Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Esprit sain dans un corps sain

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Kimmitsu Nakajima
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Kimmitsu Nakajima
MessageSujet: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyDim 20 Juil - 19:32

C'était le rituel du matin. Chaque jour, après la messe, Kimmitsu enseignait et produisait les mouvements de taï-chi avec les élèves qui venaient le rejoindre. Il avait vite compris que beaucoup étaient sensibilisés au précepte "Un esprit sain dans un corps sain" et étaient prêts à s'entraîner. Lui n'était pas Catholique, et patientait donc en attendant l'arrivée des élèves. Ils se mettaient tous en kimono, puis, à l'arrière du parc, dans un coin tranquille près du dojo, ils se mettaient en fil, en rangées ordonnées, et suivaient les mouvements. Debout, ses élèves derrière lui, il montrait les lents mouvements, les jeunes suivant. Cela permettait de démarrer la journée calmement, de se mettre dans un bon état d'esprit. Et même s'il avait peu d'élèves dès le matin, il jugeait cela particulièrement important et primordial. Ce matin-là, seuls cinq élèves, tous au lycée, suivait les mouvements. Les autres étaient déjà partis déjeuner ou se préparer pour les cours.

Après la séance, il se tourna vers eux et s'inclina, les bras le long du corps, et sourit. Il était fier de voir que des jeunes s'inscrivaient et s'investissaient dans des pratiques qui leur permettront de se forger le caractère et le corps. C'était très important. Ils s'inclinèrent à leur tour, maintenant réchauffés malgré l'air glacial de ce matin-là. Lorsque ce n'était ni le printemps ni l'été, il autorisait à porter des chaussons pour les exercices extérieurs.

- Terminé pour ce matin. Allez vous changer et en cours.

Il rentra au dojo, ou sa collègue s'entraînait à mains nues contre un mannequin de bois, en attendant sa première classe. Xiao Hong et lui se partageaient les classes, en fonction de leurs emplois du temps respectifs, car l'un comme l'autre donnaient aussi cours à l'extérieur, dans d'autres établissements, ainsi que des cours privés. Les mains jointes devant lui, il l'observa, alors qu'elle frappait avec souplesse et précision. Elle se tourna ensuite vers lui, toujours aussi impeccablement bien coiffée.

- Bâton ? Corde ? Mains nues ?

- Bâton.

Il attrapa deux longs bâtons de bambou sur le râtelier et lui en lança un. Ils se positionnèrent, saluèrent en s'inclinant avec le geste approprié, puis se mirent en garde. Xiao Hong attaqua la première et il para son coup, feintant sur la droite pour tenter de la toucher à la hanche. Ils combattirent ainsi un long moment, jusqu'au moment où des petits des sixième entrèrent, et manquèrent bien de s'enfuir en courant en voyant la valse de haute volée des deux professeurs. Kimmitsu sourit et recula, croisant les doigts en inclinant la tête devant sa collègue. Elle reprit son souffle, et fit signe aux élèves d'approcher.

- Allez, en tenue, et que ça saute !

Il retint un petit rire et fila plus loin dans le dojo. Lui aussi attendait une classe. Ils arrivèrent peu de temps après et allèrent se changer. Il essayait de mélanger les niveaux, afin de pousser tout le monde à se perfectionner, et encourager. Il aimait qu'un élève plus avancé aide un plus jeune à améliorer sa technique. C'était toujours plus efficace que lorsque lui faisait tout. Il s'assit en tailleur à sa place habituelle en les attendant. Ils revinrent peu et prirent la même position, en rangées ordonnées comme il leur demandait de faire. Rigueur et discipline avant tout. L'art martial est fait pour se contrôler, par pour combattre ou vaincre. Il regarda chacun de ses élèves, silencieux pour le moment. Au fond de la salle, sa collègue commençait à montrer des mouvements de taï-chi de base aux petits. Il inclina la tête pour saluer sa classe, impassible.

- Mesdemoiselles, vous êtes priées d'attacher vos cheveux correctement, dit-il d'une voix très posée amis néanmoins ferme. Je ne veux voir aucune mèche dépasser, est-ce clair ?

Il y eut un petit mouvement, puis le calme revint. Les deux mains posées sur les genoux, il inspecta la tenue des autres, puis hocha la tête. Très bien.

- Aujourd'hui, nous allons poursuivre dans l'art du kendo, le combat à mains nues. Les prises de contact et de la mise au sol. Je vais vous montrer un premier mouvement. Il s'agit de frapper son adversaire sur le côté afin de l'immobiliser et le plaquer au sol.

Il se releva, très calme, et fixa de nouveau ses élèves.

- Il me faut un volontaire. Que quelqu'un vienne se placer face à moi, devant le groupe.

Il se mit en position, attendant.
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Laura K. Nakajima

Laura K. Nakajima
MessageSujet: Re: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyDim 20 Juil - 20:35

Depuis quelques temps, les professeurs semblaient un tantinet nerveux. Laura ignorait pourquoi tout s’était déclenché si soudainement, pourquoi ils semblaient tous beaucoup plus stressés à leur rappeler qu’ils jouaient leur entrée dans l’année suivante dans très peu de temps, que les examens approchaient, etc. C’était booon, ils avaient compris ! Depuis que le professeur Redfire lui avait donné quelques cours de soutien, Laura avait décidé de travailler dur pour se remettre à niveau. Les soirées durant lesquelles elle était restée tard au foyer des élèves ou à la bibliothèque s’étaient multipliées, la jeune adolescente disparaissant sous ses cours pour travailler. Mais elle n’était pas à plaindre, comparé aux lycéens et terminales qui passaient une étape importante dans leurs études cette année.

S’étant couchée de bonne heure, la fatigue accumulée depuis qu’elle travaillait à rattraper son retard, Laura se leva assez tôt dans un bâillement en s’étirant longuement. Dans le dortoir, tout le monde dormait encore à poings fermés. Elle attrapa son uniforme à tâtons et s’habilla vite fait bien fait puis sortit, attrapant son sac au passage juste au cas où elle déciderait de ne pas remonter. Pour une fois que Laura était en ordre, qu’elle n’était pas fatiguée et que tout était calme, autant en profiter !

Après s’être nettoyée rapidement le visage, elle pensa qu’elle était prête. Sortant dans le parc, la collégienne se laissa tomber dans l’herbe en attendant l’heure de la messe habituelle. Le vent frais avait l’art de la réveiller, au moins, et le parc semblait plus paisible que jamais. La jeune Karinof resta là, à regarder sans rien dire ni faire, jusqu’à ce que les premiers bruits d’agitation se fassent entendre. Les élèves du Pensionnat sortirent progressivement pour se rendre à la messe et Laura rejoignit son frère dès qu’elle le vit, lui dit bonjour avec un grand sourire et suivit le mouvement après avoir embrassé Antoine.

Après la messe, une partie des élèves rentra au Pensionnat pour chercher leurs affaires tandis que les autres se dirigeaient déjà vers la salle de cours pour la première leçon de la journée. Laura, elle, avait un cours d’arts martiaux et prit donc la direction du dojo avec une certaine impatience. Lorsqu’ils arrivèrent à plusieurs, cependant, ils virent leurs professeurs occupés avec des bâtons – ce qui sembla effrayer quelque peu les sixièmes années. Roh, ils n’allaient pas les mordre, pas la peine d’être terrifiés ! Suivant le groupe, Laura alla se changer puis revint peu de temps après devant le professeur, parfaitement réveillée au contraire d’autres élèves. Le professeur les regarda chacun un moment et dit :

M. Nakajima – Mesdemoiselles, vous êtes priées d'attacher vos cheveux correctement, dit-il d'une voix très posée mais néanmoins ferme. Je ne veux voir aucune mèche dépasser, est-ce clair ?

Automatiquement, Laura vérifia qu’elle-même n’avait aucune mèche qui dépassait juste au cas où. Les autres semblèrent faire la même chose car un mouvement anima le petit groupe avant que le calme ne revienne. Ce n’était pas dans un cours de maths ou de sport que l’on voyait cela… un sourire aux lèvres en pensant à ce petit « détail », Laura resta droite lorsque le professeur poursuivit son inspection et finit par hocher la tête. Aucune trace de colère, aucune impatience… Il ne pouvait pas enseigner à quelques professeurs, tant qu’il y était ?

M. Nakajima – Aujourd'hui, nous allons poursuivre dans l'art du kendo, le combat à mains nues. Les prises de contact et de la mise au sol. Je vais vous montrer un premier mouvement. Il s'agit de frapper son adversaire sur le côté afin de l'immobiliser et le plaquer au sol.

Simplement ? Mais… Tout le monde pouvait y arriver ? Laura lança un regard inquiet aux élèves qui l’accompagnaient. Elle était une des plus petites, et une des plus jeunes. D’accord, elle suivait ces cours depuis qu’elle était entrée au Pensionnat, mais… Ils étaient tous beaucoup plus expérimentés qu’elle ! Déglutissant silencieusement, Laura reporta son regard sur le professeur qui se relevait en les fixant à nouveau.

M. Nakajima – Il me faut un volontaire. Que quelqu'un vienne se placer face à moi, devant le groupe.

Laura tourna la tête des deux côtés, hésitant encore un bref instant. Le professeur ou les élèves ? A choisir, c’était le professeur. Au moins, il ne lui ferait pas mal, il savait ce qu’il faisait et n’oublierait sûrement pas sa taille. Et puis, il ne voulait que montrer le mouvement sur elle, n’est-ce pas ? Personne d’autre n’allait essayer… Si ? Se mordant les lèvres, Laura repensa au cours de sport qui l’avait passablement humiliée. Il n’y avait que des filles, en sport, alors qu’ici, il y avait d’autres personnes plus… proches. D’une voix timide et hésitante qui ne lui ressemblait pas, Laura leva la main en s’avançant d’un pas tout aussi hésitant :

Laura – Je… Je veux bien. Je me porte volontaire.

Catherine – Toi ?! Avec ta taille ?

Catherine, une fille du groupe bien plus grande qu’elle, des cheveux blonds attachés, mais que Laura n’avait jamais vue ici, ricanait dans son coin d’un air mauvais. Rougissant, Laura se tourna vers elle en lâchant, alors qu’elle était face à monsieur Nakajima :

Laura – Moi, au moins, j’essaie ! Et la taille ne compte pas… Enfin, je crois ?

Cette fois, Laura s’était adressée au professeur d’un ton hésitant. Elle se sentait plus petite que jamais, d’un coup, alors que cela ne l’avait jamais dérangée auparavant. Tout le monde se respectait, en général, dans ce cours. Ils avaient compris que leur professeur tenait au respect et à tout ce que cela engendrait, mais cette nouvelle élève ne semblait pas encore avoir appris ce principe.


[Si tu as besoin de réaction, dis-le ^^]


Dernière édition par Laura Karinof le Dim 20 Juil - 23:13, édité 1 fois
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Kimmitsu Nakajima
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Kimmitsu Nakajima
MessageSujet: Re: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyDim 20 Juil - 21:45

Il détendit souplement ses poignets et ses membres, attendant qu'un élève se décide à le rejoindre. Il en voulait pas forcer, car il estimait que l'on n'apprenait rien sous la contrainte. La cravache, le bâton, les coups... Tout cela étaient des méthodes très utilisées, mais inefficaces selon lui. Un homme marchera sous la menace du bâton, mais ne s'épanouira pas, et ne se développera pas. De même, un enfant ne sera marqué que par la violence plutôt que de la volonté d'apprendre et assouplir son esprit. Toute chose devrait être ainsi, dans ce monde, et il refusait tout sévisse corporel ou mental dans l'éducation d'une personne, peu importe son âge. Cependant, si personne ne se désignait, il allait bien devoir choisir une personne. Cela pourrait créer un précédent fâcheux. Il les observa, observant leurs visages. Allons, jeunes demoiselles et messieurs, veuillez vous décider, la journée ne leur appartenait pas toute entière.

Fort heureusement, une de ses élèves les plus jeunes finit par lever la main et avancer. Bien. Il ne fallait pas craindre la pratique, que ce soit dans les arts martiaux ou dans toute autre matière. Et particulièrement dans celle-ci. Craindre d'avoir mal était normal, mais il fallait l'accepter, car apprendre à se battre nécessitait de prendre des coups et des bleus. Il observa d'abord si elle s'était correctement coiffée, si son kimono était assez serré à la taille, et si ses ongles de pied étaient coupés courts. Ce dernier détail pourrait faire hausser les sourcils, mais c'était une cause fréquente de blessures.

- Je… Je veux bien. Je me porte volontaire.

Bien. Il alla lui indiquer de se placer en face de lui et de se détendre, lorsqu'ils furent très grossièrement interrompu par une autre fille, qui se permit de lancer une remarque blessante à la jeune collégienne. Une remarque tout à fait déplacée, d'autant plus qu'elle s'était permise de prendre la parole sans y être invitée. Son élève répliqua avant qu'il n'ait eu le temps d'intervenir. Mesdemoiselles, enfin... Dans une situation comme celle-ci, lorsqu'on se fait agresser injustement et verbalement, il faut laisser l'adulte régler la situation.

- Moi, au moins, j’essaie ! Et la taille ne compte pas… Enfin, je crois ?

Il avança d'un pas, faisant signe à l'autre élève d'avancer, et signe à Laura de reculer de deux pas. Il avait l'air parfaitement maître de lui, mais ses yeux brillaient d'agacement. Il ne supportait guère le manque de respect. Le chemin qu'il suivait était le Bishudo, et le respect en était une valeur primordiale, de même que la bienveillance. Il tourna la tête vers la petite Karinof.

- Dans un cas comme celui-là, dit-il en lui faisant signe de s'asseoir, on laisse un adulte réagir et répondre.

- Désolée, répondit-elle d'une petite voix en s'asseyant.

Il hocha la tête, satisfait, qu'elle ait demandé pardon aussitôt, c'était une bonne chose. Il se tourna vers l'importune, et lui ordonna de se mettre en garde. Tout en la saluant, il déclara à haute voix qu'en effet, la taille ne comptait pas dans un combat. L'important était de prendre le contrôle du duel avant son adversaire. Pour preuve, il bondit, et prit une jambe de la fille en étau en la faisant basculer de son autre bras, l'immobilisant à un centimètre du sol. Lui avait un genou au sol et se tenait de l'autre jambe. Il avait emprisonné la jambe de l'élève dans sa jambe repliée, et la tenait en équilibre avec le bras. Posture assez douloureuse pour celui qui la subissait, mais efficace pour enseigner le respect.

- Voyez, reprit-il d'un ton très naturel en relevant la tête vers la classe. Ici, la taille ne compte en rien, même une personne très petite peut effectuer cette prise. Autre exemple.

Il laissa sa victime du jour se relever, puis montra une autre prise, qui la fit se retrouver la tête en bas, les bras emprisonnés vers le haut, poignets vers le dos, et une jambe tordue. Elle aura tout intérêt à s'étirer ce soir si elle voulait se relever demain. Il maintint quelques minutes, le temps d'expliquer comment on s'y prenait à la classe, puis la relâcha, l'envoyant se rasseoir. Il fit signe à la petite de revenir devant lui.

- Revenons à la prise que je devais vous montrer. Mademoiselle Karinof, êtes-vous détendue ?

Lorsqu'il montrait une prise, d'ordinaire, il prenait des élèves peu stressés, car cela pouvait être très douloureux, pour certaines. Il ne voulait pas blesser les gens lors des simples démonstrations, car cela n'avançait à rien. Surtout les plus jeunes. Cette règle ne s'appliquait pas aux élèves irrespectueux ou insolents, bien sûr, tout le monde devait l'avoir compris. Elle acquiesça et se mit face à lui.

- Premier mouvement, la frappe et l'immobilisation. Regardez.

De nouveau, il bondit et toucha Laura sur le flanc avant de lui emprisonner un bras et la faire basculer, la retenant avant qu'elle ne chute pour de bon, tenant son poignet droit en l'air d'une main de fer, et le cou de son autre main, alors qu'elle serait tombée s'il ne la tenait pas.

- Second mouvement, serrer votre adversaire pour l'empêcher de répliquer et se défendre. Tout ceci est bien sûr décortiqué, dans un combat réel, l'action ne doit pas durer plus de dix secondes, quinze au grand maximum.

Il plia le bras de Laura dans son dos, et lui crocheta une jambe au niveau du genou pour la faire chuter au sol. Elle n'était pas encore tout à fait par terre, et il stoppa de nouveau, en la maintenant au sol, un genou à terre, l'autre jambe étendu, un bras plié dans le dos. Elle pouvait encore mouvoir son bras gauche pour se maintenir, ce qu'il indiqua à ses élèves.

- Un adversaire bien entraîné pourrait encore, à ce stade, se défendre et me repousser. Troisième et dernier mouvement.

Il serra les jambes de Laura dans un pince avec sa propre jambe, puis la plaqua vertement au sol en lui maintenant les deux bras. Il pesait sur elle de tout son corps pour la maintenir en place, le regard concentré, veillant cependant à ne rien lui casser. Inutile de l'envoyer à l'infirmerie, après tout. Il releva la tête, répétant chaque étape avec soin, puis se redressa et libéra la petite. C'était bien, elle n'avait pas crié ni pleuré, c'était agaçant car il fallait se concentrer et se maîtriser.

- Pas trop de mal ?

Elle se releva, visiblement sonnée, et s'étira. Lui recula d'un pas, la laissant prendre un peu d'air.

- Non, tout va bien, merci.

Il la laissa reprendre le groupe. Avant de les faire s'exercer, il répéta une fois de plus chacune des étapes, en montrant de nouveau les mouvements. Méthodique, il fit ainsi répéter plusieurs élèves, afin qu'ils gardent les gestes dans leur mémoire. Puis il fit signe à un jeune homme blond du premier rang de le rejoindre.

- Bien, vous allez tester ce que vous venez de voir sur moi.

Il se remit en garde et lui fit signe d'en faire autant. Allez, à présent, la pratique ! Ce n'était pas grave s'il ne réussissait pas du premier cours, ils étaient ici pour s'entraîner.
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MessageSujet: Re: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyDim 20 Juil - 23:51

D'ordinaire, Dimitri adorait les cours d'arts martiaux. C'était l'une de ses matières favorites, et il n'avait jamais raté un seul cours depuis son arrivée au pensionnat. Là-bas, on ne lui demandait de savoir parler correctement français ou il ne savait quoi, juste d'apprendre la discipline et le contrôle de soi. Il s'y rendait tous les soirs pour l'option, plus les cours obligatoires qu'il avait choisi dès la sixième. Avec ça, la compagnie d'Océane à chaque séance rendait les choses encore plus agréables, si c'était possible. Grâce à elle, il avait pu augmenter le niveau assez rapidement. Elle l'avait vraiment beaucoup aidé, dans cet art, et il lui en était très reconnaissant. D'autant plus qu'elle était encore plus belle lorsqu'elle s'exerçait, avec ses cheveux noirs en chignon serré et son kimono blanc, ses joues rosies par l'effort.

Mais aujourd'hui, il avait une très forte envie de sécher, autant l'avouer platement. Sa main était très froide, et la coupure noire, aux bords déchirés. son bras était paralysé, et sa jambe était maintenant raide. Il était dans une des plus mauvaises conditions pour s'entraîner, et se demandait s'il ne ferait pas mieux de rebrousser tout de suite chemin. Il n'était pas en état pour ce cours-là... Il parvenait à faire illusion en Français, en maths, en Anglais, même avec son donc, mais ça, non, il ne pourra pas. Il avait déjà dû simuler une maladie pour ne pas aller en sport, et aurait dû réagir avant, faire la même chose pour ne pas aller à ce cours. L'impression lui nouait l'estomac alors qu'il se changeait. Il évitait le regard de tout le monde, surtout Jasper qui était de plus en plus soupçonneux.

Il s'assit avec les autres, le plus loin possible de ses voisins habituels à ce cours, même loin d'Océane, afin de ne pas les inquiéter. Il était au milieu de plusieurs filles qui gloussaient, au premier rang. Leur professeur fit son inspection habituelle du regard, rappelant qu'ils devaient avoir les cheveux courts ou attachés. Cela, il le savait. Plusieurs prises pouvaient vous mettre à terre car on vous aura attrapé par les cheveux pour vous faire basculer. Cela faisait un mal de chien. Il massa sa jambe droite avec la main gauche, discrètement. L'autre était inerte au bout de son bras, le bandage blanc bien en place.

Maître Nakajima – Aujourd'hui, nous allons poursuivre dans l'art du kendo, le combat à mains nues. Les prises de contact et de la mise au sol. Je vais vous montrer un premier mouvement. Il s'agit de frapper son adversaire sur le côté afin de l'immobiliser et le plaquer au sol.

Hum, Dimitri doutait qu'il en faille beaucoup pour l'écraser, lui, au point où il en était. Même un élève de sixième non entraîné le pourrait, maintenant, et sans aucun effort. Il s'appliqua à respirer calmement, afin de s'apaiser. Ce n'était qu'un cours, juste deux heures à tenir. Ou trois aujourd'hui ? Il ne savait plus. il se concentra sur leur professeur, qui venait de se lever et de reculer, mettant un peu d'espace entre lui et le groupe d'élèves.

Maître Nakajima – Il me faut un volontaire. Que quelqu'un vienne se placer face à moi, devant le groupe.

Il se serait proposé, il y a un mois à peine, mais aujourd'hui, hors de question. Il se contenta d'attendre bien sagement, jusqu'au moment où Laura se présenta. La leçon allait débuter lorsqu'une autre fille crut bon de se mettre à ricaner. Mauvais plan. TRÈS mauvais plan. Très, très, très mauvaise idée, leur professeur tenait au respect par-dessus tout, et se moquer ouvertement d'une personne devant lui était la dernière des choses à faire. Ce que la fille, dont il avait oublié le nom, dû comprendre très vite. Il en put s'empêcher de compatir, par ailleurs. Il ne cria pas, mais c'était sans doute pire, car elle lui servit de cobaye pour prouver que la taille ne voulait rien dire dans un combat. Il en avait mal pour elle, et il entendait ses amies chuchoter d'un air furieux et indigné.

Maître Nakajima – Voyez, reprit-il d'un ton très naturel en relevant la tête vers la classe. Ici, la taille ne compte en rien, même une personne très petite peut effectuer cette prise. Autre exemple.

Il la fit basculer brusquement dans une autre prise. Comment pouvait-on faire ça si facilement ? Il se demandait à quel âge il avait commencé à pratiquer les arts martiaux et quel avait été son parcours. Il finit par relâcher la fille, qui retourna s'asseoir en boitant, et revint vers Laura, débutant le cours proprement dit. Il observa avec beaucoup d'attention les mouvements qu'il faisait et décortiquait, et devinait que cela devait être très douloureux une fois réalisé à vitesse normale. Il était très précis, comme toujours, et prenait le temps de montrer et d'expliquer. Laura ne devait pas être du tout à l'aise, la pauvre, et avoir mal. mais elle ne dit rien, pas même un petit gémissement. Le prof devait s'arranger pour qu'elle n'ait pas trop mal, tout de même.

Maître Nakajima – Un adversaire bien entraîné pourrait encore, à ce stade, se défendre et me repousser. Troisième et dernier mouvement.

La jeune sœur de Jasper finit plaquée au sol, complètement immobilisée. Voilà qui ne devait guère plaire à son frère, heureusement que ce n'était qu'un exercice. Il n'osa pas lui jeter un coup d'œil pour vérifier, gardant les yeux soigneusement fixés sur leur professeur. Derrière lui, Antoine ne cessait de remuer pour vérifier l'état de Laura. C'est fou ce qu'elle pouvait être surveillée, entre son frère et son petit ami, aucun moyen qu'elle disparaisse, ils y veillaient. Il eut un faible sourire, alors qu'elle se relevait enfin et s'étirait. Il reprirent ensuite les gestes de la prise, méthodiquement. Il se planqua soigneusement derrière une fille plus grande que lui, testant sa résistance physique. Il tenait bien debout, au moins, sa jambe ne lui faisait pas plus mal qu'un grosse courbature après uns port épuisant. Quant à son bras, en le gardant contre lui, ça allait à peu près. Parfait.

Le professeur lui fit tout à coup signe de le rejoindre, alors qu'ils se remettaient en rangées bien propres. Heu, lui ? Non. Non, non, non ! Il obéit avec appréhension, tâchant de garder un air assuré, ou au moins impassible, mais c'était très dur. Les autres s'étaient rassis, et il s'appuya sur sa jambe gauche, tâchant d'avoir l'air naturel. Le professeur se mit en garde, et il blêmit un peu. Non. Ah non.

Maître Nakajima – Bien, vous allez tester ce que vous venez de voir sur moi.

Ah. Heu... D'accord... Mais non... Il toucha sa main froide, hésitant. Lui dire d'emblée qu'il serait bien incapable de se battre aujourd'hui ? Il n'avait pas envie de se faire remarquer, encore moins d'expliquer d'où lui venait cette coupure, il avait déjà donné. Se battre tout de même ? Il ne pouvait pas. Physiquement, il ne pouvait pas. Non seulement il allait se ridiculiser, mais il allait se griller du même coup. Merde, il était coincé dans tous les cas, là. Il retint un soupir, puis serra les dents. Il pouvait y arriver, il lui suffisait de surmonter la douleur. Il se lança donc, effectuant tant bien que mal la première position. Son bras, jusque là froid, le brûla comme de la lave lorsqu'il fit un effort surhumain pour refermer les doigts sur le poignet de son professeur. Il blêmit d'une façon vertigineuse, sentant ses jambes flageoler. Il relâcha presque aussitôt, sentant que la classe avait eu un mouvement, tendue.

– Désolé, souffla-t-il.

Il fit une seconde tentative pour effectuer correctement la prise, mais il ne parvint pas à serrer correctement, il avait mal. Chaud et froid en même temps, comme s'il brûlait de fièvre. Il finit par balbutier qu'il n'y arrivait pas, avant de réaliser d'un seul coup que le professeur connaissait son niveau habituel et risquait de s'étonner qu'il sorte ça. Il passa d'un teint blafard à des joues très rouges, en si peu de temps qu'il pourrait entrer au livre des records.

– C'est que... Ça est... non un bon jour ?

Excuse plus pourrie, tu meurs... Il rougit encore plus et baissa la tête, reculant d'un pas.
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Âge RPG : 42 ans
Don(s) : Aéromancien et Pyromancien
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Kimmitsu Nakajima
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Kimmitsu Nakajima
MessageSujet: Re: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyLun 21 Juil - 12:40

La plupart des élèves n'étaient guère pressés à s'entraîner avec un professeur, dans ce pays, mais heureusement, pour eux comme pour lui, ils comprenaient très vite, à force de cours, qu'il n'y avait aucun manque de respect ou quoi que ce soit de ce genre en essayant d'atteindre son professeur avec un mouvement de kendo ou taekwondo. C'était la discipline qui le voulait, alors pourquoi s'en inquiéter ? jamais il ne criera sur un élève parce qu'il aura essayer de le mettre à terre au cours d'un duel. Il ne fallait jamais se sentit humilié par une défaite, ni gonflé d'orgueil après une victoire. Honneur et humilité, voilà deux qualités qu'il tenait à ce que chacun des apprenants gardent en mémoire. C'était essentiel, et il pensait que ses élèves les plus assidus, ceux qui venaient également le soir, l'avaient déjà compris.

Dimitri était un de ces assidus, même si, curieusement, il ne venait plus aux cours du soir ces temps derniers. Il devait avoir plus de travail personnel, à l'approche des examens, et il trouvait très bien qu'il se donne à fond dans son travail. Néanmoins, il lui trouvait un pue... étrange. Comme s'il couvait une maladie. Et le fait qu'il ne se lance pas directement à l'attaque n'était pas habituel non plus. Il était l'un de ces élèves qui prenaient ce genre de cours à cœur, et il se défendait bien, même si Kimmitsu le soupçonnait de venir plus pour les beaux yeux de la fille de Xiao-Hong que pour les cours en eux-mêmes. Enfin, cela pouvait être une motivation comme une autre, et tant qu'il s'y mettait avec sérieux, il ne trouvait rien à y redire.

Il se lança enfin, tâchant d'effectuer la première prise. Kimmitsu se prépara à plier les genoux afin de l'accompagner dans le mouvement et ne pas le bloquer. Plus grand et plus fort que son jeune élève, ce dernier ne pourra pas le faire basculer de lui-même s'il ne l'aidait pas. On verra plus tard pour les séances sans aide d'aucune sorte, mais ici, il s'agissait de la première tentative. Il n'était guère inquiet, cette prise ne devrait guère poser de problèmes au jeune Russe, il était habitué à des techniques plus poussé. Il le regarda du coin de l'œil, attentif aux mouvements qu'il faisait, afin de corriger ensuite, mais la prise qu'il effectua sur ses poignets fut bien plus molle et brève qu'elle ne l'aurait dû.

Il haussa un sourcil, en voyant son élève devenir blême. Non, s'il avait le bars droit cassé, foulé ou tordu, il l'aurait signalé, n'est-ce pas ? Kimmitsu n'avait aucune tendance à la surprotection, cependant, lorsqu'un élève dans ce cours était blessé, le minimum était de le signaler ! Et ce avant de combattre, bien évidemment... Hum.

- Désolé.

Il recommença, et cette fois, même s'il ne tint pas, le japonnais eut le temps de noter la froideur glaciale de sa main droite. Il se redressa et se tourna face à lui, sourcils froncés. Ce n'était pas cassé, il ne pourrait même pas bouger le bras, sinon, mais il y avait quelque chose de peu net dans cette histoire. Dimitri finit par murmurer qu'il n'y parvenait pas. Bien, maintenant, pourquoi diable n'avait-il pas dit de suite qu'il était blessé ? Kimmitsu n'était guère habituer à ce genre de comportement, et il attendait une parfaite honnêteté de la part de ses élèves.

- C'est que... Ça est... non un bon jour ?

Il plissa les yeux, et poussa sur son épaule pour qu'il s'assoit en tailleur. Mauvaise excuse. Et ce n'était d'ailleurs pas des excuses qu'il attendait mais des explications. Les blessures étaient fréquentes, mais il fallait les faire soigner. Après tout, ce n'était guère pour rien que le vieil adage "Un esprit sain dans un corps sain" existait. Il s'agenouilla devant son élève et prit en douceur son poignet entre ses mains, touchant la main si froide. Dimitri tournait le dos à la classe, et lui n'y prêtait guère attention pour le moment. Il palpa le poignet et les doigts, vérifiant s'il n'y avait aucune fêlure, mais le problème ne venait pas de là, à son sens.

- Sentez-vous votre bras ?

La façon dont il le bougeait laissait supposer que tout le membre était touché. Reprenant la main gelée, il en, ôté doucement le bandage, dévoilant une plaie large, profonde et noire, encore suintante. Il en put s'empêcher d'écarquiller les yeux, assez choqué. Comment pouvait-on se faire ça ? Une plaie infectée n'avait d'ordinaire pas cette allure. Ce n'était plus une infection avec un microbe, mais un empoisonnement. Il releva la tête, et chercha la petite Laura du regard.

- Mademoiselle Karinof, vous allez courir au secrétariat, et faire appeler une ambulance. Si l'hôpital ne peut rien envoyer, prévenez un professeur ayant une voiture.

Il resserra le bandage de Démétri pour éviter que le sang ne coule sur son poignet, puis le fit relever, le tenant par les épaules, avant de regarder le reste de la classe.

- Mettez-vous par deux et entraînez-vous. Je reviens dans quelques instants.

Il les laissa là, prévenant juste au passage Xiao-Hong de les surveiller, puis sortit avec son élève.
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Laura K. Nakajima

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MessageSujet: Re: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyLun 28 Juil - 18:23

Laura était mal à l’aise et surveillait, du coin de l’œil, Jasper et Antoine en priant de toutes ses forces pour qu’ils ne fassent rien. Dans ce cours, elle savait que le manque de respect ne passait pas, il n’y avait aucun souci à avoir là-dessus. Le seul problème était qu’ils étaient un tout petit peu trop protecteurs. Préférant ne pas imaginer les regards posés sur elle, Catherine et leur professeur, Laura se contenta de reculer de deux pas tandis que l’autre fille s’avançait, visiblement moins fière à présent que les plaintes de la collégienne avaient été entendues.

M. Nakajima – Dans un cas comme celui-là, dit-il en lui faisant signe de s'asseoir, on laisse un adulte réagir et répondre.

Laura – Désolée.

Laura avait une petite voix, comme lorsqu’on la prenait en flagrant délit. Elle s’assit sans dire un mot de plus, quelque peu rassurée par le hochement de tête du professeur. Il ne lui en voulait pas, ce qui ôta un poids considérable chez la jeune adolescente qui n’avait pas du tout pensé à l’option « prévenir le professeur avant de répondre ». Oui, bon, elle avait une excuse, aucun professeur ne réagissait réellement, dans cette école, exceptés les deux ou trois qu’elle appréciait. Au moins, eux, ils réagissaient ET leur agissement portait ses fruits.

Reportant son regard vers le professeur et la « nouvelle », Laura écoutait et regardait la scène avec une certaine jubilation. Se battre contre son professeur, surtout lorsqu’il était énervé, n’était pas enviable… Plus encore si ce combat avait lieu au premier cours. Pour commencer, il approuva ce qu’avait dit Laura, ce qui la conforta dans son idée que, non, malgré sa petite taille, elle n’avait pas à être complexée de se trouver dans ce groupe. Leur professeur bondit sur Catherine et, la jeune adolescente ne sachant pas trop comment il avait fait, elle s’était retrouvée à un centimètre du sol à ne plus pouvoir bouger. Une telle position ne devait pas être très confortable… Si cette fille ne l’avait pas ridiculisée de la sorte, Laura aurait pu compatir. Mais ici, sûrement pas.

M. Nakajima – Voyez, reprit-il d'un ton très naturel en relevant la tête vers la classe. Ici, la taille ne compte en rien, même une personne très petite peut effectuer cette prise. Autre exemple.

Plus vite encore que pour la prise précédente, l’élève se retrouva dans une position très inconfortable et sans doute douloureuse, la tête en bas et les bras vers le haut avec une jambe tordue. Retenant une grimace, Laura écouta les étapes qu’expliquait le professeur Nakajima puis se leva lorsqu’il eut terminé et demandé de revenir vers lui.

M. Nakajima – Revenons à la prise que je devais vous montrer. Mademoiselle Karinof, êtes-vous détendue ?

Laura hocha la tête, se sentant parfaitement détendue quoi qu’un peu énergique. Ce n’était pas sa faute, côtoyez Jasper durant treize ans, impossible de ne pas attraper un peu son tempérament au bout de quelques années. Mais ici, en tout cas, elle était et se sentait détendue. Ignorant les regards insistants d’Antoine et Jasper, Laura se plaça devant son professeur et comme avant chaque prise qu’il montrait au reste de la classe et ne bougea pas, se détendant encore plus si possible.

M. Nakajima – Premier mouvement, la frappe et l'immobilisation. Regardez.

Laura ferma les yeux quelques secondes pour essayer de retenir la prise également, histoire de ne pas simplement servir de cobaye devant les autres. Elle sentit que M. Nakajima l’avait touchée et lui avait emprisonné un bras, la faisant ainsi basculer. Se laissant faire, la collégienne sut qu’elle n’était pas très loin du sol mais qu’elle n’allait pas tomber, malgré ses réflexes qui l’avaient poussée à fermer les yeux. Pour l’instant, ça allait, elle n’avait pas mal, cette position était juste… assez inconfortable. Mais ça allait. Seulement, ayant l’habitude de ce cours maintenant, Laura savait que la suite n’allait pas être du même acabit.

M. Nakajima – Second mouvement, serrer votre adversaire pour l'empêcher de répliquer et se défendre. Tout ceci est bien sûr décortiqué, dans un combat réel, l'action ne doit pas durer plus de dix secondes, quinze au grand maximum.

Oui, évidemment, ça, c’était retenu depuis un moment. Mais Laura bénissait le fait de servir de cobaye, au moins pour cette raison, elle ne risquait pas de finir à l’infirmerie à cause d’un élève qui avait mal exécuté les mouvements ou trop vite. Laura ne put retenir une grimace lorsque le professeur lui plia un bras dans le dos en lui crochetant un genou qui la fit se retrouver presque à terre. Là, elle avait eu mal, elle ne pouvait le nier, mais hors de question de l’admettre face à Antoine et Jasper. Elle n’était pas en sucre et allait très bien, pas la peine de s’inquiéter. Qui plus est, pour l’instant, Laura était davantage concentrée sur « rester détendue » que sur « Jasper et Antoine me fixent ». Le professeur rajouta ensuite qu’elle pouvait toujours bouger son bras gauche. Oui, peut-être, mais ce n’était pas avec son niveau que cela allait l’aider…

M. Nakajima – Un adversaire bien entraîné pourrait encore, à ce stade, se défendre et me repousser. Troisième et dernier mouvement.

Sentant qu’on lui serrait les jambes, Laura se retrouva complètement à terre alors que le professeur lui tenait les bras en pesant sur elle. Le souffle coupé, l’adolescente ne dit rien, ne bougea pas, serrant les dents en patientant simplement. La prise était finie, c’était clair, Laura ne pouvait définitivement plus bouger et ne voyait, d’ailleurs, pas comment quelqu’un pourrait encore bouger dans une telle position. Par conséquent, il allait bientôt la libérer. Elle entendit le professeur répéter chaque étape, reprenant son souffle petit à petit, jusqu’à ce qu’il la lâche en s’écartant.

M. Nakajima – Pas trop de mal ?

Laura se releva tant bien que mal, sonnée et ne réalisant pas de suite qu’elle pouvait bouger, sentant ses membres légèrement endoloris avec une mince grimace. Elle s’étira un moment, vérifiant du même coup si tout était bien en place – réaction stupide mais logique, lorsque l’on se retrouve dans une telle position. Après avoir effectué toutes les vérifications, Laura redressa la tête en répondant :

Laura – Non, tout va bien, merci.

Laura rejoignit ensuite le groupe alors que le professeur réexpliqua chaque mouvement, doucement, avec méthode, que les élèves s’appliquaient à reproduire en les mémorisant. Cela dura un moment, jusqu’à ce qu’ils connaissent les mouvements et puissent les voir mentalement sans avoir besoin d’une autre démonstration. Au bout d’un moment, le professeur Nakajima fit signe à Dimitri, qui s’était mis au premier rang malgré son bandage :

M. Nakajima – Bien, vous allez tester ce que vous venez de voir sur moi.

Laura reporta son regard vers Dimitri, le voyant hésiter alors qu’il faisait partie des élèves qui se proposait volontiers pour une démonstration. Il était doué, alors d’où lui venait cette hésitation ? Fronçant les sourcils, Laura posa ses yeux sur son bandage. Mais non, ce n’était pas ça… D’accord, il le portait depuis un moment, mais cela ne pouvait pas être grave. Il en aurait parlé, autrement, non ? Il semblait en proie à un dilemme lorsqu’il rejoignit enfin le professeur Nakajima et se mit en place pour effectuer la première position.

Mais à peine eut-il commencé que Laura le vit blêmir, ses jambes tremblant alors qu’il n’avait presque rien fait. Qu’avait-il ? Que s’était-il passé ?! De plus en plus inquiète, la collégienne ne le quittait plus des yeux. Quand allait-il se décider à sortir et à aller voir l’infirmier ? Il n’avait mangé personne, jusqu’ici, et Laura était bien placée pour le savoir. Mais non, Dimitri ne s’arrêta que quelques secondes, le temps de s’excuser, et reprit la première position sans grand enthousiasme. La jeune adolescente serra les dents en faisant une grimace sans quitter le Russe des yeux. Il n’y arriverait pas, pourquoi s’obstinait-il ? Au bout d’un moment, cependant, il l’admit en passant du blanc au rouge, baissant la tête ensuite :

Dimitri – C'est que... Ça est... non un bon jour ?

Laura ouvrit la bouche et de gros yeux sous le coup de la surprise. Il… Non, il n’avait pas osé. Mais la réaction de leur professeur allait dans ce sens. Il avait osé. Il avait osé sortir une excuse plus pourrie que jamais devant tout le groupe ET ce professeur. Surtout lui… Bon, les choses auraient peut-être pu être pire avec madame Chevreuil, mais tout de même. Entre Dimitri et Jasper, Laura était incapable de dire lequel des deux était le plus exaspérant. L’un refusait de se faire soigner, l’autre… aussi. S’efforçant de ne pas écouter le professeur parler à Dimitri, la collégienne jeta un coup d’œil à son frère par réflexe pour savoir si lui avait appris quelque chose à propos de cette fameuse blessure. Mais, avant qu’elle n’ait le temps d’échanger un autre regard avec Jasper, le professeur s’adressa à nouveau à Laura :

M. Nakajima – Mademoiselle Karinof, vous allez courir au secrétariat, et faire appeler une ambulance. Si l'hôpital ne peut rien envoyer, prévenez un professeur ayant une voiture.

Laura fit un signe affirmatif de la tête et courut aussi vite qu’elle le pouvait jusqu’au secrétariat, s’arrêtant dans un dérapage incontrôlé en se rattrapant tout juste au bord du bureau. Du calme, respirer. A bout de souffle, elle n’arrivait plus à parler et prit de longues respirations jusqu’à pouvoir haleter à la secrétaire qu’elle avait besoin d’aide, que Dimitri avait besoin d’aide, qu’il fallait appeler une ambulance et vite. Seulement, la secrétaire semblait ne pas vouloir la croire et voulait s’assurer de ce qu’avançait Laura avant de faire quoi que ce soit, que le professeur lui-même devait appeler l’ambulance. Mais pourquoi personne ne la croyait ?! D’accord, elle avait fait quelques bêtises, d’accord, elle était souvent mêlée aux accidents avec les militaires… Mais elle ne mentait pas, jamais !

Directrice – Le professeur Nakajima ne fait pas appeler une ambulance pour rien, rétorqua-t-elle sèchement sans laisser le temps à Laura d'ouvrir la bouche. Donnez-moi ce téléphone.

Laura sentit un élan de gratitude monter envers la Directrice. Esquissant un mince sourire plus ou moins rassuré, la collégienne retourna vers le dojo lorsque Madame de Lizeux le lui demanda par un signe. Dimitri allait être transféré à l’hôpital et sa main serait guérie. Tout irait bien, et voilà. Sur le chemin du retour, courant moins vite néanmoins pour reprendre véritablement son souffle, Laura croisa le professeur Nakajima et Dimitri qui rejoignaient l’endroit qu’elle venait de quitter, faisant un bref signe de tête pour signaler qu’elle avait fait ce qu’il lui avait demandé. Rentrant dans le dojo, Laura acquiesça pour rassurer les autres et se plaça devant Océane pour l’exercice.

Laura – Tu veux bien le faire avec moi ? Dimitri sera vite guéri, j’en suis sûre. La directrice s’occupe de l’emmener à l’hôpital.
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MessageSujet: Re: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyJeu 7 Aoû - 18:15

Océane était à genoux sur le tatami, les yeux rivés sur le nouveau professeur. Sa mère le lui avait présenté lorsqu'il était arrivé au Pensionnat, et elle avait tout de suite vu qu'il s'agissait d'une personne très sérieuse. Un homme calme, rigoureux, et droit. Sa mère allait pouvoir souffler un peu avec une seconde personne à enseigner les arts martiaux. Et à enseigner la discipline. La jeune Chinoise, qui veillait à ne rien dire aux gens qu'elle ne connaissait pas, et à garder pour elle les opinions qu'elle avait des personnes qu'elle n'aimait pas, avait trouvé terriblement grossière la lycéenne qui s'en était prise à Laura. Heureusement que le prof la corrigeait, car ce genre de comportement était inepte ! Encore plus un dojo qu'ailleurs. Le respect de soi-même et des autres est le plus important, quoi qu'il arrive. Elle était toujours très gênée par ceux qui se moquaient des plus jeunes ou plus faibles qu'eux, c'était mesquin en plus d'être idiot.

Elle suivit attentivement la prise, repérant tout de suite les mouvements malgré la vitesse d'exécution. Il faudra qu'elle s'entraîne à la refaire, car elle ne la maîtrisait pas. Sa mère pourra sans doute l'aider ce soir, afin de lui faire apprécier la souplesse des mouvements. Peu se doutaient de la force nécessaire pour immobiliser e piéger ainsi une personne. Il fallait véritablement être à la fois souple et réactif, car il suffisait d'un rien pour que la personne que vous combattiez ne vous retourne sur le ventre d'un revers sans que vous ayez rien vu venir. Elle-même avait fait cette expérience des centaines de fois depuis qu'elle avait débuté les arts martiaux.

Il était aussi important de se souvenir qu'un muscle mis à mal durant un entraînement pouvait faire bien plus mal qu'un os cassé. Tout dépendait de l'endroit où le coup était porté. Par expérience, recevoir un cou aux cuisses vous mettait à terre en quelques secondes, bien plus qu'un coup reçu aux côtes. Elle observa le professeur montrant la prise, en se servant de Laura comme cobaye d'exercice. Prise de contrôle et d'immobilité, donc. C'était une prise risquée pour celui qui l'utilisait, car elle laissait beaucoup d'occasion à l'adversaire de se dérober et frapper à son tour. Le genre de prise qu'il valait mieux utiliser sur un adversaire peu ou pas entraîné, afin de le prendre par surprise et l'avoir, et pour le garder en place en attendant des renforts. Cependant, même face à un adversaire de bon niveau, cette prise, utilisée à une vitesse assez élevée, pouvait donner un excellent effet.

Maître Nakajima – Pas trop de mal ?

Laura semblait aller bien. Ils se levèrent tous, prêts à reprendre ensemble chacune des explications, et à les tester. Elle se détendit jusqu'au plus profond de son corps pour l'exercice. Faire le vide dans son esprit était essentiel, il fallait chasser toute pensée intruse qui pourrait distraire de la leçon en cours. Elle s'appliqua à retenir dès le début les mouvements essentiels. Puis se rassit avec les autres, alors que Dimitri s'avançait. C'était assez drôle, beaucoup d'élèves de leur classe rechignaient à se battre contre le prof. Mais Dimitri était de toute les séances, de toutes les démonstrations.

Il débuta, mais Océane vit aussitôt que quelque chose n'allait pas, et frissonna en le voyant blêmir. Elle se redressa à moitié, inquiète, mais il reprit aussitôt le mouvement, sans pouvoir aller bien loin. Elle regarda doucement sa main, inquiète. Ce n'était pas encore ça, si ? Il ne s'était toujours pas soigné ? Elle voulut intervenir, prévenir leur maître, dire quelque chose, mais le combat cessa de lui-même. Elle retint un long soupir de soulagement, regardant Démétri. Il avait l'air vraiment mal...

Maître Nakajima – Sentez-vous votre bras ?

Océane ne cessait de les fixer, puis le maître finit par faire appeler une ambulance. Elle les regarda sortir, les mains ramenées contre elle, serrées. C'était très grave, alors ? Elle se mordilla les lèvres, sans bouger alors que tout le monde se mettait par équipe autour d'elle. Elle resta ainsi plusieurs minutes, puis se bougea enfin, reprenant son calme. Elle avait commencé à s'exercer seule lorsque Laura revint, et se dirigea vers elle.

Laura – Tu veux bien le faire avec moi ? Dimitri sera vite guéri, j’en suis sûre. La directrice s’occupe de l’emmener à l’hôpital.

Elle hocha la tête pour signifier son accord. Oui, bien sûr... Tout allait bien se passer, Dimitri allait être entre de bonnes mains ! Elle sourit doucement puis s'écarta avec Laura pour ne pas être gênée par les autres et ne gêner personne. Avant de commencer, elle força Laura à faire de nouveau des exercices d'assouplissement et d'étirement, comme elle avait déjà servi de partenaire au combat. Voyant sa mine, Océane eut un fin sourire et lui serra brièvement la main.

– Je te garantis que tes muscles me remercieront demain matin, assura-t-elle. Allez ! Tu en as pour deux minutes.

Elle attendit qu'elle ait terminé, puis débuta l'exercice avec elle. Répéter chacun des mouvements d'abord seul puis sur une autre personne, longtemps, longuement, en veillant à rester attentif au moindre détail. C'était long, fastidieux, et parfois, on avait l'impression de ne pas avancer ou de tourner en rond, mais c'était essentiel. Le prof revint bientôt, passant entre les groupes. Au moment où il était avec Antoine, Océane venait de retourner Laura et lui mettait la tête en bas, avec un plus de vivacité qu'elle ne l'aurait voulu. Elle la relâcha en douceur, un peu confuse, et craignant de l'avoir un peu trop secoué.

– Dis-le si tu as mal.

Elle se remit en position, l'invitant d'un geste à faire de même, puis reprit aussitôt le combat.
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MessageSujet: Re: Esprit sain dans un corps sain   Esprit sain dans un corps sain EmptyDim 17 Aoû - 16:38

Laura suivit Océane pour s’éloigner un peu des autres groupes afin d’éviter les collisions involontaires. Ils s’exerçaient, inutile de rejoindre Dimitri à l’hôpital ou à l’infirmerie à cause d’un coup mal envoyé, d’un geste mal calculé ou d’une mauvaise chute qui aurait provoqué un effet domino. La collégienne se mit en position pour l’exercice, prête à laisser Océane commencer, lorsque celle-ci lui demanda de s’échauffer à nouveau. Hein ? Mais… Mais Laura s’était déjà étirée, elle avait servi de cobaye par deux fois et avait même couru jusqu’à l’école pour appeler à l’aide ! Sans faire le moindre geste, décontenancée, l’adolescente resta immobile pendant un moment jusqu’à ce qu’Océane reprenne la parole. Elle souriait et lui serra la main, ce qui prouvait qu’elle était sérieuse… S’étirer ? Encore ?

Océane – Je te garantis que tes muscles me remercieront demain matin, assura-t-elle. Allez ! Tu en as pour deux minutes.

Bon, bon, d’accord. Laura s’exécuta en faisant les étirements indiqués depuis le début de l’année. Après tout, Océane s’y connaissait beaucoup plus qu’elle et faire la tête brûlée ne servirait à rien, alors autant l’écouter… Qui plus est, on lui avait souvent répété d’écouter les plus grands, qu’ils avaient souvent raison. Enfin, les plus sages et responsables, cela s’entend, et son adversaire faisait partie de cette catégorie selon Laura. Une fois les étirements terminés, elle rejoignit Océane pour faire l’exercice. Effectuant les mouvements seule dans un premier temps pour être sûre de pouvoir les faire avec Océane, la collégienne se remémora chacun des gestes en les connaissant plus ou moins par cœur mais en ayant encore un peu de mal à les reproduire – chose normale, c’était le premier cours sur cette prise !

Laura et Océane étaient passées à l’entraînement par deux lorsque le professeur revint dans la salle, passant entre les groupes pour corriger les gestes et montrer les mouvements avec plus de précision. Son adversaire étant plus forte qu’elle, plus grande aussi, et surtout plus entraînée, la jeune adolescente se retrouva la tête à l’envers sans trop comprendre comment Océane s’y était prise. Elle l’avait fait un peu trop vite pour permettre la compréhension et sembla s’en rendre compte puisqu’elle redéposa Laura avec une certaine douceur et un air confus.

Océane – Dis-le si tu as mal.

Tandis qu’Océane se remettait en position, Laura reprit ses esprits et se mit à sa place pour combattre à son tour, assurant qu’elle allait bien, qu’elle le dirait si jamais elle avait mal. Connaissant les gestes et étapes par cœur, la théorie n’était pas difficile et la jeune collégienne savait, sans réfléchir, quel mouvement venait après ou avant quel autre mouvement. Seulement, sa vitesse pour les reproduire laissait encore à désirer et Laura était convaincue que, si Océane l’avait voulu, elle l’aurait bloquée en un rien de temps. Objectivement, l’adolescente n’avait aucune chance de rivaliser avec sa condisciple, sachant tous les entraînements qu’elle avait connus depuis son tout jeune âge… Mais au moins, elle apprenait, même si elle avait encore de gros progrès à faire face à Océane qui était sans doute beaucoup plus gentille avec Laura.

Elles continuèrent pendant un moment, le professeur continuant à passer dans les groupes avec la même rigueur : correction, reprise du mouvement à corriger. A présent, Laura connaissait les gestes et parvenait à les effectuer plus rapidement – avec l’aide d’Océane et du professeur qui put apporter un regard extérieur à leur combat. Après être passé à côté d’elles, il rassembla toute la classe en cercle, assise à terre les jambes croisées pour la plupart des élèves. Tous attendaient la suite, plus ou moins épuisés mais calmes, lorsque le professeur appela Laura et Robin pour débuter un duel devant toute la classe, à l’intérieur du grand cercle. Heu… Elle ? Face à Robin ? La collégienne ne le connaissait pas, mais il était grand. Et plutôt doué en arts martiaux. Heu… Se détaillant comme si elle découvrait son corps, Laura se plaça face à Robin et le salua, pas très rassurée cependant.

Elle n’avait aucune chance… Face à Jasper, elle perdait toujours, alors face à un garçon plus grand que son frère, quelles étaient les probabilités pour qu’elle y arrive ? D’accord, la taille ne comptait pas, en théorie. Mais ici, lorsqu’on n’a pas l’habitude… Enfin, soit. Préférant attaquer d’abord, consciente que Robin allait riposter de suite, Laura bondit sur son adversaire dans le but de le frapper au flanc, essayant de lui emprisonner un bras beaucoup trop grand et gros pour ses propres bras. Premier petit problème. Le deuxième ? Il ne semblait pas avoir bougé d’un centimètre… Exaspérée, Laura lâcha ton désespéré à l’adresse des jambes et du dos de Robin sur lequel elle exerçait une pression inutile :

Laura – Alleeeez, bouge, un petit millimètre, je n’en demande pas plus !
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