Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Laura Karinof [Validée]

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Récits : 1550

Âge RPG : 14 ans
Don(s) : Aquamancienne et Aéoromancienne
Taille : 1m60
Laura K. Nakajima

Laura K. Nakajima
MessageSujet: Laura Karinof [Validée]   Laura Karinof [Validée] EmptyVen 20 Fév - 11:16

Laura Karinof




« Moi, ma vie, mon œuvre »

Les informations générales

Pièce d'identité

Nom et prénom : Laura Alice Elisabeth Karinof
Date de naissance et âge : 16 mai 1917, 14 ans.
Groupe : Elèves
Don : Eau
Situation maritale : En couple avec Antoine Lefort
Rang social : Bourgeoisie

Caractère

Ce que l’on constate de prime abord chez Laura, son trait de caractère le plus important, est sans doute sa spontanéité, sa bonne humeur constante et son côté sautillant. Elle cherche à toujours voir le bon côté des choses, très positive en permanence. Elle veut mordre la vie à pleines dents, ne se laisse pas influencer par les événements extérieurs ou les remarques des autres. Elle profite, en somme ! Que ce soit grâce à son imagination ou les bêtises dans lesquelles son frère l’entraîne, Laura ne dit jamais non, sauf si cela lui semble trop dangereux. Des deux Karinof, elle est d’ailleurs la seule qui essaie de calmer le jeu, de raisonner son frère pour éviter qu’il ne s’enfonce en permanence à cause de son côté impulsif.

Depuis son entrée au Pensionnat, malgré les problèmes qu’il connait, Laura reste sérieuse et se réfugie dans le travail pour éviter son frère et Antoine si elle a fait une quelconque bêtise ou si elle n’est pas au mieux de sa forme. En temps normal, la collégienne n’a qu’à sortir « sa bouille d’ange » pour faire craquer toutes les personnes qu’elle veut et leur faire croire ce qu’elle souhaitait qu’ils croient. Mais ici… Avec Jasper, avec Antoine, ça ne fonctionnait pas. Depuis le début de cette année, ils s’étaient beaucoup rapprochés, constituant chacun le point faible de l’autre. Si Laura n’est pas impulsive en général, elle le devient lorsque l’on touche à son frère, lorsque l’on essaie de le menacer.

Cependant, ce n’est pas pour autant qu’elle se laisse miner. Que du contraire, ça l’encourage ! Les menaces, les coups reçus la poussent à continuer et à prendre sur elle, à s’endurcir pour ne plus être un point faible pour Jasper. Elle ne veut pas entraver ses projets et s’en veut d’être aussi fragile, d’être aussi incapable de se protéger parce qu’elle est « fragile ». Elle ne l’a jamais avoué clairement à son frère, mais cette impuissance la travaille constamment, unique raison qui l’a poussée à accepter la proposition de la directrice : tirer avec une arme, en plus des cours d’arts martiaux. Ces cours l’ont assagie, l’ont poussée à réfléchir avant d’agir, à ne plus foncer tête baissée comme elle le faisait jusqu’à présent. Laura n’est plus aussi naïve et sait que chaque acte a une conséquence, qu’il ne faut pas se fier aux premières impressions et que même les professeurs les plus gentils ne le sont pas spécialement. Depuis l’abandon des professeurs, elle a compris que non, tout n’est pas tout blanc ou tout noir, qu’il y a des choses que l’on cache par peur de se faire battre.

Enfin, Laura est très maladroite et est la première à se prendre le seul caillou du chemin, la seule poutre du trottoir, la seule peau de banane se trouvant sur le sol et que tout le monde a réussi à éviter. Même après une année supplémentaire au Pensionnat, cela n’a pas changé, sans doute est-ce lié à sa spontanéité débordante.

« Ma vie trépidante »

- Jasper, c’est comment, d’avoir ce don ? Ca te fait mal ? Comment tu as su que tu en avais un ?

Laura avait envie de savoir. Elle n’avait que neuf ans et était d’une curiosité insatiable. Son frère était entré à Sainte Famille depuis un an, un Pensionnat qui éduquait les élèves avec des dons comme les leurs, comme le sien, celui de son frère, en les aidant à le maîtriser. Lui possédait le feu, le maniait régulièrement sous ses yeux émerveillés même s’il tenait à ce qu’elle reste loin pour ne pas la blesser. Cependant, elle le regardait, l’observait, fascinée.

Elle-même maniait l’eau mais cela n’avait rien de fascinant, de passionnant. Et pourtant, ça l’attirait. A chaque fois que Laura regardait l’eau, elle était émerveillée, trouvant ce liquide transparent incroyablement pur et hypnotisant. Au départ, cette attirance pour l’eau n’avait pas inquiété ses parents, sa mère du moins – son père ne semblant guère prêter attention à elle. Mais lorsque son frère a développé ce don… Ils ont essayé de les séparer. Sa mère la harcelait de cours pour en faire une « petite bourgeoise parfaite », ne lui laissait que de brefs moments de répit dans l’espoir, sans doute, de refouler le don qu’elle risquait d’avoir. Ce qui ne les empêchèrent pas de se retrouver, de faire les milles coups ensemble. Jusqu’au jour où, désespérés, ses parents l’envoyèrent aussi au Pensionnat. Ils se retrouvaient, enfin !

La première année se déroula sans trop de problèmes. Laura et Jasper étaient souvent ensemble, bien sûr, ce qui eut pour effet de leur coller la réputation d’inséparables et d’élèves turbulents. Autant, chez elle, la collégienne restait calme et studieuse, refusant d’entrer dans les plans foireux de son frère… Autant, ici, elle se lâchait. Bien sûr, les premiers mois, Laura tenta de freiner Jasper, de le raisonner, de l’empêcher de faire des conneries. Elle avait peur d’être séparée de lui, que leurs parents ou le Pensionnat trouve un prétexte pour les renvoyer chez eux, tous les deux ou l’un des deux. Cependant, à mesure que le temps passait, Laura se laissait influencer. Comprenant qu’elle ne risquait rien, au bout de quelques mois, elle suivait Jasper et son meilleur ami, Antoine, dans toutes leurs bêtises maintenant qu’elle s’était habituée à ce nouvel environnement. Ils étaient ensemble. Et plus rien n’arriverait à les séparer.

- Jasper ? On restera toujours ensemble, hein ? Tu me le promets ?

Laura était blottie contre son frère, s’étant introduite dans sa chambre en pleine nuit, chez eux, à Paris. Il s’était fait frapper. Encore. Elle-même ne risquait rien, elle le savait, Jasper le savait aussi. Elle le savait depuis ses huit ans, l’ayant appris par hasard après avoir entendu des bruits étranges au sous-sol. Pourtant, il continuait à la préserver, à lui cacher ce qui se passait, à faire comme si tout cela ne l’affectait pas… Et elle avait peur. Elle était terrorisée à l’idée que son frère, son seul et unique grand frère, continue à lui cacher des choses aussi importantes alors qu’elle voulait l’aider. Elle avait peur de le perdre, de le voir s’éloigner lorsqu’il aurait terminé ses études et qu’il ne serait plus obligé de vivre ici, chez leurs parents. Et, peut-être était-ce égoïste, mais elle ne voulait pas le perdre, elle ne voulait pas être toute seule. Alors elle espérait… Laura respectait son choix de ne rien lui dire, pour le moment, et s’était introduite dans sa chambre pour lui donner un peu de réconfort, de chaleur, pour lui montrer qu’elle était là même s’il ignorait qu’elle savait ce qu’il endurait.

Les deux années précédant sa propre entrée au Pensionnat, elle s’était sentie tellement seule qu’elle avait fait de nombreuses fugues, ce qui avait poussé leur mère à l’inscrire dans la même école que Jasper. Il ne l’avait su qu’un an après, mort d’inquiétude pour elle malgré tout ce temps mais elle ne lui avait jamais dit pourquoi elle avait fugué. Tout cela avait été oublié, passé sous silence lors de la deuxième année de Laura au Pensionnat. Ils enchaînaient les bêtises, les découvertes, la collégienne s’émerveillait un peu plus tous les jours et avait sa réputation de « sœur pétillante de Jasper, pas toucher ». C’est vrai que son frère était un peu surprotecteur. Beaucoup. Enormément, même. C’en était agaçant, en fait, à bien y réfléchir, mais elle n’arrivait pas à lui en vouloir. Elle l’adorait et buvait littéralement ses paroles lorsqu’il lui racontait l’une ou l’autre anecdote. Elle lui posait des questions très souvent et il avait toujours réussi à lui répondre, jusqu’à présent. Il savait tout, à ses yeux, alors s’il s’inquiétait, c’est que c’était légitime.

Jasper – Non mais qu'est-ce que tu trafiques, la nuit ?! Tu vas voir quelqu'un ? Tu t'es fait embrigader dans je ne sais quoi ? Laura, si tu as des ennuis, dis-le-moi !

Exemple flagrant de surprotection à la Jasper… A force d’être protégée de la sorte, Laura s’était mise à explorer et à découvrir les « choses interdites » toute seule. Elle n’était qu’en quatrième. C’est là qu’elle avait rencontré ce garçon, tout du moins, reçu une lettre d’un admirateur secret qui refusait délibérément de la voir en pleine journée. Sachant qu’elle était surveillée, la jeune Karinof avait fait de nombreuses nuits blanches, avait fait le mur à maintes reprises pour envoyer ses lettres sans devoir s’expliquer. Et Jasper avait fini par la surprendre, en pleine retenue pour leurs nombreuses bêtises – officiellement, c’était « dépassement du couvre-feu », mais Laura savait qu’ils le méritaient entre le plafond détruit, les explorations nocturnes, les chaussures de la directrice abîmées… Ce jour-là, Laura comprit ce que signifiait « mentir comme leurs parents ». Et elle s’en était voulue comme jamais, pleurant dans les bras de Jasper en marmonnant des excuses, en le suppliant de la pardonner, qu’elle ne le referait plus.

Jasper – Envie d'une grosse bêtise qui bouleversera une vie mais la rendra plus heureuse que jamais, frangine ?

Et pas qu’une… Ils redoublèrent leurs conneries, celle-ci surplombant toutes les autres. Sur le moment, Laura ne faisait que chercher une nouvelle bêtise à faire pour s’amuser, s’ennuyant sur son lit à la quête de quelque chose à faire. Et pourtant, cette bêtise déclencha tout. L’intoxication de leur future tante, pour « s’amuser » à la base, conduisit à sa fécondation in vitro. Sur le moment, la collégienne ne voyait pas où était le mal, pensant comme son frère, la directrice serait enfin heureuse ! Elle voulait sûrement des enfants et en avoir à câliner, à protéger, l’adoucirait et la rendrait plus vivable.

Mais ensuite, tout s’était enchaîné… Entre la visite des ruines de Sallat en pleine nuit qui faillit bien les emprisonner à tout jamais et la visite des catacombes qui avait manqué de tuer plusieurs personnes, et en avait blessé quelques-unes, sans oublier les autres bêtises par-ci, par-là, les Karinof se retrouvèrent en exclusion sans grand étonnement. Une semaine, seulement, mais cela eut le mérite de calmer Laura un petit peu au moins parce qu’elle ne supportait pas la vie à Paris, parce qu’elle ne pouvait pas rester avec Jasper et ses amis autant qu’elle le voulait, parce qu’elle en avait marre de rester coincée là-bas avec des parents qui ne les aimaient pas. Entre sa mère qui voulait faire une parfaite petite bourgeoise de Laura et son père qui frappait Jasper… Ambiance, ambiance.

C’est à ce moment-là que les conséquences de leur grosse bêtise « qui devait rendre heureuse une personne » arrivèrent. La directrice, enceinte sans être mariée, avait été discréditée et montrée en public, blâmée parce qu’elle n’était avec personne officiellement. Laura réalisa, à ce moment, qu’ils devaient se calmer, réfléchir avant d’agir. Tout était de leur faute… Jasper avait beau dire qu’ils n’avaient rien fait, que ce n’était pas à cause de leur bêtise, la collégienne le savait. Elle fixait le débat télévisé sans bouger, figée, terrorisée à l’idée de ce qu’ils avaient déclenché. Le Pensionnat allait être pris par les militaires, par l’armée. Ils ne retrouveraient plus leur foyer, leur seul refuge.

Plus les choses allaient mal, plus les amis étaient soudés, plus les élèves se rapprochaient. Du moins, certains élèves. Jasper était peut-être plus surprotecteur, mais ils ne cessaient de chercher des moyens pour mettre des bâtons dans les roues des militaires, les empêcher de prendre le contrôle pour de bon, leur reprendre l’école et défendre la directrice. Et dieu sait à quel point c’était difficile… A présent, elle était mariée au frère de leur mère, ce qui en faisait leur tante. Comment démonter tout cela, comment repartir à zéro alors que tout semblait s’être déclenché après un simple accident ? C’est ce désespoir, ce « ras-le-bol » qui rapprocha Laura d’Antoine, le meilleur ami de Jasper. Ce n’était qu’un flirt, un baiser sur la joue, mais d’une autre personne que son frère. Ils étaient plus ou moins ensemble et l’avaient annoncé à Jasper après un moment… qui l’avait plutôt bien pris, malgré leur peur.

C’est en janvier 1931 que Laura comptabilisa le plus de conneries. Son frère avait été arrêté à cause de son caractère, il entravait trop les plans des militaires et elle ne l’avait plus vu, du jour au lendemain. Ce supplice dura deux semaines. Deux semaines entières sans avoir de nouvelles de son frère, sans savoir comment il allait, où il était, ce qu’il faisait, s’il était toujours entier. Et personne ne se bougeait, en dehors d’Antoine ! Pourquoi personne ne l’aidait ? Les adultes s’en fichaient ? Après tout, un adolescent sacrifié, si ça peut nous sauver, on peut le leur laisser ? Seule sa tante semblait l’écouter et vouloir l’aider, avec l’infirmier même s’il était un peu étrange et pas très net. Elle accepta leur aide après avoir fait des fouilles approfondies, après s’être introduite dans le camp militaire pour chercher des informations, après avoir réalisé qu’elle ne pouvait rien faire toute seule. Pour cela, elle avait séché des cours et dormi très peu, voulant retrouver son frère à tout prix. Jusqu’à ce fameux cours de religion.

Jasper – Désolé du retard. J'ai été un peu retardé, ce matin.

Un peu retardé… Mais il était là ! Ils lui avaient rendu son frère ! Il était là, en chair et en os ! Vivant ! Dès ce moment-là, Laura se reprit en mains grâce à des cours de soutien, étudiant davantage, consciente que son année était en jeu. Elle ne voulait pas doubler, elle ne voulait pas être retirée de cette école, elle ne voulait pas rester ici trop longtemps à cause de ces militaires et comptait bien prouver qu’ils n’allaient pas réussir à les mater, à les faire désespérer. Cependant, ils restèrent calmes ! Plus ou moins. Il y a juste eu cette petite chasse au vampire, ensemble, pour fêter les retrouvailles tant attendues après s’être remis dans le bain.

Et cette accalmie, les autres élèves voulaient la garder. Certains en avaient marre de voir Jasper se rebeller, affronter les militaires et les empêcher de mener à bien leur projet… Or, pour toucher Jasper, il faut s’en prendre à sa sœur. Tout commença avec cette embuscade après un cours, où Laura se fit frapper par des lycéens qui la menacèrent, lui ordonnant de calmer son frère et de l’empêcher de faire d’autres bêtises. Ils voulaient sortir, ne plus être retenus au Pensionnat comme cela avait été le cas durant des mois à cause de la rebellion des élèves. Et maintenant, ils pouvaient sortir. Au moment où Jasper s’est calmé… Il ne leur en fallut pas plus pour l’accuser. Réagissant comme son frère, Laura voulut le lui cacher pour qu’il ne s’inquiète pas. Il devait continuer ! Les militaires ne devaient pas envahir l’école, leur prendre leur seule vraie maison, il fallait qu’ils les expulsent de là. Mais surtout ne pas s’arrêter uniquement parce que les élèves s’en prenaient à elle. Dès cette agression, Laura prit la décision d’apprendre à se défendre, d’aller à tous les cours d’arts martiaux, même ceux facultatifs, suivant Océane et Dimitri – après le voyage en Auvergne, bien sûr.

Et quel voyage ! C’est durant ce voyage que Laura croisa le sosie de son frère. En militaire. Plus vieux. Incroyablement impassible. Sur le moment, elle avait eu tellement peur qu’elle avait ignore les ordres de son frère, s’approchant du lieutenant Robin pour lui parler et avoir des informations supplémentaires. Cependant, ce qu’elle apprit, lors de cette discussion-là, était bien loin de ce qu’elle pensait apprendre, des informations qu’elle espérait récolter…

Mme Robin – Deux semaines, c'est suffisant pour changer les règles du jeu. Et cette femme agace beaucoup trop certaines personnes. C'est bien connu qu'il faut frapper à la tête d'une institution pour la faire tomber.

- Vous voulez dire que... Qu'ils vont lui faire du mal ? Que tout va changer parce qu'on est partis ?

Pire encore que lors du débat télévisé, Laura eut l’impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Tout cela, c’était à cause d’eux. A cause de ce qu’ils avaient fait, à cause d’une simple envie de rendre quelqu’un heureux. Et aujourd’hui, avec leur bêtise, ils avaient déclenché quelque chose de bien plus grand, aux conséquences plus importantes, et hors de leur portée… Pourtant, ce n’était que le début. Si elle était rassurée à propos de son frère, Laura le fut beaucoup moins en assistant à l’agression de la directrice, leur tante, et ce médecin qui la touchait, la violait sous leurs yeux uniquement parce qu’elle était à la tête du Pensionnat.

Ils rentrèrent chez les parents de leur tante, traumatisés. Jasper plus qu’elle, ce qui inquiéta Laura plus que tout le reste. C’est ce jour-là qu’elle choisit pour lui dire qu’elle n’était pas fragile, qu’elle était sa sœur et qu’il ne devait pas sans cesse la protéger et qu’elle pouvait l’aider. Il fallait qu’il l’accepte, qu’il cesse de la protéger comme cela. D’accord, elle semblait fragile… Mais pourquoi être surprotection à ce point ? D’autres de ses amis avaient aussi des frères, des sœurs plus jeunes qu’eux et ils n’agissaient pas de la sorte. Elle voulait comprendre, elle se débrouillait et il l’avait entraînée dans toutes ses bêtises, alors pourquoi ne pas la laisser, ne pas lui faire confiance ? Elle lui avait demandé s’ils resteraient ensemble. Même plus débrouillarde, Laura ne comptait pas se séparer de son frère !

Mais les choses ne faisaient qu’empirer… Elle avait dit à son frère ce qu’elle pensait, qu’elle voulait qu’il lui fasse confiance, qu’il la laisse se débrouiller. Une amélioration, par conséquent. Ou pas… Durant leurs vacances, leur père vint prévenir la directrice de l’abandon de tous les professeurs. Ils étaient désormais seuls. Seuls contre les militaires. Seuls parce que des professeurs, pourtant gentils et attentionnés, les abandonnaient en pensant sincèrement que les choses allaient s’arranger ainsi. Pour se préparer, Laura accepta d’apprendre à se servir d’une arme, même si elle ignorait si elle serait vraiment capable de tirer. Elle était déterminée à ne plus être un boulet pour son frère, à ne plus marcher simplement à ses côtés en priant pour qu’il s’en sorte. Ils étaient seuls ? Très bien. Alors elle comptait faire ce qu’il fallait pour changer et se défendre.

Seulement, cette nouvelle résolution ne plut pas à certaines personnes. Clémence Bonain, une lycéenne, la coinça un jour dans le dortoir des filles en la menaçant, la torturant littéralement, la touchant, violant son intimité. A cause de Jasper. Préférant le cacher aux yeux de son frère et son meilleur ami, Laura resta silencieuse et ne put se résoudre à le dire à madame Chevreuil lorsqu’elle la sauva au sens propre de cette intrusion. Elle se sentait salie, blessée, trahie. Elle avait l’impression que son corps ne lui appartenait plus mais ignorait ce qu’elle devait faire. Laura voulait récupérer ce qui lui appartenait, voulait avancer. Au moins, son ex-tante y arrivait ! Pourquoi pas elle ?

Elle avait bien détruit tout un journal à l’aide d’un orage… Un simple orage, tant elle était furieuse, plutôt que de se laisser abattre alors que l’article l’avait discréditée du début à la fin, une édition entière consacrée à la personnalité de la directrice du Pensionnat. Mieux encore ! Au cours de cette même journée, elle s’était même fiancée ! Alors, Laura pouvait le faire. En attendant, elle pouvait avancer sans en parler à Jasper et Antoine. Elle voulait apprendre à se défendre, à être solide, ne plus être un boulet comme elle l’avait été jusqu’ici. Et, bien sûr, ne rien dire de tout cela à Antoine et Jasper.


A très bientôt !

© Dakota - Never Utopia


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Laura Karinof [Validée]
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