Shingen Takeda [Validé]

I. LE PERSONNAGE.

• NOM : Takeda
• PRÉNOM : Shingen
• DATE DE NAISSANCE : 10 mai 1914
• ÂGE : 18 ans
• CLASSE OU MÉTIER : Membre du temple Moeru Kumo
• DON(S) : Feu et Vent
• STATUT MARITAL : Célibataire
• AVATAR : Lan Jingyi

II. LES DESCRIPTIONS.

Shingen est, en quelque sorte, un aventureux. Il aime tester son environnement, son entourage et les règles imposées, pour connaître sa marge de manœuvre et les limites à ne pas franchir. Il adore ce petit frisson, le petit goût de l’interdit, essayer et voir jusqu’où il pouvait aller avant de devoir battre en retraite. Il tend à être impulsif, voire insolent, mais comprend très vite en revanche lorsqu’il va trop loin ou lorsqu’il doit vraiment se taire et faire profil bas. Très franc, même bien trop franc selon un bon nombre de ses mentors, il dit ce qu’il pense sans aucun filtre et ne se retient qu’à peine plus devant ses aînés. Surtout lorsqu’il défendre un proche ou une personne en difficulté, peu importe qui. Il se sent presque obligé de prendre la défense des autres quand il entend une insulte ou voit une injustice. Il peut démarrer au quart de tour et ne réaliser qu’après qu’il devrait se calmer un peu. Tout le jeu, pour lui, est de profiter au maximum de la vie, en jonglant avec les innombrables règles imposées par son temple.

Comme tous les membres du temple auquel il appartient, Shingen porte majoritairement l'uniforme et s'y est même tellement habitué qu'il est très rare, même exceptionnel, qu'il s'habille d'une autre manière. Des habits blancs, aux touches bleus ciel, le bandeau frontal spécial à son temple, des bottes blanches et souples... Il se sent bien ainsi. Il est aussi fier de cet uniforme, qui le rend parfaitement reconnaissable comme membre du temple, car de cette façon, n'importe quelle personne ayant besoin urgemment d'aide, pour un problème lié au vent ou au feu, peut lui demander sur le champ de l'aider. Pour cette raison, il fait très attention à son apparence, car il ne veut pas faire honte au temple en se baladant déguenillé.

Par rapport à ses amis, il a des yeux un peu plus grands et ouverts, moins bridés, ce qui lui avait déjà valu pas mal de petites remarques. Des yeux gris, très expressifs, où le sourire les atteint facilement. Un sourire qu'il a a aisé, de toute manière. Toutes ses émotions se lisent très facilement sur son visage, la peur, la colère, la fatigue, la joie... Tout cela compense la pâleur assez extrême de son teint. Lorsqu'il va au soleil, il ne bronze jamais, il brûle, et comme il n'aime pas brûler, il reste caché du soleil. Bien plus simple ainsi. Comme tous les autres disciples du temple, les entraînements acharnés lui ont fourni une grande force physique, bien que cela ne se voit pas vraiment quand on le regarde.

III. L'HISTOIRE.

Comme beaucoup d’enfants à travers le monde, une des questions les plus importantes que Shingen posa à son père fut comment il avait rencontré sa maman. Son père tenait un poste important au sein du Temple Moeru Kumo, il était à la fois professeur et supervisait les équipes envoyées à travers tout le pays pour régler des problèmes liés aux éléments vent et feu. Sa mère, de son côté, travaillait dans un petit commerce de Magunoria, le village près du temple. Un matin d’hiver, son père s’était arrêté dans la boutique de sa mère, pour y faire des achats pour le temple. Il lui avait raconté qu’il l’avait d’abord trouvé très polie et douce, qu’ils avaient commencé à discuter plus avant, et qu’il avait finalement passé toute la soirée à parler avec elle, autour d’un thé. Moins d’un an plus tard, après leur mariage, sa mère était venue vivre avec lui au temple, puis elle était tombée enceinte de Shingen.

Il vint au monde dans le Temple et ne le quitta plus jamais depuis. De sa prime enfance, il ne conserve pas beaucoup de souvenirs. La vie à Moeru Kumo est très stricte, même avec les tous jeunes enfants. Une des premières punitions qu’il reçut fut vers deux ou trois ans, car il ne s’était pas assis correctement à table. Tout était dans le détail, dans l’attitude, il apprit très jeune à ne pas jouer avec les règles… Ce qui ne l’empêchait pas pour autant de souvent chercher la petite bête, s’approcher de la ligne rouge sans la franchir, en quête d’un peu plus de souplesse, dans la vie de tous les jours. Tout était si cadré et strict qu’il éprouvait un besoin très pressant de s’échapper, de temps à autre, de ce carcan. Cependant, son père veillait, et l’intimidait bien assez pour que Shingen n’ose jamais aller très loin. Et puis, personne n’aime être puni.

A l’âge de huit ans, son premier don, le vent, se développa, tout comme son père au même âge. Ce dernier en fut très heureux et le fit aussitôt se lancer dans les cours destiné aux novices. Le temple proposait deux programmes. Un destiné aux jeunes allant dans une école classique et un destiné à ceux et celles restant en permanence au temple, et donc, suivant aussi les cours normaux là-bas. Ce second programme était majoritairement suivi par les enfants des disciples, qui vivaient ici à l’année, mais aussi par quelques enfants ayant leurs familles ailleurs et qui étaient adressés ici pour y être éduqués plus fermement. Le changement fut très violent, car du jour au lendemain, il n’eut plus que de rares occasions pour voir ses parents. Les jeunes novices vivaient ensemble, mangeaient ensemble, dormaient en dortoir et passaient tout leur temps entre eux.

Entre eux, les novices s’appelaient frères et sœurs, forgeant des liens forts et poussant à l’entraide. C’était une manière de supporter la discipline et la difficulté des entraînements, comme celle des cours. Très peu de temps pour rêvasser. On les formait et on les formatait à la dure, la discipline du temple ne tolérait aucun écart. Il lia de fortes amitiés avec d’autres garçons, plus rarement des filles, et peu à peu, apprit à ne plus autant regretter de ne pas être avec ses parents. De toute manière, son père, trop rigoureux, ne verrait pas d’un bon œil qu’il se plaigne qu’il lui manquait. Il avait passé le cap des quatorze ans quand son second don, le feu, naquit très soudainement, en le blessant au passage, tant il fut surpris. Cet incident le cloua dans un lit à l’infirmerie une bonne semaine, puis il dû débuter un double-entraînement. Encore plus de travail. Même si, dans un sens, c’était heureux que ce soit le feu, sinon, il aurait dû en plus suivre des cours dans un autre temple.

A l’âge de seize ans, son père le prit tout à coup à part pour avoir une longue et sérieuse discussion, quant à son avenir. L’interroger sur ses aspirations futures, à quoi il avait déjà réfléchi. Sur le coup, Shingen en resta coi, car il n’avait réfléchi à rien. Littéralement. Il ne connaissait rien d’autre que la vie au Temple, les missions déjà effectuées à travers le pays et voilà tout. Son père l’incita alors à poursuivre, tout d’abord, plus longuement ses études ici, puis, par la suite, travailler, tout comme lui, pour Moeru Kumo. Une incitation qui était plus un ordre qu’autre chose. Ne sachant quoi répondre d’autre, Shingen accepta d’un simple hochement de tête, avant de prendre congé. Ce n’est qu’après qu’il réfléchit enfin plus sérieusement à ce qu’il pourra faire, une fois adulte, mais ne vit pas beaucoup d’autres alternatives. Il était né ici, avait été élevé ici, éduqué selon les règles de cet endroit, pourquoi ne pas y rester, effectivement ?

A compter de seize ou dix-sept ans, suivant le niveau, les cours passaient au stade « adulte », et étaient plus sévères encore. Il pouvait heureusement toujours compter sur le soutien de ses frères et sœurs, pour suivre le rythme et se détendre avec eux.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.