Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Conférence sur l'Education

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MessageSujet: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptySam 24 Aoû - 9:59

Le Sénat était particulièrement agité ce matin. Sénateurs, dignitaires, parlementaires, hommes d'affaires, journalistes... Tout ce beau monde allait et venait dans un brouhaha incessant. On surveillait les arrivées, on souriait aux caméras, on répondait aux journalistes ou au contraire on les ignorait. Les politiques en profitaient pour parler de leurs programmes et de leurs mesures. L'assemblée conviée au débat allait être nombreuse, mais le grand public pourra suivre l'évènement à la télévision.

François était déjà installé dans l'immense amphithéâtre où aurait lieu la conférence. Les personnes conviées s'y installaient au compte-goutte. On avait voulu placer François au premier rang, car il était l'un des instigateurs de cette conférence, mais il avait préféré rester à l'arrière, comme s'il n'était qu'un simple notable, invité par pure courtoisie. Il croisa les bras, confortablement assis dans son fauteuil.

Il s'était assuré que la presse annonce cette conférence en grande pompe. Il avait la main mise sur la majorité des journaux, et avait achetés d'autres depuis. Il regarda les sièges du premier rangs. Ceux qui devront intervenir et parler y seront. Ils avaient convié la directrice du Pensionnat de cinglés. L'inviter à défendre sa très chère école, et sa tête par la même occasion. Il avait hâte d'assister au Pugilat. Un de ses partenaires vint s'asseoir à côté de lui, un pli soucieux barrant son front.

- Les politiques sont agités, murmura-t-il. Les partis sont divisés sur la manière dont il faut traiter le problème du Pensionnat.

- Je sais, répliqua sèchement François. Mais même les plus bornés finiront par se rendre compte de la nécessité de notre action ! Une autre école de ce genre a déjà fermée en Allemagne, sais-tu ?

- Je ne sais pas si citer l'Allemagne en exemple est une bonne idée. Ton but est donc bien de fermer Sainte Famille ?

- Non... Mais y apporter quelques "changements", oui. Une deuxième Guerre approche, peut-être même plus terrible que celle de 14-18, même si la moitié des personnes qui seront présentes dans cette salle refusent toujours de l'admettre. C'est dès maintenant que nous devons préparer notre jeu.

- Tu veux te servir du Pensionnat ?

- Entre autres...

Il se tut lorsque d'autres personnes s'installèrent non loin. La Conférence n'allait pas tarder à débuter, et la directrice revêche était certainement déjà arrivé. Il sourit lentement, ayant de plus en plus hâte d'assister au match qu'elle allait donner pour sa chère école et les petits monstres qui y vivaient.
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptySam 24 Aoû - 12:26

Gabriella était très raide, assise dans la voiture qui les conduisait au Sénat. Les dents serrées, elle ne décrochait pas un seul mot, même pas à Auguste, pourtant assis prêt d'elle. Elle était concentrée, ses documents prêts d'elle. Elle avait coiffé ses longs cheveux en un chignon strict, et enfilé un tailleur. Inutile de donner à ces vautours des raisons supplémentaires de la critiquer, après tout. Elle était venue à Paris la veille, avec Auguste, et avait passé une bonne partie de la nuit à stresser et s'inquiéter.

Cependant, ce matin, elle était calme, quoi que tendue. La voiture se faufilait souplement dans les rues de Paris, puis dû passer les contrôles de sécurité pour entrer dans la cour du Sénat. Il y avait beaucoup de monde, et aussi des journalistes. Elle échangea un regard avec Auguste, prit ses affaires, et sortit. Une nuée de reporters attendait de pied ferme. Elle les repoussa, refusant de répondre aux questions parfois franchement insultantes sur l'école ou sur sa grossesse. Ils entrèrent dans le Sénat, ou un homme en costume leur indiqua leurs places, avec un sourire de faux-jeton.

Elle regarda la tribune, où elle allait devoir s'exprimer, comme bien d'autres. Elle savait très bien que le Pensionnat allait constituer l'un des pivots de ce débat enflammé. Elle prit une discrète inspiration, sentant la nervosité la gagner quelque peu. Il n'y avait que peu de femmes, dans la salle, et aucune parmi les politiques et sénateurs. Le président du Sénat fit signe à tout le monde de s'asseoir, tapotant son micro et s’éclaircissant la gorge.

Président - Bienvenue à tous ! Notre Conférence va pouvoir débuter.

Il débuta un long discours de bienvenue, puis annonça la couleur des heures à venir. Très concentrée, elle remarquait à peine les caméras qui ne rataient pas une seconde de ce débat. Elle observait, analysait, prenait des notes comme tous les autres. Puis vint le moment où ce fut à elle de parler. Allons-y. Elle se leva, prit quelques documents, et se mit debout, bien droite, derrière la tribune. Elle salua l'assemblée, parvenant à dissimuler ses émotions.

- Comme l'a souligné Monsieur le Sénateur, l'éducation peut prendre bien des formes et des visages. Cependant, si certaines formes de cette éducation diffèrent des autres, sont-elles condamnables pour autant ? Après tout, notre but est de fournir à chacun l'éducation qui lui convient, de répondre à chacun des besoins de nos jeunes. Or, il s'avère qu'une partie de la population disposent de prédispositions spéciales, et qu'ils doivent apprendre à maîtriser.

Elle fit une légère pause, remarquant des regards ironiques ou lourds de sous-entendus. La partie s'annonçait très serrée.

- Le Pensionnat remplit ce rôle depuis sa fondation, en 1728. Les élèves qui en sortent deviennent des citoyens respectables et accomplis ! Étouffer un don n'est pas possible, mesdames et messieurs. Si ces jeunes n'apprennent guère à se contrôler, les dégâts qui en résulteront feront frémir d'effroi n'importe qui. D'où toute l'importance de notre école.

Elle se tut, observant l'assemblée, attendant la contre-attaque.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptySam 24 Aoû - 16:51

Dans la voiture, Auguste laissa Gabriella se préparer mentalement, il ne gardait que sa main sur son coude pour qu'elle se sente soutenue. Ils se taisaient....
Son costume noir impeccable, il avait tenu à accompagner la directrice pour défendre l'école. Il avait lui même préparer un "exposé" sur les dégât du non-développement du don.

Une fois arrivés au Sénat, ils sortirent alors qu'une volée de journalistes les harcelaient depuis plusieurs mètres autour de la voiture, beaucoup posaient des questions sur le Pensionnat, la grossesse de Gabriella, son rôle à lui aussi. Lui avança sans répondre en gardant son bras autour des épaules de Gabriella.

Ils s'installèrent et écoutèrent le début de la conférence, Gaby prenait des note, ne manquait rien. Lui observait les gens présents....
Dans les premiers rang, il vit Patrice Boillier, un charmant Sénateur avec qui il lui arrivait de dîner au restaurant quand il montait à Paris. Il savait qu'il partageait son point de vue.
Mais ce qui l'étonna le plus c'était de voir Monsieur De Vichi et Galbin, qui semblaient être dans le parti accusateur, alors que les deux bonhommes avaient faits leurs classes avec lui !
De Vichi était un Helios et Galbin un très mauvais pratiquant de la glace, qu'il n'avait jamais travaillé sous ordre familial...
Tiens, François.....

Puis Gabriella prit la parole :
- Comme l'a souligné Monsieur le Sénateur, l'éducation peut prendre bien des formes et des visages. Cependant, si certaines formes de cette éducation diffèrent des autres, sont-elles condamnables pour autant ? Après tout, notre but est de fournir à chacun l'éducation qui lui convient, de répondre à chacun des besoins de nos jeunes. Or, il s'avère qu'une partie de la population disposent de prédispositions spéciales, et qu'ils doivent apprendre à maîtriser.

Les gens ne semblaient pas convaincus, étaient campés sur leur idée que de toute manière elle n'était qu'une femme, ect... Ils verront bientôt qu'elle avait des argument convainquant également...

- Le Pensionnat remplit ce rôle depuis sa fondation, en 1728. Les élèves qui en sortent deviennent des citoyens respectables et accomplis ! Étouffer un don n'est pas possible, mesdames et messieurs. Si ces jeunes n'apprennent guère à se contrôler, les dégâts qui en résulteront feront frémir d'effroi n'importe qui. D'où toute l'importance de notre école.


Les réponses n'allait pas tarder à fuser... Il attendait patiemment, observant les réactions, soutenant mentalement Gabriella... Il lui avait demandé de l'appeler pour défendre son point de vue, car Auguste avait lui aussi préparer ses argument... Il souhaitait afficher son camps, et il savait qu'il pourrait l'aider. A quoi pouvait lui servir son nom, sa fortune, sa renommée, si elle ne l'aidait pas à servir son opinion et à défendre ses idées ?
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptySam 24 Aoû - 19:06

PNJ Sénateur Gaspard Devilu

Le vieil homme tapotait son pupitre du bout des doigts, un, deux, trois, en rythme. Il fixait ceux qui passaient à la tribune, écoutant très attentivement ce qui se disait, malgré son aire peu intéressé. Un, deux, trois. Il attendait, tapotant en rythme. Il vivait loin de Paris depuis longtemps, très longtemps maintenant, mais il savait y revenir pour les occasions spéciales.

Sainte Famille.

Il rehaussa ses lunettes sur son nez. Il était assis au premier rang, comme tous ceux qui devaient parler. Il tapotait des doigts, en rythme, un, deux, trois. Il venait entendre la défense, qu'il savait d'avance minable, de la directrice. Il avait quelques comptes à régler avec l'établissement. Des comptes à régler avec tous ces monstres pourvus de dons grotesques et dangereux. La directrice finit par monter à la tribune à son tour.

Un deux, trois, en rythme.

Piètre défense, en effet. Il tapotait des doigts, son visage ridé respirant encore de force et de dureté. Lorsqu'elle eut fini, il leva ostensiblement les mains et les claqua deux, trois, quatre fois, lentement, de la façon la plus méprisante au monde. Il se leva, chassant une poussière sur son costume impeccable.

- Bien, Mademoiselle, très bien, dit-il en s'avançant tranquillement, posant ses propres documents sur la table devant la tribune. Vous venez de prouver qu'avoir un joli minois ne suffit pas pour diriger une école, surtout de ce prestige. Mesdames et messieurs, dit-il en élevant la voix pour que tout le monde l'entende. Notre chère Miss ici présente devrait se contenter de rester chez elle à tricoter si elle n'est pas capable de faire un raisonnement convenable. J'ai ici quelques documents qui pourront vous éclairer.

Il lança un grand sourire de serpent à la jeune directrice, et sortit quelques feuillets.

- Un de nos compatriotes, Monsieur Yves Chato, a accepté de nous fournir son témoignage. Grâce à un travail acharné, effectué durant son adolescence, il a pu étouffer son don. Pas le faire disparaître, je le conçois, simplement l'atténuer presque entièrement. De plus, la médecine avançant à grands pas dans ce cas, nous pouvons supposer que bientôt, ces dons auront disparus.

Nouvelle pause. Il rangea les documents qu'il tenait, et en sortit d'autres.

- Il est plus que temps soit reprise en mains. Par quelqu'un de fiable, et de sérieux. Autrement, tout le contraire de Mademoiselle. D'ailleurs, j'aurais une question vous poser, Miss : Vous osez penser pouvoir diriger une telle école, une école prisée, chic, et Catholique, alors que vous ne respecter pas vous-même les bonnes mœurs ? L'Eglise désapprouve les mères non mariées, mademoiselle ! Et ce Pensionnat n'a pas besoin d'une dépravée à sa tête.
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptyDim 25 Aoû - 13:56

Un vieillard leva les mains et applaudit très lentement, brisant le lourd silence qui s'était installé, et se leva. toute son attitude respirait le mépris et l'ironie. Il avait l'air du vieil avocat, retiré du barreau depuis des années, et qui revenait pour secouer les squelettes dans les placards. L'air du vieux politique qui revient pour souffler sur les braises d'un scandale étouffé depuis longtemps. Il s'installa dans l'espace devant la tribune sans y être invité, comme s'il était maître chez lui. Elle ne le connaissait pas mais il ne l'inspirait pas le moins du monde. Sa tenue montrait juste son statut de sénateur. Elle fronça les sourcils.

Sénateur - Bien, Mademoiselle, très bien. Vous venez de prouver qu'avoir un joli minois ne suffit pas pour diriger une école, surtout de ce prestige. Mesdames et messieurs, dit-il en élevant la voix pour que tout le monde l'entende. Notre chère Miss ici présente devrait se contenter de rester chez elle à tricoter si elle n'est pas capable de faire un raisonnement convenable. J'ai ici quelques documents qui pourront vous éclairer.

Elle faillit s'étouffer, mais parvint, par un effort, surhumain, à rester parfaitement impassible. Elle ne perdra pas son sang-froid devant tout le monde. Elle savait qu'elle n'était pas seule. Auguste était là, prêt à la soutenir, et elle connaissait des personnes, ici, qui soutenaient le Pensionnat.

Sénateur - Un de nos compatriotes, Monsieur Yves Chato, a accepté de nous fournir son témoignage. Grâce à un travail acharné, effectué durant son adolescence, il a pu étouffer son don. Pas le faire disparaître, je le conçois, simplement l'atténuer presque entièrement. De plus, la médecine avançant à grands pas dans ce cas, nous pouvons supposer que bientôt, ces dons auront disparus.

La "médecine" ?! Il ne comptait tout de même sur un hypothétique vaccin ou elle ne savait quoi ?! Ces dons n'étaient pas, et ne seront jamais une maladie ! L'hypothèse d'Auguste revenait dans sa mémoire. Que l'armée pourrait vouloir se servir des jeunes de Sainte Famille.

Sénateur - Il est plus que temps soit reprise en mains. Par quelqu'un de fiable, et de sérieux. Autrement, tout le contraire de Mademoiselle. D'ailleurs, j'aurais une question vous poser, Miss : Vous osez penser pouvoir diriger une telle école, une école prisée, chic, et Catholique, alors que vous ne respecter pas vous-même les bonnes mœurs ? L'Eglise désapprouve les mères non mariées, mademoiselle ! Et ce Pensionnat n'a pas besoin d'une dépravée à sa tête.

Elle lui rendit son regard, ses yeux brillants d'une colère contenue. Attaque personnelle et totalement déplacée ici ! Elle lui offrit une moue méprisante, un léger sourire flottant sur ses lèvres.

- Pour quelqu'un qui se targue de connaître les bonnes mœurs, Monsieur, vous êtes pourtant particulièrement grossier en portant une attaque sur un sujet qui ne concerne que ma vie privée. Il n'est pas question de moi, mais de l'avenir du Pensionnat Sainte Famille. Cette école, mesdames et messieurs, est le seul établissement de ce genre en France. Toute personne ne possédant pas de dons ne peut concevoir les dégâts qui résulteraient d'un pouvoir réprimé. Je pense que Monsieur de la Valiere pourra vous en faire une esquisse, et vous faire comprendre les dangers si l'on tente d'étouffer les dons des élèves du Pensionnat.
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptyDim 25 Aoû - 16:24

-Pour quelqu'un qui se targue de connaître les bonnes mœurs, Monsieur, vous êtes pourtant particulièrement grossier en portant une attaque sur un sujet qui ne concerne que ma vie privée. Il n'est pas question de moi, mais de l'avenir du Pensionnat Sainte Famille. Cette école, mesdames et messieurs, est le seul établissement de ce genre en France. Toute personne ne possédant pas de dons ne peut concevoir les dégâts qui résulteraient d'un pouvoir réprimé.

Auguste ne savait pas s'il devait aller coller une droite au vieux sénateur ou aller embrasser Gabriella pour son courage !

-Je pense que Monsieur de la Valiere pourra vous en faire une esquisse, et vous faire comprendre les dangers si l'on tente d'étouffer les dons des élèves du Pensionnat.

Auguste se leva et se placer au côté de Gabriella.

-Merci Madame de Lizeux.
Les dons font partis intégrante de ceux qui les possède, et si je ne suis ni scientifique ni religieux, ni politicien, je sais tout de même de quoi je parle. J'ai étudié à Ste Famille et j'y ai reçu un enseignement de qualité tant sur le plan scolaire que personnel. Et jamais, au grand jamais mon don ne m'a causé de problème car je le contrôlais !
Voyez-vous, mesdames messieurs, il y a déjà eu, avant vous, des parents qui ont interdit à leurs enfants de contrôler leur don. Et ce n'est pas beau à voir !


Il fit signe à un jeune homme en haut de la salle qui alluma un projecteur et afficha une photo sur le mur derrière l'estrade principale.
Dessus, on voyait un adolescent, maigre, les yeux vitreux et enfoncé, recroquevillé dans un coin d'une pièce.

- Voici Pierre Lin ! Monsieur Lin possédait un don de l'eau. Quand ses parents l'ont découvert, il lui ont interdit de s'approcher d'un quelconque source d'eau, ne lui donnant même que le minimum à boire. Que s'est-il passé ensuite me demanderiez-vous ? Et bien tout l'eau environnante s'est rapprochée au fur et à mesure des semaines, comme attiré par Pierre. Mais, obstinément, on lui refusait d'utiliser son don. L'eau détruisit les fondations, faisant écrouler la maison, cherchant à atteindre le jeune homme qui en avait vitalement besoin. Personne ne peut vivre sans ce qui fait partie intégrante de lui-même.

D'autre photo défilèrent.

- Amelia Dujuin, Beth Martin, Colin Pendaries, tous ces enfants avaient des dons que l'on a tenter d'étouffer, mais en vain.... Il sont tous mort déshydraté, brûlé, frappés par les éléments qui les ont dévorés de l'intérieur car ils ne pouvaient pas être exploités.
Alors Monsieur, si vous connaissez quelqu'un de sain d'esprit qui a réussi à ne pas devenir un pauvre être comme eux, présentez-le moi ! Je maîtrise parfaitement mon don, et si quelqu'un m'a déjà vu l'utiliser de manière néfaste, qu'il me le dise en face !


Personne ne parla, Auguste continua.

-Ensuite, sachez que les personnes ayant des dons ont sauvé bien plus de gens que n'ont fait de dégâts. Ils ont éteint des incendies, ou on empêchaient des tempêtes de ravager des villages entiers.
Alors maintenant que préférez-vous Monsieur, priver des enfants de ce qui fait partie intégrante d'eux, ou leur apprendre à être des adultes responsable qui peuvent sauver des vies ?


La salle chuchotait, certaines personnes se remettaient en question, d'autre regardaient ahuri les images qui défilaient sur le mur....
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptyJeu 29 Aoû - 11:26

PNJ Sénateur Gaspard Devilu

Le vieux sénateur s'appuya nonchalamment contre la table, les bras croisés, symbole même de la décontraction. Il écoutait à peine ce que lui répondait la directrice du pensionnat. Ce n'était qu'une cruche sans cervelle qui ignorait tout des fins rouages de la politique et des hommes de pouvoir. elle savait à peine faire survivre sa précieuse petite école, alors comment pourrait-elle saisir ce qui se tramait ? Elle appela ensuite un de ses amis, pour soutenir sa thèse.

Le vieil homme l'observa alors qu'il montait. Plutôt grand et assez baraqué, un rouquin aux yeux clairs. Physique curieux... Les roux étaient rares. Mais il reconnaissait cette tête. Le vieux sénateur connaissait le visage et le nom de tous les hommes de France riches, puissants, ou qui commençaient à se tailler un nom. Il avait un immense réseau, et se targuait de pouvoir épier n'importe qui.

De la Valiere se lança dans son exposé, faisant défiler des photos au mur. Durant ce temps, le sénateur l'observait, le détaillait, le flairait, évaluait ses forces et ses faiblesses. Il sentait qu'il y avait une chose de peu nette entre lui et la directrice. Il le sentait. Son associé lui murmura qu'on les avait vu arriver ensemble, bras dessus dessous. Intéressant... Son sourire s'accentua, alors que ses yeux brillaient. IL adorait jouer, et il aimait surtout gagner.

L'homme d'affaire continuait son exposé, détaillant chaque point. Il ne se défendait pas mal, il fallait l'admettre, mais il sous-estimait très nettement les forces qui se trouvaient face à lui. Ce débat n'était qu'une farce destinée à calmer les journalistes et la populace. Les dés étaient déjà jetés, pour tout le monde. Même s'il était plaisant de jouer à tout ça, faire croire au camps adverse qu'il lui restait une chance d'emporter la partie.

De la Valiere - Alors maintenant que préférez-vous Monsieur, priver des enfants de ce qui fait partie intégrante d'eux, ou leur apprendre à être des adultes responsable qui peuvent sauver des vies ?

- Je préfère, lança-t-il d'une voix très claire, protéger les intérêts de la France et de la population ! Votre exposé était très touchant, mais je constate que vous n'avez pas abordé certains problèmes, qu'il ne convient pourtant pas de passer sous silence.

Il s'installa à son tour à la tribune, en chassant les deux énergumènes mutants. Il tapota des doigts sur le pupitre de bois. Un, deux, trois, en rythme.

- Les jeunes dont nous a parlés le très estimé compagnon de mademoiselle de Lizeux n'a pas jugé utile de préciser que les jeunes dont il nous a parlés n'ont pas eu d'accompagnement pour étouffer leurs dons. Il ne sera bien entendu pas question de laisser ces jeunes seuls dans ce rude combat ! D'ailleurs, je pose la question à tous. Quel parent souhaite que son enfant soit en-dehors du groupe et ne puisse pas s'intégrer ? Ces "dons" ne sont rien de plus qu'une déviation de la nature, une malformation.

Il fit éteindre l'écran, derrière lui, d'un geste à la fois dédaigneux et méprisant.

- Il existait, en Europe, d'autres écoles de ce genre. Mais toutes ont eu la chance d'être reprises en main par le Gouvernement ! Dans un tel contexte de crise politique, économique et sociale, souhaitons-nous avoir des problèmes supplémentaires à gérer ? De plus, mesdames et messieurs, je considère que vouloir défier la nature, défier ses lois avec des "dons" ne sont rien de plus qu'un affront. L'Homme n'a pas à se reposer sur de tels artifices pour contrôler le monde, ou il n'est plus un Homme. C'est à la force de nos bras et à la sueur de nos fronts que bous devons construire l'avenir de nos enfants, pas au moyen de prétendus pouvoirs.

Il fit signe à un docteur de le rejoindre, et posa une main sur son épaule.

- Je propose donc de placer dès maintenant le Pensionnat Sainte Famille sous curatelle renforcée. Et sous contrôle de l'armée. Cependant, n'ayez crainte. Aucun cours ne sera perturbé ! Les élèves mèneront leurs vie comme avant. Les seuls changement interviendront dans le fonctionnement de l'école. Et M Dey ici présent pourra poursuivre plus activement ses recherches médicales pour aider tous nos jeunes. La décision doit maintenant revenir à notre Président, avec l'aide de ses ministres, ainsi que du conseil d'administration du Pensionnat.
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MessageSujet: Re: Conférence sur l'Education   Conférence sur l'Education EmptyVen 30 Aoû - 11:29

Auguste était venu se placer à ses côtés, et fit allumer un écran derrière eux. Elle garda un air impassible, tandis que les photos défilaient, qu'il parlait, observant les réactions. La plupart semblaient écouter attentivement, mais d'autres n'en avaient strictement rien à faire. Ils prenaient des notes, sourcils froncés, et elle savait qu'ils préparaient déjà leurs arguments pour la suite.

Elle jeta un regard au coin aux caméras. Ils ne devaient pas louper une seule miette du spectacle, ces vautours de journalistes. Et elle commençait à avoir peur. La partie était bien plus serrée que prévue. Elle savait que le Gouvernement serait plutôt favorable au camps adverse, c'est à dire, reprendre en main l'école et y apporter de profonds changements. La théorie d'Auguste brûlait encore sa mémoire. Que l'armée puisse vouloir faire main basse sur tous ces jeunes. Elle frissonnait rien qu'à imaginer ses élèves, prisonniers, contrôlés, servant de cobayes et de rats de laboratoire.

Auguste - Amelia Dujuin, Beth Martin, Colin Pendaries, tous ces enfants avaient des dons que l'on a tenter d'étouffer, mais en vain.... Il sont tous mort déshydraté, brûlé, frappés par les éléments qui les ont dévorés de l'intérieur car ils ne pouvaient pas être exploités.

Il était vrai qu'il y avait eu de très nombreuses histoire de ce genre, particulièrement durant les mois qui avaient suivis la Grande Guerre. Encore étudiante, à cette école, elle avait lu des articles à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Elle balaya une nouvelle fois le Sénat du regard. Auguste avait de bons arguments, mais cela sera-t-il suffisant ? Elle voulait y croire, mais craignait la prochaine attaque. Ce débat risquait de très mal finir, elle le sentait.

Auguste - Alors maintenant que préférez-vous Monsieur, priver des enfants de ce qui fait partie intégrante d'eux, ou leur apprendre à être des adultes responsable qui peuvent sauver des vies ?

Sénateur - Je préfère protéger les intérêts de la France et de la population ! Votre exposé était très touchant, mais je constate que vous n'avez pas abordé certains problèmes, qu'il ne convient pourtant pas de passer sous silence.

Il les fit chasser de la tribune pour prendre leur place. Elle lui jeta un regard mauvais puis retourna s'asseoir avec Auguste sur leurs sièges. Tendue, elle fixa la tribune, le regard dur. C'était rageant ! L'avenir du Pensionnat se jouait ici, mais il n'y avait presque rien à faire. Elle se fit intérieurement le serment de tout faire pour défendre sa chère école. Elle acceptait de quitter ses fonctions sans le moindre souci si le pensionnat Sainte Famille conservait toute son intégrité. Si on laissait les élèves apprendre à se contrôler en toute sérénité ! Comme Auguste, comme elle, avaient pu étudier. Malgré les deux précédentes guerres contre l'Allemagne.

Sénateur - Il existait, en Europe, d'autres écoles de ce genre. Mais toutes ont eu la chance d'être reprises en main par le Gouvernement ! Dans un tel contexte de crise politique, économique et sociale, souhaitons-nous avoir des problèmes supplémentaires à gérer ? De plus, mesdames et messieurs, je considère que vouloir défier la nature, défier ses lois avec des "dons" ne sont rien de plus qu'un affront. L'Homme n'a pas à se reposer sur de tels artifices pour contrôler le monde, ou il n'est plus un Homme. C'est à la force de nos bras et à la sueur de nos fronts que bous devons construire l'avenir de nos enfants, pas au moyen de prétendus pouvoirs.

La chance d'être placées sous le contrôle du Gouvernement, hein ? Mais bien sûr ! Était-ce vraiment une chance dans un tel contexte ? Une autre guerre approchait, peut-être encore plus meurtrière que la précédente, même si personne n'acceptait de l'avouer à haute voix. Et ces jeunes... Toutes ces personnes possédant des dons... Fallait-il les cacher ou s'en servir ? L'Allemagne avait fait son choix. On n'ignorait que de nombreux enfants de leur école avaient mystérieusement disparus. En Angleterre, où l'institution était également un Pensionnat, on faisait tout pour que les élèves étouffent leurs dons. Les adultes, quand à eux, étaient priés de ne pas s'en servir. Et en France ? Qu'allait-il advenir de Sainte Famille ?

Sénateur - Je propose donc de placer dès maintenant le Pensionnat Sainte Famille sous curatelle renforcée. Et sous contrôle de l'armée. Cependant, n'ayez crainte. Aucun cours ne sera perturbé ! Les élèves mèneront leurs vie comme avant. Les seuls changement interviendront dans le fonctionnement de l'école. Et M Dey ici présent pourra poursuivre plus activement ses recherches médicales pour aider tous nos jeunes. La décision doit maintenant revenir à notre Président, avec l'aide de ses ministres, ainsi que du conseil d'administration du Pensionnat.

Gabriella se leva d'un bond, incapable de s'en empêcher, et poussa un cri d'indignation. Elle fut imitée en cela par une bonne moitié de la salle, qui se leva en huant avec elle le vieux sénateur. Lui la fixait, et on voyait clairement le triomphe sur son visage. Le président du Sénat appela tout le monde, à grands cris et coups de maillet sur son pupitre, à se calmer et regagner leurs places. Mais il n'était pas question que Gaby laisse faire ça. Loin de se rasseoir, elle s'avança au contraire.

- L'armée, déclara-t-elle d'une voix forte, n'a pas à s'immiscer dans le contrôle du Pensionnat. Il s'agit d'une école, pas d'une prison !

Elle avait la terrible impression que la situation lui échappait totalement. Et, hélas, il fut décidé d'un conseil exceptionnel et gouvernemental pour régler la question. La conférence fut dissoute presque dans l'urgence, histoire de calmer les esprits et jeter tout le monde dehors. Les gens conviés étaient très énervés, anxieux ou excités. Elle retourna près d'Auguste, à moitié choquée, un tic nerveux l'agitant.

- J'ai besoin d'être un peu seule, murmura-t-elle. Pardonne-moi... Je me débrouiller pour rentrer à l'école.

Elle tourna les talons, attrapa son sac, et vida les lieux. Énervée, elle repoussa tous les journalistes d'une petite décharge électrique, en faisant glapir la moitié, jusqu'à se retrouver seule. Elle fila dans les rues de Paris, très agitée, et ne sachant même pas où elle allait. Elle voulait juste être un peu seule avant de rentrer.
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