança à grands pas, excédée.

- Le professeur Nakajima ne fait pas appeler une ambulance pour rien, rétorqua-t-elle sèchement sans laisser le temps à Laura d'ouvrir la bouche. Donnez-moi ce téléphone.

Elle déposa le dossier qu'elle apportait sur le bureau, puis téléphona, faisant signe à Laura qu'elle pouvait retourner en cours. L'hôpital de Gray allait leur envoyer un véhicule, et elle devait les accompagner, en tant que responsable légal en l'absence d'un membre de la famille. Elle sortit aussitôt pour rejoindre le dojo, après avoir donné les indications. Elle en pouvait aller très vite, les grandes marches commençaient à l'épuiser, et son dos lui faisait mal. Les joies de la grossesse dans les dernières semaines, somme toute. Elle trouva leur nouveau collègue dehors devant le dojo, tenant Dimitri par les épaules.

- Que s'est-il passé ?

Elle l'écouta raconter, les sourcils légèrement froncés. Pourquoi les élèves de cette école refusaient de se faire soigner lorsque quelque chose n'allait pas, on se le demande ?! Adrien n'était pas si effrayant, ou c'était elle qui avait loupé un petit détail. Lorsque l'ambulance arriva et embarqua Dimitri, elle monta avec lui et signa les papiers qu'on lui tendait. Ils filèrent au petit hôpital, et Dimitri fut emmené pour les examens.

- Vous avez déjà une idée de ce qu'il a ? demanda-t-elle au médecin en s'arrêtant à la salle d'attente. Je dois appeler sa tutrice.

Docteur - Visiblement, c'est un empoisonnement. Je reviens plus tard, attendez ici.

Elle s'assit sur une des chaises de bois, avec un petit soupir, et posa les mains sur son ventre. Comment diable Dimitri avait-il pu se blesser... ? Il n'était pas du genre à chercher ou s'attirer des ennuis, pas au même niveau que certains, du moins, alors comment avait-il fait son compte ? Il n'y avait rien autour ou dans le pensionnat qui aurait pu provoquer ça. Tous les produits dangereux étaient gardés sous clé et contrôlés. Si c'était dû à une erreur au réfectoire, d'autres seraient tombés malade. Elle prit un journal qui traînaient sur une table et lut un peu, patientant. Elle sentait parfois ses enfants remuer dans son ventre, mais se reposer lui faisait du bien. Elle approchait de son huitième mois de grossesse... Elle finit par reposer le journal et soupira, une main sur son ventre. Un peu de calme faisait beaucoup de bien. Une infirmière se précipita tout à coup sur elle, ce qui la fit sursauter. Quoi, l'état de Dimitri était très grave ?!

Infirmière - Je fais venir un brancard tout de suite ! Détendez-vous, madame, tout va bien se passer ! On va vous emmener à la salle de travail tout de suite.

- Pardon ?

Un jeune homme arriva avec un brancard et la prit pour le bras en lui disant de s'allonger. Elle comprit soudain et se dégagea avec un soupir exaspéré, tout en se rasseyant, les regardant avec un air furieux.

- On se calme ! Je ne suis pas en train d'accoucher.

Infirmière - Mais pourtant vous..

- Votre sollicitude m'est très agréable, mais il me reste deux mois. Je vais très bien.

Ils parurent confus, puis repartirent, la laissant tranquille. Non mais, quand même ! On n'avait même plus le droit de simplement fermer les yeux ? Elle reprit sa position initiale et se détendit en attendant qu'on s'occupe de Dimitri. Elle attendit un long moment avant que le médecin ne revienne, et lui en dise plus long sur l'état de son élève. Une blessure ouverte à la paume, victime d'une infection qui s'était ensuite propagée dans son corps, lui paralysant le bras droit et le flanc. Pas mal... Comment avait-il bien pu se faire ça ? Elle demanda des précisions, mais le docteur pensait juste que cela était dû à une lame infectée, au vu de la coupure.

- Cela fait longtemps ?

Docteur - C'est difficile à dire, mais oui, cela doit faire un bon moment.

Mmh... Elle le remercia, puis contacta la tutrice de Dimitri. Après lui avoir exposé la situation, elle promit de la rappeler pour lui donner des nouvelles ou plus de détails. Ensuite, elle se rendit à la chambre de Dimitri, qu'on venait d'installer au premier étage. Il était au lit, en pyjama blanc, le bras droit en écharpe et une perfusion dans le bras gauche au coude. Elle s'arrêta près du lit, s'assurant qu'il n'allait pas plus mal.

- Le médecin parle d'un empoisonnement, à cause d'une lame infectée. Comment vous êtes vous fait ça ?
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Gregory Jackman
MessageSujet: Re: Hospitalisation forcée   Hospitalisation forcée EmptyMer 30 Juil - 15:29

Gregory se pencha sur le corps allongé sur la table, à la lumière blanche de la grosse lampe. Il tira sur la peau rougie et enflée en la pinçant de deux doigts, examinant attentivement. Puis il tira, arrachant un gémissement à sa victime, sanglée à la table, un morceau de fer entre les dents, comme le mors d'un cheval. Le chirurgien examina très attentivement les striures de la peau, marmonnant ses observations pour qu'un jeune infirmer derrière lui prenne tout en note. Il sortit un scalpel et incisa sèchement la peau. Son cobaye hurla, se cabrant sous ses sangles, sans que Gregory n'y prête la moindre attention. Il recueillit un peu de sang, appuyant sur la tête, sur une veine, pour augmenter le flot. Son cobaye s'évanouit, alors qu'il faisait signe de refermer la plaie en se redressant.

- Lourd et capiteux, dit-il en agitant le petit flacon à la lumière. Hum, je m'attendais à ce qu'il soit bien plus épais à ce stade du traitement...

Il posa l'échantillon sur une table, alors que sa victime se réveillait. C'était un homme encore très jeune, peut-être vingt-huit ou trente ans, qui suait à grosses gouttes, plus pâle que jamais. Gregory revint sur lui, et lui coupa tous ses vêtements sans la moindre gêne, pas plus perturbé que s'il disséquait un rat. S'en était d'ailleurs un, pour lui. Un vulgaire rat de laboratoire. Il appuya une main sur le ventre, l'autre tenant son scalpel, puis eut envie de s'amuser un peu, histoire de se détendre. Il fit courir la lame sur la peau tendue du ventre, et la respiration de son cobaye accéléra.

- Où vas-ton commencer à opérer ? chantonna-t-il. Ici ? Ou là ?

La lame froide faisait encore plus crisper sa victime, qui se mit à pleurer. Et cela faisait jubiler Gregory. Il était sadique, mais aussi terriblement vicieux. Et voir ce jeune homme nu, tremblant et à sa merci l'emballait, il adorait ça.  Il joua avec la lame encore une minute, puis l'enfonça délicatement, faisant jaillir le sang. De nouveaux hurlements firent trembler la pièce, et un souffle sembla jaillir du corps. Son don se déchaînait enfin, sous la peur et la douleur. Gregory n'attendit qu'il se libère ou cause des dégâts, et le tua d'un coup sec ou en coupant une artère du cou. Le jeune homme eut un râle, puis s'effondra, étranglé par son propre sang. Gregory se redressa, rejetant le scalpel.

- Nettoyez-moi ce bazar, et notez les conclusions.

Il sortit de la salle d'opération et se lava les mains, changeant de blouse. On vint l'avertir qu'un nouveau patient venait d'être amené, un des petits morveux du Pensionnat, et qui avait une blessure étrange, qui s'était infectée. Il prit sèchement le rapport des mains de son collègue et le lut, appuyé contre le mur. Curieux symptômes, en effet... Voilà ce qui arrivait quand on jouait au sale mioche et qu'on touchait à tout !

Il repartit dans les couloirs vers la chambre, le dossier sous le bras. Il venait peu souvent au petit hôpital du village, juste pour des expériences peu urgentes, car personne ici en savait ce qui se tramait, mais il pouvait dénicher des cas intéressants. Il arrivait lorsqu'il vit une jeune femme blonde et enceinte entrer dans la chambre. Il poussa la porte, avec son air d'ours habituel. Magnifiques fesses, elle était bonne pour finir dans un lit les jambes écartées.

- Le médecin parle d'un empoisonnement, à cause d'une lame infectée. Comment vous êtes vous fait ça ?

Bonne question, l'idiote. Il claqua la porte et s'avança jusqu'au lit à son tour, posant le dossier au bout. Puis il eut un petit rire cynique en regardant le "patient", se fichant ouvertement de lui.

- Toucher aux joujoux de nos amis soldats peut faire mal, n'est-ce pas ? ricana-t-il. Je sais, moi, comment vous vous êtes fait ça, et la prochaine fois, vous ne toucherez pas ce que vous ne connaissez pas ! On appelle ça être puni. C'est bien pour cela que vous n'aurez aucun anti-douleur tant que vous serez ici.

Il haussa les épaules puis se tourna vers la jeune femme, la regardant de haut en bas comme s'il observait un cheval avant de l'acheter. Il s'approcha, la regardant de haut, étant donné qu'il était plus grand qu'elle, et souleva de deux doigts une mèche de ses cheveux. C'était sûrement la directrice de l'école de rats, il l'avait vu dans les journaux.

- Alors, on ne surveille pas bien ses élèves ? On préfère coucher avec un inconnu et tomber enceinte ?

Il la relâcha avec un large sourire de psychopathe et recula d'un pas. Puis, sans crier gare, bondit et la poussa brutalement contre le mur pour l'immobiliser, plaquant une main sur son ventre, avec un sourire pervers.

- A sept mois de grossesse, vous pouvez accoucher, même si on devra garder vos bébés en couveuse... Pas envie d'être maman plus vite, chérie ?
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Récits : 1453

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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: Hospitalisation forcée   Hospitalisation forcée EmptyVen 8 Aoû - 13:00

Le médecin lui avait dit qu'ils allaient garder le jeune homme en observation encore quelques temps, mais Gabriella était peu rassurée. D'accord, l'hôpital de Gray était encore indépendant, mais pour combien de temps ? Elle se méfiait comme de la peste du Gouvernement et de tout ce qu'il pouvait faire comme plan tordu, malgré les récentes améliorations. La jeunesse des élèves ne les protégeront pas des chers expériences de certains scientifiques véreux et sans scrupule. Elle avait vécu elle-même des situations peu enviables, et refusait que tout se passe ainsi pour ses élèves. Elle s'apprêtait à dire à Dimitri qu'il pouvait parler sans crainte, tout confier, qu'elle n'allait pas lui hurler dessus s'il lui disait tout, mais n'en eut pas le temps, la porte s'ouvrit de nouveau.

Un médecin entra dans la chambre, s'approchant de lit. Contrairement aux autres qui tâchaient de sourire ou d'avoir un air rassurant, celui-là avait une tête qui ne lui revenait pas. Elle détestait le petit sourire arrogant et supérieur qu'il affichait, pour commencer, et se doutait qu'il n'était pas venu ici pour aider Dimitri... Elle devrait revoir son jugement sur l'indépendance supposée de l'hôpital... Si ce type n'était pas un collaborateur, alors Gabriella était la reine d'Angleterre. Il s'arrêta au pied du lit, alors qu'elle le considérait d'un œil méfiant.

Docteur - Toucher aux joujoux de nos amis soldats peut faire mal, n'est-ce pas ? Je sais, moi, comment vous vous êtes fait ça, et la prochaine fois, vous ne toucherez pas ce que vous ne connaissez pas ! On appelle ça être puni. C'est bien pour cela que vous n'aurez aucun anti-douleur tant que vous serez ici.

Pardon ?! Il était sérieux ? Elle lui jeta un regard noir, fulminant puis rassura Dimitri d'un coup d'œil. Il n'était même pas question de le laisser ainsi si de tels cinglés y traînaient ! Peu importe ce qu'il avait bien pu faire, peu importe ce qu'il avait touché, avec quoi il s'était coupé, ils parleront de tous ça un autre jour. Elle allait retourner chercher sa voiture, et revenir chercher Dimitri. Il sera bien mieux à l'infirmerie du pensionnat plutôt qu'entouré de certains cinglés ! Ou mieux, quelques jours chez lui, chez sa nourrice, en parfaite sécurité.

Un mouvement lui fit tourner la tête. L'autre fou s'était rapproché d'elle et avait soulevé une mèche de ses cheveux. Elle ne bougea pas, pour ne pas lui laisser croire qu'elle avait peur, mais ses lèvres se pincèrent, et ses paumes lancèrent des étincelles. Celui-là, il allait avoir de très gros problème s'il ne lui fichait pas la paix très vite ! Elle s'enflammait très vite, et avait un caractère colérique, alors s'il ne voulait pas en faire les frais, qu'il s'écarte !

Docteur - Alors, on ne surveille pas bien ses élèves ? On préfère coucher avec un inconnu et tomber enceinte ?

Il éclata de rire, et le cœur de Gaby fit un tel bond sous l'effet de la colère qu'elle aurait pu le tuer là, sur-place, tout de suite ! Il était médecin, il pourra se soigner tout seul si elle faisait un trou au milieu du torse ! Il bondit tout à coup, la poussant violemment contre le mur, lui cognant la tête. Elle en perdit le souffle un moment, légèrement sonnée, et tous les muscles de son corps protestèrent. Elle sentit même ses enfants bouger en elle, comme pour se plaindre de ce genre de traitements. Elle posa une main sur son ventre, alors que la douleur s'atténuait peu à peu. Mais l'autre fou y mit lui-même la main, et elle sursauta.

Il.

Était.

Mort.

Docteur - A sept mois de grossesse, vous pouvez accoucher, même si on devra garder vos bébés en couveuse... Pas envie d'être maman plus vite, chérie ?

La "chérie" lui offrit une réponse tout à fait indigne d'une jeune femme bien élevée, en lui donnant un coup de genoux, le plus violemment possible, en plein dans les bijoux de famille. Elle le repoussa du même coup, tout en lui redonnant un coup de pied dans le ventre pour l'éloigner d'elle, si furieuse qu'elle aurait pu le tuer.

- Trop aimable, mais je vais garder mes enfants encore un peu.

Deux longs poignards fait de foudre se matérialisèrent dans ses mains, et elle se mit en garde. Son ventre lui faisait très mal, et la peur de faire une fausse couche ajouta à sa colère. Les poignards grandirent encore et elle les pointa sur le médecin véreux. Juste au moment ou un autre docteur entra, alarmé par le bruit, et stoppa net en voyant la scène. Se précipitant entre son collègue et Gaby, il leva les mains, affolé.

Abruti - Du calme ! Il ne vous a rien fait !

La phrase à éviter dans ce genre de situation, bravo ! Elle soupira longuement en se redressant un peu, sans cesser d'observer le fou qui devait avoir aussi mal qu'elle, surtout au niveau de l'entre-jambe. Puis pointa une de ses armes sur son cher collègue.

- Ce sale type veut maltraiter mon élève et m'a menacé, il vous faut quoi de plus ?

Le docteur s'était reculé en la voyant brandir son poignard. Bien, il était moins idiot qu'il n'en avait l'air, alors. Elle fit disparaître une des armes, gardant cependant l'autre bien en main. Bon, là, c'était clair et net qu'elle n'allait pas laisser Dimitri ici ! S'approchant, elle récupéra ses vêtements sur une chaise et les lui tendit pour qu'il s'habille.

- Habillez-vous. Je vous ramène au pensionnat, l'infirmerie sera plus sûre qu'ici.

Elle jeta un regard au médecin cinglé, comme pour le défier d'essayer de s'opposer, de dire quoi que ce soit.
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Dimitri Romanof
MessageSujet: Re: Hospitalisation forcée   Hospitalisation forcée EmptyVen 5 Sep - 8:06

Il allait en entendre parler longtemps, lorsqu'il allait revenir au Pensionnat. Pour la discrétion, autant dire que c'était raté, complètement raté ! Il lâcha un long soupir en tâtant son bras, avec une petite moue. Pourquoi cela s'était-il enflammé ainsi ? Qu'il y avait-il eu vraiment, sur ce scalpel ? Il imaginait les pires horreurs et saloperies, à présent.Comme un produit expérimental, par exemple, une véritable saleté, et qui aurait glissé dans son sang lorsqu'il s'était coupé. Cela devenait de plus en plus dangereux ! Et si jamais... Si jamais quelqu'un finissait par en mourir ? Il frissonna à cette idée, terrorisé. Quelqu'un en mourra-t-il ? Qui ? Quand ? Et comment ? Il fallait les arrêter ! Il baissa légèrement la tête, soudain troublé. Lui ne voyait pas comment s'il terminait à l'hôpital dès qu'il fouinait un tout petit peu. La porte s'ouvrit tout à coup, et la directrice entra. Il garda un air normal, même s'il tremblait intérieurement. Il avait toujours été très impressionné par cette femme. Elle était crainte, alors que les femmes, habituellement, étaient rabaissées au rang de simple bonniche de maison et mère au foyer.

Directrice - Le médecin parle d'un empoisonnement, à cause d'une lame infectée. Comment vous êtes vous fait ça ?

Hum, disons qu'il avait un tout petit peu fouiné là où il n'aurait pas dû ? Démétri avait décidément l'art et la manière de toujours se fourrer dans le spires ennuis, même lorsqu'il ne faisait pas exprès ! Là, dans ce cas présent, c'était de sa faute, mais bon. Il observa la directrice une seconde, hésitant à tout lui déballer. Si une personne pouvait combattre les militaires, c'était elle. Les autres professeurs n'avaient pas l'air de vouloir bouger plus que ça, en particulier certains d'entre eux. Il allait se lancer lorsque la porte s'ouvrit encore, laissant passer un grand médecin à l'air hargneux. Sans savoir pourquoi, Dimitri sentit un long frisson lui parcourir le dos. Il ne le sentait étrangement pas, d'un seul coup...

Docteur - Toucher aux joujoux de nos amis soldats peut faire mal, n'est-ce pas ? Je sais, moi, comment vous vous êtes fait ça, et la prochaine fois, vous ne toucherez pas ce que vous ne connaissez pas ! On appelle ça être puni. C'est bien pour cela que vous n'aurez aucun anti-douleur tant que vous serez ici.

Il se ratatina dans son lit, son impression confirmé. Pas de... Il croisa juste après le regard de la directrice, et y vit une lueur que tout le monde avait appris à redouter, mais qui le réconforta. Au moins, elle n'allait pas le laisser tomber ! Une grosse bouffée de reconnaissance l'envahit, et un minuscule sourire étira ses lèvres. Elle venait de regagner tous ses points en l'espace de trois secondes et demie, record battu ! Finalement, elle était gentille, juste un peu emportée, voilà tout. Il se redressa comme il le put dans son lit, se demandant comment il allait bien pouvoir esquiver les questions en retournant au Pensionnat. Il prendra aussi le temps de rassurer Océane, il la connaissait, elle devait être morte d'inquiétude ! Et puis, la jeune fille ne le laissait pas indifférent, et il n'aimait pas la voir l'esprit troublé. Il voulut demander quand il pourra sortir, mais s'aperçut que le docteur s'était rapprochée très près de la directrice, comme pour la narguer. Huum, ça, ce n'était pas spécialement prudent... Comment expliquer ça, la directrice était légèrement susceptible et supportait mal qu'on la touche, pour ainsi dire. Il resta parfaitement silencieux, ne voulant surtout, mais surtout pas se faire remarquer, en cet instant précis.

Docteur - Alors, on ne surveille pas bien ses élèves ? On préfère coucher avec un inconnu et tomber enceinte ?

Il eut un hoquet lorsqu'il la poussa brutalement contre le mur. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Très, très mauvaise idée. Très, très, très mauvaise idée ! Il ne voyait que trop bien, lui, le regard noir de rage et l'étincelle de fureur qui s'allumait dans les yeux de la directrice, celle qui venait toujours lorsqu'elle était prête à commettre un meurtre ou à déclencher un orage très violent. Il se blottit tout au fond de son lit, sa main libre agrippée à un pan de couverture. Au secours. Help. A l'aide ! Il regarda vite fait le ciel, très bleu, mais des nuages noirs risquaient d'arriver très vite, là, il le sentait.

Docteur - A sept mois de grossesse, vous pouvez accoucher, même si on devra garder vos bébés en couveuse... Pas envie d'être maman plus vite, chérie ?

Elle le frappa aussitôt, en plein dans les bijoux de famille, avant de le repousser. Ouuuuch, ça devait faire super mal ça ! Il se redressa un tantinet, pas du tout rassuré, pour le coup, et encore moins lorsque la directrice répliqua alors que deux longs poignards de foudre apparaissaient dans ses mains. Poignards qu'il ne put s'empêcher de fixer, d'ailleurs, les yeux écarquillés. Oh, ils étaient très beaux, ce n'était pas ça le soucis. Longs, aiguisés, brillants, avec des étincelles et tout e tout. C'était juste... Heu... pas très rassurant ? Désolé, mais lui détestait voir ce genre de trucs entre les mains de la directrice. Maintenant, il croyait parfaitement les rumeurs qui disaient qu'elle avait appris à se battre comme les hommes, car elle se mit en garde. Un autre médecin arriva tout à coup, et voulut calmer la situation. Courageux, ce type, ou suicidaire. Dimitri, lui, préférait la boucler très soigneusement sur ce coup-là.

Directrice - Ce sale type veut maltraiter mon élève et m'a menacé, il vous faut quoi de plus ?

L'autre médecin avait fait un bond en arrière sous la menace du poignard. Ah, pas si suicidaire que ça, le type ! A un moment, Dimitri avait vraiment cru qu'il allait la provoquer plus avant, mais il n'avait pas osé. Tant mieux pour lui, ainsi, il pourra continuer à couler des jours heureux à Gray avec sa petite famille. Il sursauta lorsque la directrice lui donna tout à coup ses vêtements, tremblant de tous ses membres.

Directrice - Habillez-vous. Je vous ramène au pensionnat, l'infirmerie sera plus sûre qu'ici.

D'accord, d'accord, d'accord, aucun problème. Il obéit aussitôt, sans oser protester ou dire quoi que ce soit. Elle avait toujours un poignard. Enlever sa perfusion fut assez douloureux, et il appliqua avec hâte un pansement sur la coupure. Il restait derrière la directrice tout en s'habillant, observant les deux médecins à la dérobée. Ils allaient vouloir les empêcher de partir ? Mais ils en firent pas un mouvement lorsqu'il sortit avec la chef du pensionnat, à la hâte, son bras blessé contre lui, assez faible. Il ne dit rien non plus sur le trajet du Pensionnat, lâchant juste un "Merci" en arrivant. Il se recoucha à l'infirmerie en silence, encore choqué. Ne jamais contrarier la directrice...
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