Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Des temps plus innocents

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Josuke Nakajima
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Josuke Nakajima
MessageSujet: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyMar 26 Mai - 11:12

Le doux son d’un petit oiseau, venu se poser sur le rebord de la fenêtre laissée entrouverte, vint distraire un instant Josuke du cours qu’il suivait. L’oisillon chantait et se secouait un peu les ailes, puis récupéra rapidement une brindille laissée là par le vent avant de s’envoler à nouveau. Le printemps était là, et bientôt, la semaine d’or le sera aussi, un peu de repos pour eux tous. Il reporta son attention sur le cours avant d’être surpris en train de rêvasser par leur professeur. Il faisait très chaud, dans la salle, à cette période, très peu d’air entrait depuis l’extérieur et la promiscuité entre les quarante étudiants de la salle n’arrangeait rien. Toutes les classes devaient ressentir, dans l’école, cette même sensation étouffante et avoir envie que ça se termine au plus tôt. Pour une fois, Josuke avait aussi envie de rentrer vite. Il aimait bien l’école, d’habitude, mais quand il faisait trop chaud, il avait une nette tendance à piquer complètement du nez et ne plus rêver que de s’écrouler en boule dans un coin, dormir, rêvasser et ne penser à rien. Il se concentrait à peine sur la leçon de mathématiques que leur professeur donnait.

La sonnerie de fin des cours le fit sursauter, à 15 heures, et il réagit avec un certain temps de retard. Saluer leur professeur, ranger leurs affaires, puis se mettre tous ensemble au nettoyage collectif de l’école. Le jeune garçon alla rapidement consulter le planning pour savoir à quelle tâche et équipe il était assigné, puis alla rejoindre les autres pour le balayage de leur classe. D’autres étaient occupés à vider les poubelles, laver le tableau, balayer les couloirs, enlever la poussière, etc. Ils bavardaient tout en travaillant, profitant aussi que le professeur soit parti pour enlever la veste de leur uniforme et remonter les manches de leurs chemises. Ce n’était juste pas possible de supporter cette atmosphère, en cours ou après, quand on était si couvert ! Après avoir nettoyé et rangé la classe, certains partirent vers les activités et clubs qu’ils avaient, d’autres se préparaient simplement à rentrer chez eux. Pour sa part, Josuke n’avait qu’une seule envie, rentrer et se reposer un peu. Mais il ne pouvait pas tout de suite, il fallait aller au dojo, avec ses deux petits frères. Tous les trois étaient obligés de suivre ces leçons, leur père l’exigeait.

Juste eux, en plus, c’était le pire… Mutsoko avait déjà émis le souhait de commencer, elle aussi, car ça l’amusait, mais père avait refusé et lui avait fait suivre d’autres activités. Quant à Himako et Echiko, elles étaient bien trop petites encore pour seulement comprendre ce genre de choses. Himako commençait tout juste à aller à l’école, enfin au jardin d’enfants, plutôt, trois matinées par semaine. Quand à Echiko, elle commençait à peine à marcher et parler. Josuke se frotta un peu la nuque en traversant l’école, puis la cour, fatigué par avance de la leçon qui allait suivre. Il détestait ces entraînements, ça ne l’intéressait pas pour un sou… La seule chose qu’il avait envie de faire, réellement, c’était de prendre des morceaux de bois pour faire des petites sculptures. Une passion qu’il développait presque en secret, seuls ses frères et sœurs l’avaient déjà vu faire, parce qu’il savait que ses parents jugeront ça comme une perte de temps. Pour eux, ce n’était pas le genre de chose qui lui permettra de vivre et nourrir sa famille, dans les années à venir. C’est vrai que ce n’était pas très certain ou fiable, comme métier, mais on pouvait quand même en vivre, non ?

Il retrouva ses petits frères à la sortie de l’école. Munemori venait d’avoir douze ans, ils avaient fêté son anniversaire juste la semaine passée. Kimmitsu, lui, était encore un peu petit, pour son âge, ça inquiétait un peu son frère, mais bon, il allait encore grandir, après tout. Ils partirent ensemble vers la périphérie du village, où se trouvait le dojo. Après ça, il faudra rentrer à la maison, faire leurs devoirs, les tâches domestiques qui les attendaient, puis il sera déjà l’heure du repas du soir. C’était le soir venu, dans leur chambre, que le jeune garçon se détendait pour de bon. Ils pouvaient lire, discuter, faire ce qui les amusaient, sans être surveillés.

– Votre journée s’est bien passée ?
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Munemori Nakajima
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Munemori Nakajima
MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptySam 13 Juin - 10:37

Le dernier cours avait été pénible ! Comme Munemori n’arrivait pas à écrire correctement certains kanjis, son professeur l’avait obligé à les écrire pendant pendant d’une heure sur des dizaines de lignes, dans son cahier, jusqu’à ce qu’il soit capable de les tracer parfaitement. Même punition pour trois autres garçons, dans sa classe, et ils avaient passé la fin de la journée scolaire à écrire encore et encore. Il ne sentait même plus sa main, en commençant le ménage de la classe. Avec ses amis, ils en parlèrent encore un long moment pendant le ménage, avant que les autres ne soupirent en leur disant que c’était bon, les cours étaient terminés, ils pouvaient passer à autre chose maintenant ! Après le ménage, Munemori alla poser ses affaires dans le casier et récupérer son petit sac, pour aller au dojo avec ses frères. Asajiro avait couru pour le rattraper, dans le couloir, en lui criant de l’attendre. Le jeune garçon lui fit signe de se dépêcher, alors, il n’avait pas une heure devant lui et en plus, son frère râlait toujours lorsqu’il venait rejoindre les autres en retard. Asajiro devrait le savoir, lui aussi avait un grand frère et il était encore plus sévère que le sien.

– Avec les autres, on va au bord de la rivière, après le club. Tu viens avec nous ?

– Je ne peux pas, grimaça-t-il. Nos parents veulent qu’on rentre aussitôt après le cours au dojo, pour faire nos devoirs.

– Mais quand tu les auras fini ?

– Je ne sais pas, je demanderai à mon père.

Il lui fit un petit signe d’au revoir, avant de mettre son sac sur son dos, l’autre, de cours, à la main, puis sortir de l’école, pour passer dans la grande cour. Ces derniers temps, il avait plutôt de bonnes notes et se comportait bien à la maison, peut-être que papa et maman voudront bien le laisser ressortir ? Au portail de l’école, il rejoignit Kimmitsu, qui attendait un peu plus loin dans un coin, puis ils attendirent leur frère aîné, avant de se remettre en route tous les trois. Le jeune garçon n’aimait pas vraiment aller au dojo, son grand frère non plus, il n‘y avait que Kimmitsu qui aimait bien ça. Par contre, père leur avait promis qu’ils pourront arrêter cette activité-là dans quelques temps, si leurs résultats étaient assez satisfaisants. Autrement dit, s’il jugeait qu’ils étaient assez disciplinés ! Rien que pour cela, Munemori faisait tout son possible pour rester sage, respectueux et obéissant. En faisant des efforts sur son comportement, père lui laissait peu à peu plus de liberté, donc ça valait très largement la peine ! Il sourit, en y pensant, car il avait hâte de pouvoir être un peu plus libre de ses mouvements. Tant qu’il obéissait à ses parents, de toute façon, tout ira bien.

– Votre journée s’est bien passée ?

– J’ai dû écrire des lignes entières de kanjis, marmonna-t-il, dépité. Et puis, on a dû beaucoup écrire, aujourd’hui, on avait des exercices de langue toute la journée et un peu de maths.

Munemori aimait encore bien les langues, que ce soit celle maternelle ou les langues étrangères, autant il avait une sainte horreur des mathématiques. Le temps que leur petit frère réponde aussi, le jeune garçon en profita pour prendre rapidement son carnet dans son sac, pour vérifier quels devoirs il devait faire et s’il y avait des maths dedans. Quoi de plus pénible que cette matière, on se le demande ? Ce qu’il préférait faire, c’était dessiner. Il aimait bien la musique, aussi. Autant il détestait les maths, autant il n’avait, curieusement, absolument aucun problème pour repérer les courbes, réaliser de belles proportions et ne pas se tromper dans les échelles. Il rangea le carnet dans son sac, manquant de le faire tomber au passage d’ailleurs, puis fit aussi glisser son sac de cours dans le dos.

– Papa m’a promis que je pourrai arrêter d’aller au dojo en fin d’année scolaire, puis je commencerai le club de dessins, à l’école. Vous pourrez arrêter, vous aussi ?
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Kimmitsu Nakajima
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Kimmitsu Nakajima
MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptySam 20 Juin - 17:05

Un petit air de vacances commençait à flotter sur toute l’école, tout le monde en parlait, dans la cour et les couloirs. Même en-dehors de l’école, les enfants qu’ils croisaient étaient un peu plus détendus. En entrant dans la rue principale, le jeune garçon promena le regard sur les passants et les magasins bordant toute la rue, saluant ceux qu’il connaissait ou ceux qui connaissaient sa famille, ce qui représentait bien du monde, le village était assez petit. Parfois, certains commerçants lui disaient en riant qu’ils lui demanderont de venir travailler avec eux le jour où il pourra devenir apprenti. Kimmitsu n’avait pas encore vu de métier qui l’intéressait vraiment… Ses deux frères avaient tous les deux des passions qui les amusaient beaucoup et des envies de métiers, mais lui, non, il ne savait pas encore quoi faire plus tard. Il aimait bien le dojo, avant, mais cette année, c’était plus dur, il avait du mal à se concentrer et à le rester. Du mal aussi à rester calme. L’école, le dojo, la maison, tout était très… cadré. Depuis qu’il avait passé la barre des dix ans, puis des onze ans, il aimait de moins en moins les règles trop strictes.

Leur professeur au dojo n’était pas trop méchant, il le recadrait à chaque fois sans s’emporter et continuait à l’encourager quand même. Il était sévère mais pas méchant, c’était bien ça. Par contre, ses professeurs et l’école et ses parents s’agaçaient toujours beaucoup plus vite. Il fit une petite moue et rebaissa la tête sur le chemin, marchant à côté de ses deux grands frères. Il savait bien qu’il fallait suivre les règles, mais des fois, c’était juste… trop. Tout ce qu’il aimait, vraiment, c’était les cours qu’il suivait le samedi après-midi pour maîtriser son élément. Même que des fois, il pouvait aller en pleine nature avec son professeur et complètement le relâcher ! Dans ces moments-là, le vent éclatait de partout, ça leur ébouriffait les cheveux et les vêtements, et après, il se sentait bien. Oui, c’était ça qu’il aimait vraiment faire, en fait, mais maman ne voulait pas qu’il le fasse à la maison. Papa encore moins. Ils n’avaient jamais aimé ça, de toute façon. Il pourrait peut-être devenir professeur du vent, plus tard, comme son maître ? Ou faire ça en plus d’un autre métier. Il resterait dans le village, ou la région, et il dirait aux enfants comment relâcher ce don.

– Votre journée s’est bien passée ?

– J’ai dû écrire des lignes entières de kanjis, marmonna-t-il, dépité. Et puis, on a dû beaucoup écrire, aujourd’hui, on avait des exercices de langue toute la journée et un peu de maths.

Tout occupé à rêvasser sur la beauté des feuilles qui tournoyaient avec fureur sous l’ »effet du vent, Kimmitsu en avait déjà presque complètement oublié la journée qu’il venait pourtant de passer à l’école, alors même qu’il en était sorti depuis dix minutes à peine. Il dû faire un petit effort de mémoire pour répondre à son frère aîné et dire ce qu’il avait étudié aujourd’hui. Langue, maths, dessins, un cours de cuisine, comme trois fois par semaine, et de la géographie. Une journée normale, comme il y en avait des centaines d’autres. L’école, ce n’était clairement pas la partie préférée de son existence… Rester assis sur une chaise à longueur de journée, à apprendre des choses dont il ne voyait pas à quoi elles lui serviront plus tard, ça ne l’intéressait pas plus que ça. Quand il sera plus grand, il ne voudra pas faire un métier où il devra rester assis tout le temps, ah ça non ! Il avait envie de quelque chose qui lui permette de bouger, au moins un peu. Il avait envie d’action. Il ne se voyait pas passer sa vie coincé dans un bureau.

– Papa m’a promis que je pourrai arrêter d’aller au dojo en fin d’année scolaire, puis je commencerai le club de dessins, à l’école. Vous pourrez arrêter, vous aussi ?

Ah, non… Papa lui avait surtout dit que s’il ne faisait pas plus d’efforts que ça, que s’il restait passif et qu’il ne prenait pas dès maintenant sa vie en mains, il allait la rater complètement. Et il n’était pas question non plus d’arrêter de suivre les leçons au dojo car ça « lui apprenait la discipline ». Il secoua un peu la tête, marchant un peu plus vite pour se remettre à la même hauteur que ses frères. Il était encore bien plus petit qu’eux, au même âge, et ça le frustrait. Soit c’était lui qui était très petit et allait le rester, soit c’était ses frères qui étaient trop grands. Surtout Josuke, il le dépassait déjà de deux bonnes têtes alors qu’ils n’avaient que deux ans d’écart.

– Il dit toujours que je n’ai pas encore appris le principe de discipline et que je n’arrêterai pas avant ça.

Le principe de discipline… Alors ça, très honnêtement, Kimmitsu n’avait pas encore la moindre idée de ce que son père voulait, exactement. Pourtant, il faisait bien ses devoirs, il ne ratait aucun cours, il obéissait, à la maison, et il allait à tous ses entraînements, pour son don ! Que devait-il faire de plus ? Dès que papa ou maman lui faisaient une remarque, il les écoutait toujours, bien évidemment. Des fois, il avait envie de répondre mais il ne le faisait pas, ce serait trop impoli et irrespectueux. Avoir envie de le faire quand même, c’était très mal élevé, mais… Bon… Il ne devait pas.

– Qu’est-ce qu’on doit faire, pour que papa soit content ?
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Josuke Nakajima
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Josuke Nakajima
MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptySam 11 Juil - 11:08

– J’ai dû écrire des lignes entières de kanjis, marmonna-t-il, dépité. Et puis, on a dû beaucoup écrire, aujourd’hui, on avait des exercices de langue toute la journée et un peu de maths.

– Si tu essayais d’un peu plus te concentrer, lorsque tu travailles les kanjis, ça irait déjà bien mieux.

C’était un conseil, plus qu’un reproche, et c’était ce qui manquait parfois à son petit frère, de la concentration ! Il l’aidera ce soir, s’il voulait, à faire ses devoirs, ça n’avait rien de si compliqué si on prenait le temps de bien faire les choses. Il suffisait de se focaliser sur la tâche en cours et ne pas se laisser distraire, voilà tout ! Kimmitsu aussi, d’ailleurs, devait encore apprendre à faire ça. Ce dernier avait passé une bonne journée, lui aussi, plutôt classique et simple, sans rien de particulier. L’école où ils allaient tous les trois n’était pas si stricte, en vérité, à partir d moment où chacun faisait des efforts et écoutait en classe, leurs professeurs ne disaient pas grand-chose et ils était plus rare encore qu’ils s’emportent. En tout cas, et pourvu que ça dure, aucun d’eux trois n’avait déjà eu de vrais problèmes à l’école, que ce soit avec les cours ou la discipline. A la maison aussi, ça allait ! Même si, des fois, ça devenait un petit plus tendu… Il arrivait quand même que Kimmitsu se rebelle et réponde à leurs parents, et là, ça se passait très mal. Mais bon, ce n‘était quand même pas si souvent. Enfin, pas… Bref.

– Papa m’a promis que je pourrai arrêter d’aller au dojo en fin d’année scolaire, puis je commencerai le club de dessins, à l’école. Vous pourrez arrêter, vous aussi ?

– Il dit toujours que je n’ai pas encore appris le principe de discipline et que je n’arrêterai pas avant ça.

Oh… Pourtant, leur petit frère ne provoquait jamais de problèmes ! Non ? Josuke répondit, pour sa part, qu’il n’en avait pas encore vraiment parlé avec leurs parents, il devra penser à le faire pendant les vacances. A la place, il aimerait… participer à un club d’art, lui aussi, après les cours. Le sport, ce n’était pas vraiment son truc. Voyant du coin de l’œil que Kimmitsu devait forcer le pas pour rester à leur hauteur, il ralentit un peu le rythme, pour qu’il ne soit pas obligé de leur courir après. Tout va bien, ils n’étaient pas en retard. Josuke aimait bien prendre la main de ses frères en traversant le village comme ça, lorsqu’ils étaient un peu plus petits, pour être à la fois sûr qu’ils n’aillent pas courir partout et parce qu’il aimait bien ça, prendre soin d’eux. Maintenant, il ne pouvait plus trop le faire. Munemori lui disait que c’était bon, il n’était plus un bébé, quant à Kimmitsu, il ne répliquait pas beaucoup mais son aîné sentait qu’il n’en pensait pas moins.

– Qu’est-ce qu’on doit faire, pour que papa soit content ?

Oh, allons, quelle question, c’était évident ! Le jeune garçon lâcha un petit rire, en secouant la tête, puis lui dit qu’il le savait déjà pourtant. Il devait être respectueux avec ses parents, leurs professeurs et mentors, bien faire ses devoirs, obéir, suivre les règles et aider à la maison, voilà tout, ce n’était quand même pas si compliqué ! Tant qu’ils étaient sages et obéissants, père sera fier d’eux, il ne lui en fallait pas plus.

– Suivre les règles n’a quand même rien de bien compliqué. Ça suffit pour que papa soit content de nous.

Franchement, oui, demander ça ! Enfin, leur frère devait être un peu fatigué, il n’avait pas réfléchi avant de parler. Peu de temps pour pousser le sujet, de toute manière, ils arrivaient déjà au dojo. Pour commencer, ils allèrent déposer leurs affaires puis se changer, arrivés à peu près en même temps que les quelques autres élèves suivant ces leçons avec eux. Maître Shigeyuki accueillait chacun d’entre eux d’un ton calme, surveillant les entrées avec son air dur habituel. Lui, par contre, Josuke ne l’aimait pas beaucoup, il était très… Très… Heu… Très strict. Il lui faisait un peu peur, voilà ! C’est bien pour ça qu’il se dépêcha de rejoindre les vestiaires pour aller se changer, pas très rassuré, comme toujours.
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Munemori Nakajima
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Munemori Nakajima
MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyMer 19 Aoû - 8:51

– Il dit toujours que je n’ai pas encore appris le principe de discipline et que je n’arrêterai pas avant ça.

Ah, flûte… Munemori fit une légère moue puis tapota l’épaule de son petit frère avec un grand sourire qui se voulait réconfortant. C’est vrai que papa le disputait parfois, maman aussi, mais ça s’arrangera ! Hein, pas vrai ? Leur aîné, lui, n’en avait même pas parlé avec leurs parents, arrachant un soupir blasé à Munemori. Quand même ! C’était bien la première chose qu’il aurait du faire, non, lui non plus n’aimait pas les cours au dojo ! Plongé dans ses pensées, il s‘écarta d’un coup et d’un bloc du passage d’un cycliste un peu trop agité, sursautant vivement, puis courut pour rattraper ses frères. On se calme, dans la rue ! Il y a des gens qui ne faisaient jamais attention, d’abord ! Et ça l’énervait. Il souffla du nez, puis revint à la réalité quand leur frère demanda ce qu’il fallait faire pour que papa soit content d’eux. Bah, heu… Juste lui obéir ? Josuke éclata de rire, s’attirant presque un regard vexé de son cadet. C’était pas bien de rire aux questions des autres, leur prof à l’école leur disait toujours ça, parce que, après, et bah personne n’osait plus poser de questions. Même si on savait déjà une partie de la réponse !

– Suivre les règles n’a quand même rien de bien compliqué. Ça suffit pour que papa soit content de nous.

Oui… Ils arrivèrent bientôt au dojo, en même temps que les autres élèves, pour ce soir. Maître Shigeyuki était devant la porte, saluant chacun par son nom, d’un calme et l’air rigoureux. Très vite, ils passèrent pour aller se changer dans les vestiaires, déposer leurs affaires et se préparer pour le cours qui allait suivre. Vivement que ça s’arrête, vivement que ça s’arrête, vivement que ça s’arrête enfin ! Il n’aimait pas ça, vraiment ! Les meilleurs jours, ça l’ennuyait seulement, et sinon, ça lui faisait presque peur. Il angoissait en entrant dans le dojo, peur de ne pas réussir les exercices demandés ou de se concentrés assez. Il voudrait être à la maison avec son carnet de croquis, dans un petit coin, sans personne pour le déranger et voilà. Une fois tous changés, ils allèrent dans la salle principale, avec leur professeur, puis saluèrent de manière très formelle, avant de s’asseoir en cercle et écouter leur mentor leur expliquer les pratiques du jour. Eh, cette scène serait bien à dessiner ! Il la rangea dans un coin de sa tête et se reprit de justesse, avec un visage concentré, avant de se faire réprimander par leur professeur.

La première partie, l’échauffement, était la plus simple. Suivie de la partie de petits exercices individuels, puis à deux. La seule chose que Munemori aimait bien, dans ces cours, c’était de revoir des amis qu’il ne côtoyait pas souvent, comme ils n’étaient pas tous dans la même école ni les mêmes classes, et parler un peu avec eux tout en travaillant. En-dehors de ça, c’était un peu plus… compliqué. Le sport, d’une manière générale, il détestait ça. Que ce soit ici, avec leur père le dimanche ou bien encore à l’école. Il n’aimait pas suer durant des heures et se réveiller avec des dizaines de courbatures le lendemain. Il ne voyait pas l’intérêt d’aller au dojo alors que ça ne lui servira pas plus tard, de savoir se défendre et combattre. Il ne voulait pas entrer dans l’armée ni rien du genre, en plus ! Son manque de motivation avait beau être flagrant, cette fois, leur maître ne vint pas le rappeler à l’ordre. Mais Munemori sentait parfois son regard se poser sur sa nuque. Papa les obligera sans doute à continuer à s’entraîner, à la maison, mais ici, il n’avait qu’une hâte, c’était filer au loin.
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Kimmitsu Nakajima
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Kimmitsu Nakajima
MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyLun 14 Sep - 14:01

Pourquoi Josuke riait ? C’était une vraie question et son frère se moquait ! Et il continua une minute, avant de lui dire qu’il devrait déjà bien le savoir, qu’il suffisait d’être respectueux envers les adultes, faire leurs leçons, obéir à leurs parents et aider à la maison. Oui, mais… Il le faisait déjà, tout ça, et papa n’était pas content quand même, de lui. Ou alors il le faisait mal ? Le petit garçon se sentait partagé entre une culpabilité soudaine et un sentiment d’injustice grandissant. S’il faisait mal, leurs parents le lui auraient déjà dit. Et s’ils ne l’aimaient pas, alors, si c’était juste ça ? Il voulut poser la question, mais encore vexé que son grand frère se soit moqué de lui, il la ravala et resserra les mains sur les bretelles de son sac de cours. C’était méchant, d’avoir ri comme ça, alors qu’il posait juste la question. En plus, il était sage, il faisait de son mieux, c’était vrai ! Hein, que c’était vrai ?

– Suivre les règles n’a quand même rien de bien compliqué. Ça suffit pour que papa soit content de nous.

Mais, même lorsqu’ils les suivaient… Il allait vraiment commencer à croire que leur père ne l’aimait pas pour… une quelconque raison. C’est assez abattu et plus triste, tout à coup, qu’il arriva au dojo, juste derrière ses deux frères. Leur professeur accueillait ses élèves à l’entrée, saluant chacun par son nom avec parfois des petits sourires. Lui, Kimmitsu l’aimait bien, même s’il était très sévère et très dur, souvent, il se sentait bien et en sécurité. Il se dépêcha de se changer puis d’aller rejoindre tout le monde pour l’échauffement. Assis sur les tatamis, il commença à s’étirer, avec les quelques garçons de son groupe, d’abord les bras, puis les jambes, les articulations… Maintenant, il faisait attention, car avant, il ne s’étirait pas bien et il avait toujours plus mal, le lendemain des entraînements. Se retrouver dans le dojo, avec ses amis, eut le don de lui faire retrouver le sourire et il ne pensa bientôt plus du tout à la maison. Ici, il était bien, il adorait l’ambiance qui se dégageait et surtout, il adorait se dépenser et se défouler. Il se sentait heureux quand il était ici. Plus libre, même.

Après l’échauffement, ils durent se mettre deux par deux. Dans son groupe, Kimmitsu se mit avec Haru et ils commencèrent, sous le regard vigilant de leur maître, à répéter la série de prises qu’ils avaient commencé à apprendre. Des clés de bras, principalement, pour attraper son adversaire et le plaquer au sol. En raison de sa petite taille, le jeune garçon avait encore du mal à bien saisir le mouvement et compenser en agilité ce qu’il n’avait pas encore en force. On leur disait souvent que la taille n’avait aucune importance, qui comptait, c’était la technique. Mais il aimerait bien grandir un peu quand même. Son frère aîné était très grand, lui ! Pourquoi il ne grandissait pas ? Même Haru avait presque une tête de plus que lui. Par contre, il réussit quand même une fois à exécuter parfaitement le mouvement, ce qui lui arracha un très grand sourire, heureux d’avoir réussi. Après cette suite d’exercice, ils firent une série de combats en face à face, cette fois avec tout le groupe, entier, qui suivait le mouvement. Et leur professeur au milieu, à corriger les gestes et donner des conseils.

Il s’était rassis à côté de ses frères, le temps de regarder et attendre son tour, installé en tailleur. Quand son tour arriva, il fut assez nerveux de passer devant tout le monde mais un simple regard vers maître Shigeyuki suffit à le rassurer. Un combat néanmoins très compliqué… Il avait pour lui d’être très vif et réactif, dans ses mouvements, et les réflexes, mais son adversaire du jour était plus grand et plus fort. Il batailla avec lui d longues minutes avant de réussir à l’emporter grâce à une technique de prise tout juste intégrée, la semaine dernière, et qu’il avait répété tout seul à la maison jusqu’à l’épuisement. Presque choqué d’avoir gagné, il se releva avec un temps de retard, attrapant la main que lui tendait son adversaire. Ce sera long de gagner plus de force mais il pensait pouvoir y arriver un jour.

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Dés :
Combat ; réussite
Difficulté : 17
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Josuke Nakajima
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Josuke Nakajima
MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyLun 19 Oct - 9:16

S’étirer longuement, ça, par contre, ça ne faisait pas trop de mal. Josuke n’aimait pas le sport ou ces cours, par contre, il était bien forcé de reconnaître que ça pouvait lui faire un peu bien. Quand maman l’avait emmené chez le docteur, l’autre jour, il lui avait dit qu’il devait faire très attention à son dos, parce qu’il grandissait trop vite, et qu’il risquait d’avoir des problèmes s’il ne faisait pas attention à sa posture ou à comment il s’asseyait. Le jeune garçon n’avait toujours pas compris en quoi c’était sa faute, s’il grandissait vite, et pourquoi c’était si important de faire attention. Ou bien ce n’était pas sa faute, justement, mais il devait faire gaffe quand même ? En plus, c’est vrai, qu’il n’y était pour rien ! Hein ? Après l’étirement, il passa à l’échauffement, avec les autres garçons de son groupe. Ils étaient répartis par niveau, plutôt que par âge comme dans les groupes de sport à l’école, et le leur était d’un niveau assez bas. Leur professeur leur répétait souvent que ce n’était pas une question de compétition, de toute façon, mais de progresser chacun à son rythme. Josuke devait souvent se retenir de répondre qu’il n’avait pas envie de progresser dans ce domaine tout court.

Pourtant, et comme pour tout, il suivait quand même très sagement les conseils et les leçons, car même avec un manque de motivation évident, il tenait à bien faire les choses et ne pas se faire remarquer. Toujours apprendre quand même et se donner à fond, même dans une matière qu’il détestait, c’était ça qu’il s’efforçait de faire depuis tout petit. Et c’est pour ça que, une fois deux par deux, il répéta et appliqua les prises enseignées sans le moindre problème. Saisie du bras, pousser et renverser son adversaire sur le ventre, puis tenir par le poignet et l’épaule, pas trop fort évidemment, pour l’immobiliser par terre. Ça, c’était la première. Il n’avait pas eu une très grande difficulté à la mémoriser et l’appliquer, celle-ci, ni les autres, d’ailleurs. Un travail acharné compensait toujours le manque de talent naturel ! Ou plutôt, dans son cas, le travail acharné compensait le manque de plaisir et d’intéressement dans ce sport. Après trente bonnes minutes d’exercices, leur maître interrompit le tout, puis leur dit de s’asseoir en cercles, ils passaient à des petits combats d’entraînement, toujours deux contre deux, devant tout le groupe.

Assis à côté de ses deux petits frères, il profita rapidement de ce bref temps mort dans le cours pour achever, dans un murmure, un rapide échange avec Yuki, assis de l’autre côté, pour lui proposer de se voir pendant les vacances scolaires, pour aller pêcher près d’ici, dans leur coin habituel, pas très loin du village. Ils y allaient très régulièrement et leurs familles voyaient ça d’un assez bon œil, tant qu’ils veillaient à ne déranger personne et qu’ils ne faisaient aucune bêtise. Puis le silence se fit quand les combats commencèrent. Josuke suivit ça d’un regard assez vague, juste un peu plus attentif quand ce fut le tour de son petit frère. Tenir l’horloge là-haut à l’œil, au-dessus de la porte, l’intéressait déjà un peu plus. Très discrètement pour ne pas se faire réprimander. Lorsque son tour arriva, il se secoua un peu, concentré mais pas trop. Comme durant les exercices, il n’eut pas de mal à appliquer les bons gestes et se défendre, mais au dernier moment, son adversaire le surprit d’un coup, très rapidement, puis le plaqua au sol avant même que le jeune garçon n’ait eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait.

– Garde ta concentration, mon garçon, ou tu feras avoir à chaque fois. Allez vous rasseoir, tous les deux. Ami et Rina, à vous.

Yuki cachait très mal son hilarité, quand Josuke vint se rasseoir, et même un petit coup de coude discret ne suffit qu’à peine à le calmer. C’est bon, hein ! Il fera mieux le prochain coup ! Il passa presque tout le reste du cours à plutôt penser aux devoirs qui l’attendaient à la maison, aux quelques tâches qu’il devait faire et puis aux vacances futures qu’à l’entraînement qu’il devait suivre. Vraiment, quand tout se termina enfin, il ne cacha même pas sa joie, dans le vestiaire. Ce n’était pas trop tôt ! Il se dépêcha de sortir de là, quittant le premier petit domaine, puis attendant ses frères. Enfin ! A la sortie, Yuki le salua en lui promettant qu’ils se reverront bien la semaine d’après pour aller pêcher, puis il fut temps de rentrer à la maison. Déjà, le jeune garçon consultait son carnet pour vérifier les devoirs qu’il devait à l’école, et ce qui lui restait à réviser pour ne pas prendre de retard, regrettant déjà par avance le temps qui lui manquera, ce soir, pour dessiner un peu. Ou alors…

– Dites, ça vous gênera pas, si je vous dessine pendant que vous dormez, ce soir ? Je mettrai qu’un tout petit peu de lumière pour ne pas vous gêner, c’est promis.

-----------------------
Dé de combat : 2
Fi n du combat : échec
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MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyMar 10 Nov - 12:06

La torture dura longtemps, bien trop longtemps à son goût, et lorsqu’ils purent enfin rentrer au vestiaire, Munemori s’empressa d’aller se passer le visage sous l’eau avec un gros soupir de soulagement. Les bavardages avaient repris bon train et les la majorité des conversations se portaient déjà sur les projets des uns et des autres pour les vacances en approche. Wang lui lança une serviette au visage quand il se redressa en lui disant que son frère était déjà sorti, lui, et qu’il traînait. C’est bon, c’est bon, il y allait, juste le temps de se changer et ranger ses affaires. Son grand frère était encore plus pressé que lui, incroyable. Une fois prêt à son tour, il rejoignit sa famille dehors, salua ses amis, puis ils prirent le chemin du retour. Courbatures, déjà, aïe… Il se tortilla un peu en sortant du village, s’étira, essaya de faire passer la douleur qui s’installait bien à son aise. Vivement qu’il arrête ce sport, même s’il sera sans doute obligé de continuer un peu avec papa.

Il y avait encore pas mal de passage, à cette heure, ils devaient marcher sur le côté pour ne pas gêner les vélos et les autres, en s’engageant sur le chemin caillouteux sous les arbres de la colline. Le jeune garçon ne disait pas grand-chose, sur le chemin, marchant le nez au ciel pour regarder les nuages et les cimes des arbres, tout en imaginant quelles sortes de paysage il pourrait essayer de peindre ou dessiner. Le soir, souvent, il s’entraînait au dessin avec son grand frère. Des fois, c’était seul, ça dépendait des jours. Jetant un regard sur le côté, il grimaça en voyant que Josuke était déjà le nez plongé dans son carnet de devoirs, en marchant. Ils n’étaient même pas encore arrivés à la maison, on se détend ! Toujours aussi à fond, décidément, « prenez exemple », comme leur répétait souvent leur mère. Oui, lais l’école, ce n’était pas très intéressant, quand même. Il jouait avec son sac en le balançant d’avant en arrière à bout de bras, sans la moindre envie de faire les leçons qui l’attendaient dedans.

– Dites, ça vous gênera pas, si je vous dessine pendant que vous dormez, ce soir ? Je mettrai qu’un tout petit peu de lumière pour ne pas vous gêner, c’est promis.

– Heu, non, vas-y. Mais pourquoi spécialement quand on va dormir ?

Si c’était parce qu’ils ne bougeront vraiment pas, ils pouvaient aussi le faire éveillés, ils seront sages ! En plus, Munemori bougeait bel et bien, en dormant. Dans la famille, quasiment tout le monde s’endormait et s’éveillait dans la même position, à quelques millimètres près parfois, sauf lui. S’il s’endormait sur le dos, par exemple, aucune chance qu’il se réveille dans la même posture. Après une dizaine de minutes de marche, ils arrivèrent à la maison. Munemori lança un « On est rentrés ! » assez fort en poussant la porte, pour eux trois, avant de se pencher pour enlever ses chaussures et son manteau. Une douce odeur de légumes cuits régnait dans la maison, maman devait préparer de la soupe, pour ce soir. Elle vint les accueillir à l’entrée, en demandant si le cours s’était bin passé et s’ils avaient beaucoup de devoirs à faire, ce soir. Ah, ça… Devoir s’y mettre l’ennuyait d’avance, mais il le fallait bien… Il alla déposer son sac de cours dans leur chambre et prendre ce qu’il lui fallait, avant d’aller rejoindre ses frères dans le salon pour faire leurs devoirs.

Après les devoirs, il alla retrouver leurs trois adorables sœurs. Mutsoko boudait un peu, en ce moment, car père ne voulait pas qu’elle suive les cours au dojo avec eux, il estimait qu’elle était encore trop jeune, elle n’avait que huit ans, mais surtout, étant une fille, ça ne lui était pas utile. Il la retrouva à lire dans son coin et elle voulut à peine bien lui faire un bisou. Heureusement, leurs deux autres petites sœurs, Himako et Echiko, étaient plus démonstratives. Fourrées dans les jupes de leur mère, Himako tentait tant bien que mal de l’aider à faire le repas du soir, et la petite dernière, de son côté, marchait un peu partout en se tenant aux murs et aux meubles. Leur mère leur dit de ne pas faire trop de bruit, car leur grand-père était un peu fiévreux et se reposait à l’étage. D’accord… Assis par terre, Munemori tendit les bras à la petite dernière avec énorme sourire et la serra contre lui quand elle s’y précipita avec joie. Câliner ses petites sœurs, le meilleur moment de la journée !

– Où est papa ? demanda-t-il en jouant avec Echiko.

– Dehors, il s’occupe du jardin. Ne fais pas trop de bruit, je vous ai dit.

– Pardon.

Il souleva Echiko dans ses bras pour l’emmener plutôt dans le salon, afin de ne pas trop déranger grand-père. Puis continua de jouer avec elle jusqu’au moment où leur père rentra à son tour. Ils allaient bientôt manger. Des soirs comme celui-là, il voudrait que ce soit éternel… Une atmosphère paisible, la famille tout autour, il ne manquait rien de plus.

– Kimmitsu, tu pourras refaire voler les oiseaux en papier, ce soir, comme tu avais fait ?
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MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyVen 13 Nov - 11:49

Le jeune garçon sentit son cœur faire un petit bond quand son grand frère perdit le combat à la dernière minute, tant il avait été convaincu qu’il s’en sortira très bien de bout en bout. Même si ce n’était qu’un entraînement et rien de plus, il était toujours un peu effrayé quand ses grands frères perdaient un match ou un duel, au dojo. C’était… stupide à dire, au fond, puisque ce n’était rien d’autre que des exercices, mais c’était comme ça, il avait à chaque fois le sentiment qu’un danger imminent les menaçait tous et qu’ils devaient se défendre au mieux. Ce n’était pas bon d’être si paranoïaque… crispant les mains contre ses genoux et les pans de sa tunique, il fit de son mieux pour tenter de se détendre un peu. Mais ce n’était pas évident… Quelque chose grondait, en lui, depuis… Quelques mois, maintenant. Plus d’un an, à bien y réfléchir… Il ne savait pas ce que c’était et ça l’angoissait, car il avait pu, déjà, se rendre compte que ça influençait de plus en plus son caractère. Ce n’était pas très bon. Ni sain.

– Garde ta concentration, mon garçon, ou tu feras avoir à chaque fois. Allez vous rasseoir, tous les deux. Ami et Rina, à vous.

Kimmitsu tourna doucement la tête vers son frère quand il vint se rasseoir, puis vers Yuki qui se payait sa tête, avec un faible sourire aux lèvres. Il s’en faisait trop et se montait la tête pour rien… Après tout, aucun danger ne menaçait sa famille, c’était lui qui se prenait bien trop la tête pour son propre bien. Il se concentra plus que cela, durant la suite du cours, parvenant à oublier les précédents soucis. Une bonne heure plus tard, ils allèrent tous se laver et se changer, ramasser leurs affaires, se saluer plus ou moins rapidement avant que chacun ne reprenne la route de la maison. Ils ne devaient pas traîner, l’obscurité tombait vite, sur les collines, et leurs parents ne voulaient pas qu’ils se promènent dehors la nuit. En plein hiver, quand la nuit tombait très tôt, leur père ou leur mère venait toujours les chercher à la sortie du dojo, les soirs où ils avaient cours. C’était une atmosphère qu’il aimait beaucoup et qu’il trouvait apaisante, quand le soleil se couchait lentement à l’horizon, disparaissant derrière les collines. Lorsque ses derniers rayons illuminaient les cimes des forêts qu’ils traversaient pour rentrer.

– Dites, ça vous gênera pas, si je vous dessine pendant que vous dormez, ce soir ? Je mettrai qu’un tout petit peu de lumière pour ne pas vous gêner, c’est promis.

– Heu, non, vas-y. Mais pourquoi spécialement quand on va dormir ?

– Oui, tu peux même si on est réveillé.

Ils n’allaient pas courir partout dans la pièce, après tout. Ou alors, leur frère ne voulait pas les tenir éveillé trop longtemps après une longue journée et voulait rester seul à veiller, pour ne pas les déranger ? Il sourit puis affirma que ça ne dérangeait pas du tout. Ils rentrèrent à la maison en bavardant de tout et de rien, assez tranquillement. Dès l’arrivée, il fallut déjà penser à leurs devoirs scolaires. Leur mère et leurs deux plus jeunes sœurs étaient dans la cuisine, et Mutsoko, déjà rentrée comme elle n’avait pas encore d’activité après les cours, terminait ses propres leçons, sur un coin de la table. En s’installant à son tour, Kimmitsu réprima un petit bâillement puis se concentra sur ce qu’il avait à faire, ayant peu envie d’y passer des heures. Maths, écriture de kanjis, un peu de cours de langue, du Français, et de l’Histoire. Il se mit d’abord sur les kanjis, c’était le plus difficile en ce moment, il y en tant de nouveaux à mémoriser, par rapport à l’école primaire, et ils avaient beaucoup de contrôles là-dessus en ce moment.

Ses frères terminèrent avant lui, jouant ou s’occupant autrement en attendant l’heure de manger. Quand il termina à son tour et commença à ranger ses affaires, leur père entra juste au même instant. Et lorsque Munemori lui demanda s’il pourra refaire le petit tour avec les origamis, ce soir, Kimmitsu croisa le regard sévère de leur géniteur et baissa la tête sans répondre. Peu de temps après, maman appela tout le monde se mettre à table. Une fois à table, il évita toujours le regard de ses parents, attendant simplement qu’on lui adresse la parole avant de prendre part à la conversation. Ses parents parlaient surtout entre eux des derniers aménagements qu’ils faisaient derrière la maison, en ce moment, et le potager qu’ils agrandissaient. Ils devront les aider, sans doute, ensuite. Kimmitsu ne détestait pas jardiner, par contre, il détestait passer des heures au même endroit, il avait besoin de bouger. Même un peu, même si ce n’était qu’une heure dehors par jour, c’était déjà ça de pris.

Après manger et le bain pris, enfin de retour dans leur chambre, Kimmitsu se détendit vraiment et se mit à plier des feuilles en oiseaux de papier. Maintenant que son père n’était plus là pour le voir faire ou pour l’entendre… Josuke avait déjà sorti son matériel à dessin, de son côté. Dès qu’il eut plié quelques oiseaux, il leur insuffla un peu de son don, très légèrement, faisant glisser avec délicatesse le vent entre les plis du papier pour les agiter et faire voler l’oiseau. C’était un exercice tout bête et simple, qu’on faisait faire aux enfants d’ici ayant l’élément vent. Généralement vers huit ou neuf ans, ça apprenait à doser son pouvoir et s’en servir pour contrôler des objets très légers. Bientôt, quatre origamis volèrent doucement à travers toute la chambre, tandis qu’il gardait la main levée vers eux, pour les diriger et les contrôler, sourire aux lèvres.

– Pardon de ne pas t’avoir répondu avant, mais papa était là, alors je… Il n’aime pas parler de ça.
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MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptySam 28 Nov - 10:52

– Heu, non, vas-y. Mais pourquoi spécialement quand on va dormir ?

– Oui, tu peux même si on est réveillé.

– Pour ne pas vous déranger ce soir trop longtemps si vous êtes fatigués, bien évidemment.

Kimmitsu affirma que ça ne dérangeait pas, mais bon, ils avaient besoin de bien dormir ! Il ne les fera pas veiller tard exprès. En attendant, ils avaient autre chose à penser, pour ce soir. Ils s’installaient toujours dans un coin du salon, sur un bout de table, pour les faire dès leur arrivée. Les soirs comme celui-là, où ils devaient aller au dojo, ils rentraient souvent assez tard. Leur mère préparait le repas dans la cuisine et surveillait leurs deux jeunes plus sœurs, alors que Mutsoko lisait dans un coin, ses propres leçons déjà terminées. Penché sur une carte du pays, Josuke essayait de se remémorer le bon emplacement des grandes et moyennes villes qu’il était censé situer, grignotant un peu le bout de son crayon de bois, pendant qu’il réfléchissait. Il songeait vaguement, dans le même temps, que c’était dommage de ne pas juste pouvoir aller dans un autre pays, visiter, simplement en traversant une frontière, ils étaient obligés de prendre le bateau. Tout le temps. Même pour aller dans plein d’endroit de leur propre pays, il fallait prendre bateau partout. Ils étaient un peu coupés du reste du monde, en vivant comme ça sur des îles.

Il se surprit à rêvasser, un moment plus tard, les yeux dérivant sur la carte du monde et le nom des différentes capitales, imaginant à quoi pouvait bien ressembler la vie, ailleurs, si loin de chez eux. Il essayait d’imaginer comment les gens vivaient, ce qu’ils mangeaient, comment ils s’habillaient, à quoi ressemblaient leurs écoles et quelles étaient les règles de conduite à suivre, dans la vie de tous les jours. Le monde était si grand, il faudrait même plus qu’une vie pour tout visiter. Se secouant un peu, il rangea de côté ces questions et termina plutôt de travailler, ce n’était pas le moment de rêver. Des devoirs de langue suivirent ceux de géographie, il dû faire aussi un peu de maths, avant d’avoir terminé. Pas beaucoup de leçons, ce soir, pour une fois. Après avoir rangé ses affaires, il ressortit le roman commencé plus tôt cette semaine et s’installa pour lire. Kimmitsu terminait, lui aussi, et Munemori jouait avec leurs sœurs, riant assez fort avec elles en partageant leurs jeux. Plongé dans son roman, le jeune garçon ne fit pas vraiment attention à ce qui l’entourait, jusqu’à ce que leur mère, d’une voix plus forte, les appelle pour passer à table.

C’était une soirée tranquille, très paisible, normale, et pour une fois, il n’y eut aucune remarque ou aucun reproche de fait, à table en mangeant. Leurs parents parlaient surtout des travaux pour la maison et pas des résultats scolaires de leurs enfants. Josuke veilla bin à ne pas se faire remarquer, ni pendant le repas, ni après en allant se laver et rangers leurs affaires, avant de se réfugier dans leur chambre, avec ses deux petits frères. Ce n’est qu’une fois là qu’il se détendit d’un bloc. Son matériel de dessin sur les genoux, il s’assit dos contre le mur, crayon de bois en main, en tailleur. Et lorsque son frère se mit à faire voler des oiseaux de papier dans leur chambre, le tout sous une lumière faible et douce par les petites lampes, ce fut un spectacle magnifique, qu’il s’empressa de commencer à dessiner. C’était… indéfinissable, l’ambiance globale, le silence autour d’eux, la lumière, ces oiseaux, le sourire de son frère, ce genre de moment le marquait profondément. Il se sentait si bien et paisible qu’il aurait voulu que ça dure éternellement. Qu’ils restent comme ça, dans leur petite bulle, où rien ne pouvait les atteindre.

– Pardon de ne pas t’avoir répondu avant, mais papa était là, alors je… Il n’aime pas parler de ça.

Il n’y avait pas beaucoup de choses que leur père aimait, de toute façon… Josuke n’osa pas le dire à haute voix mais n’en pensait pas moins. Il se concentra plutôt sur son dessin, posant les premiers traits, les premières bases, levant la tête juste pour regarder ses frères et les origamis planant doucement dans la pièce, plus ou moins haut.

– S’il voyait ça, murmura-t-il, je suis sûr qu’il trouverait ça très beau, lui aussi. Vous ne pensez pas ?
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MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyDim 20 Déc - 13:35

Une fois le futon déroulé et installé, la couverture ajouté dessus, Munemori se glissa dessous par le bas et remonta jusqu’à l’oreiller, avant de s’envelopper dans la couette façon sushi. Lààà, voilà, comme ça c’était parfait ! Il avait toujours froid, après le bain, c’était dingue. C’est blotti bien au chaud dans son lit qu’il put observer tranquillement le petite spectacle donné par son frère. Quatre oiseaux de papiers volant à travers toute la pièce, projetant de douces ombres contre les murs lorsqu’ils passaient près des deux petites lampes de chambre allumées. Leur petit frère gardait la main levée vers eux et les faisaient bouger et battre leurs ailes de papier au gré de son pouvoir. C’était tout de même très fin, comme technique, il fallait doser le vent faiblement pour ne pas broyer ou déchirer le papier mais aussi assez fort pour porter les oiseaux et leur faire battre des ailes. Il trouvait ça magique. Josuke aussi regardait, entre deux traits sur son dessin. Il dessinait sans doute cette scène, d’ailleurs.

– Pardon de ne pas t’avoir répondu avant, mais papa était là, alors je… Il n’aime pas parler de ça.

– S’il voyait ça, murmura Josuke, je suis sûr qu’il trouverait ça très beau, lui aussi. Vous ne pensez pas ?

Heu… Non ? Leur père n’était pas très friand des affaires poétiques, artistiques, de l’art en général, comme il n’aimait pas les dons. En fait, tout ce qui n’était pas parfaitement carré et très réglementé ne lui plaisait pas. Autant dire qu’il n’allait jamais au théâtre non plus car il considérait ça comme une perte de temps. C’était dommage, car leur mère, au contraire, avait toujours beaucoup aimé s’y rendre lorsqu’elle était plus jeune et leur avait déjà dit qu’elle avait dû y renoncer après avoir épousé papa. « Se marier est accepter des concessions », comme elle le leur avait expliqué. Lui, il trouvait ça triste et ne comprenait pas pourquoi elle ne s’y rendait pas toute seule ou avec des amis, alors, ou même avec eux. Il était sûr que ça lui plairait aussi, à lui. Munemori maronna donc que non, il ne pensait pas que papa aime quand même, à voix très basse, et qu’il ne fallait pas lui montrer. A maman, peut-être ? Ou, ah non, elle allait en parler à papa. Alors à papy ? Lui, il ne dira rien ! Croisant le regard de son grand frère, il baissa aussitôt la voix, pour qu’on ne les entende pas.

Il observa le spectacle tout un moment, papillonnant de plus en plus des yeux, avant de finalement tombé endormi. Ses rêves l’emportèrent le long des routes des forêts autour d’eux et de visages un peu flous, derrière qui il courrait, avant de retrouver la maison et sa famille… Mais au matin, lorsque les premiers rayons du soleil les tira d’un profond sommeil, il ne se souvenait plus de rien. Samedi et premier jour de vacances. Pour une fois, ils n’avaient pas cours un samedi matin, car leurs professeurs devaient tenir une réunion pédagogique. Encore très ensommeillé, Munemori se redressa avec un peu de peine, les cheveux en bataille, à moitié piégé dans la couverture et ses draps. Quelle heure était-il ? Dehors, le brouillard flottait encore sur les collines, il devait être tôt. Mais leurs parents étaient déjà debout, il les entendit discuter, en passant dans le couloir. Avant de se lever, il passa au moins deux minutes à se démêler de ses draps, s’étant même presque fait un nœud, allez comprendre comment, autour de la cheville avec sa propre couverture.

Juste à ce moment, leur mère fit coulisser la porte de leur chambre et leur dit de se lever. Qu’ils devaient venir manger, c’était l’heure. Munemori réussit enfin à s’extirper de son lit puis attrapa son peignoir, pour l‘enfiler par-dessus son pyjama, avant de chercher ses chaussons. Les jours où ils n’avaient pas école, leur mère les laissaient toujours une heure de plus et ils mangeaient après papa et elle du coup. Une fois debout, il s’amusa à tirer Josuke par la cheville hors de son lit en lui répétant debout, debout en boucle d’un ton joyeux, puis fondit sur Kimmitsu pour le chatouiller, jusqu’à ce qu’il se lève pour s’échapper.

– Allez, venez ! Et on ira se promener après ?
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Kimmitsu Nakajima
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MessageSujet: Re: Des temps plus innocents   Des temps plus innocents EmptyLun 18 Jan - 17:11

– S’il voyait ça, murmura Josuke, je suis sûr qu’il trouverait ça très beau, lui aussi. Vous ne pensez pas ?

– Non, chuchota-t-il très bas.

Murmure reprit la seconde suivante par Munemori, si bas qu’il peina même à l’entendre. Maman non plus… Grand-père, peut-être… Il continua à faire voler les oiseaux de longues minutes, avant que la fatigue ne vienne peu à peu alourdir ses pensées. Au bout d’un moment, il fit reposer le s origamis par terre, près de son oreiller, puis grimpa à son tour sur le futon, avant de s’enrouler dans la couette. Munemori s’était déjà endormi, Josuke dessinait toujours. Pas gêné par les faibles lumières tamisées de la pièce, il s’endormit et plongea à son tour en peu de temps dans de longs rêves… Des rêves d’oiseaux, de longs sillages à travers le ciel, en toute liberté… Il volait, voguant entre les nuages, et regardait le monde défiler sous ses yeux. C’était beau… Mais le rêve s’estompa tout à coup, par des voix lointaines… Grimaçant, il reprit conscience péniblement, croyant entendre sa mère. Puis ce fut d’un coup Munemori qui fondit sur lui et se mit à le chatouiller. Eeeeh ! Kimmitsu essaya de lui échapper puis finalement se glissa hors de la couette, les cheveux ébouriffés et encore à moitié endormi.

– Allez, venez ! Et on ira se promener après ?

Quelqu’un pouvait lui dire par quelle sorcellerie Munemori arrivait à être aussi actif à peine l’œil ouvert… ? Il avait même du mal à comprendre où il était, alors être énergique ! Bougonnant pour avoir été tiré du lit comme ça, il chercha ses affaires à tâtons, d’abord, et mit plusieurs minutes avant d’enfin être assez présentable pour sortir. Leur mère les attendaient dans la cuisine, pour servir le petit-déjeuner. Ils saluèrent aussi grand-père, assis à un bout de table et occupé à lire son journal. Ce n’est qu’en commençant à manger que Kimmitsu reprit contact avec la réalité. Ce n’était pas de sa faute, il était encore tôt ! Leur grand-père les questionna sur leur programme de la journée, tout en lisant, et il laissa ses frères détailler ce qu’ils avaient envie. Ils pourraient aller se balader dans les collines, à pied ou en vélo ? Aller voir des amis, aller à la pêche, ou même au théâtre, si une pièce passait aujourd’hui. De toute façon, en fin d’après-midi, ils devront s’entraîner aussi avec leur père. Il aimait moins que ça que les leçons au dojo avec leur maître…

Après mangé et s’être préparés, ils purent récupérer leurs vélos dans la petite remise derrière la maison puis les enfourcher aussitôt. Direction les sentiers dans les collines, sous les bois ! Chacun, seul, ils n’avaient pas le droit de s’y aventurer, mais à trois, maman avait dit que c’était bon, à condition qu’ils restent ensemble et ne fassent rien de dangereux. Ils s’élancèrent assez vite sur ces sentiers, cahoteux et escarpés, en évitant les plus grandes routes où passaient les voitures ou les camionnettes. Il fallait faire attention, ici, car on pouvait vite se prendre dans des racines ou autre chose. Il leva quand un peu le nez pour observer le soleil traverser la cime des hauts arbres, tout en pédalant, toujours émerveillé par ce simple spectacle. Le vent leur ébouriffait les cheveux quand ils allaient plus vite et il adorait plus encore ça, lui donnait une si forte impression de liberté. S’il le pouvait, il passerait toutes ses journées dehors ! A courir, faire du vélo, jouer, même nager. En plein hiver ou en été, ça n’avait pas d’importance.

– Où est-ce qu’on va ? lança-t-il en criant presque, pour se faire entendre de Josuke, tout devant. On pourra s’arrêter au Temple ?

Petite demande, toujours la même, dès qu’ils sortaient comme ça ! Parce qu’il adorait y aller, que le moine y faisant office était gentil comme tout, et parce qu’il y avait plein de chats, là-bas, qui venaient réclamer des câlins et des caresses. Si ses frères voulaient bien, il aimerait y passer un peu de temps ce matin.
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