Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Effondrement du quatrième étage

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MessageSujet: Effondrement du quatrième étage   Effondrement du quatrième étage EmptySam 12 Aoû - 23:12

PNJ Frédéric Mancel

Des débris partout, des morceaux de pierre répandus sur le sol, du papier peint déchiré, des chaises démolies, des livres renversés… Le quatrième étage de l’école ne se résumait plus qu’aux murs porteurs de ce qui avait été le bureau de la directrice et la salle des professeurs. Il ignorait comment cela s’était passé mais il ne restait plus rien. Le toit aussi s’était effondré, ne laissant qu’un pan grâce aux murs porteurs. Frédéric constatait les dégâts, les débris qui s’étalaient sous ses yeux avec un air grave sans rien dire pour le moment, attrapant un morceau de pierre entre ses mains, plus petit celui-là. Deuxième tremblement de terre. En l’espace d’à peine une semaine ! Le premier avait secoué plusieurs villes en France, provoquant l’effondrement de la salle de classe d’entraînement des élèves de foudre et de feu. Il ne restait que les parties qui servaient à porter la fondation, ce n’était donc pas trop grave. Mais ici… Tout réparer serait idiot, ce n’était plus qu’une question de temps avant de déménager et délocaliser le Pensionnat avec élèves et professeurs.

La question n’était pas là. Le directeur temporaire ignorait si le tremblement de terre avait secoué d’autres villes mais celui-ci était trop récent, s’étant terminé il n’y avait de cela que quelques heures, les dernières secousses s’estompant enfin. Ce qui l’inquiétait le plus était l’effondrement de ces deux salles, trois avec la classe d’entraînement, alors que rien n’indiquait une fragilité quelconque ici. Elles étaient sous le toit ! Pourquoi elles ? Il fallait faire inspecter les décombres et le reste du collège, c’était plus qu’important. Au cas où d’autres tremblements de terre avaient lieu, ils devaient pouvoir protéger les élèves dans un endroit sûr sans que les parents ne s’inquiètent davantage de ce que vivaient leurs enfants. Voilà qui compliquait un peu leurs plans… S’ils devaient évacuer le Pensionnat plus tôt que prévu tout en gardant les élèves en sécurité, certains seraient obligés de les accompagner avant que tout ne soit prêt.

Frédéric avait convoqué les professeurs dans la salle de classe de latin pendant que trois de leurs collègues se faisaient soigner à l’hôpital le plus proche, pris dans le tremblement au moment de l’effondrement de la salle des professeurs. Heureusement, aucun mort n’était à déplorer mais de sérieuses blessures et un étage tout entier envolé. Il fallait décider de l’endroit où se tiendraient les cours de foudre et de feu sans que cela ne fragilise le bâtiment, ces éléments étant très puissants et dangereux, et tenir l’ensemble du corps enseignant au courant des récents événements, ainsi que le programme des prochains jours. Redescendant les escaliers, les deux premières heures de cours de l’après-midi ayant été suspendue pour qu’ils puissent discuter tous ensemble, Frédéric enjamba précautionneusement les décombres en laissant tomber la pierre à « l’étage ». Traversant ensuite les couloirs d’un pas rapide, il arriva très vite devant la classe désignée puisqu’elle était au troisième – et dernier, maintenant – étage de l’école. Il entra sans frapper, remarquant les mines inquiètes de ses collègues, tous installés aux bancs habituellement occupés par les élèves.

Frédéric – Je viens directement de l’étage détruit par le tremblement de terre et il n’en reste que certains murs, il est impossible de le reconstruire, annonça-t-il en les regardant tous, l’air grave. Les murs porteurs semblent avoir tenu le coup mais le reste n’est que décombres, se lancer dans la reconstruction serait une perte de temps.

Surtout avec le déménagement qui approchait petit à petit. Le bureau directorial et la salle des professeurs n’étaient pas indispensables, très loin de là. En attendant de partir, ils pourraient trouver d’autres endroits où se réunir dans l’école, lui-même travaillait déjà un peu partout, ce n’était qu’une question d’adaptation et d’habitude. Pour l’instant, ils devaient récupérer tout ce qu’ils pouvaient des décombres, rassurer les élèves et se répartir les cours qui manquaient avec l’absence de leurs collègues qui reviendraient la semaine prochaine. Rien d’alarmant. Cependant, avec ce qu’implique ces nouveaux effondrements, surtout d’un étage entier, ils se devaient d’être prudents et prévoyants pour éviter de nouveaux accidents.

Frédéric – Nous allons essayer de récupérer tout ce qui est encore en bon état dans les décombres, il faut déblayer l’étage et ménager ensuite un moyen d’évacuer l’eau au cas où pour éviter de fragiliser le reste du bâtiment. Pour ce qui est de la salle des professeurs, nous pourrons utiliser une des salles de classes non-utilisées avec le départ de nos collègues. Je vais, moi-même, faire appel à un spécialiste pour qu’il se penche plus attentivement sur les murs du Pensionnat et de l’école pour éviter de courir des accidents en cas de nouveau tremblement de terre. Il s’agit du deuxième en à peine une semaine, deuxième qui a provoqué l’effondrement d’un étage tout entier.

Ce qui sous-entendait, peut-être, de gros problèmes à l’avenir. Les murs de l’école avaient été entièrement refaits, ou en tout cas contrôlés par l’armée cet été. Alors comment s’étaient-ils effondrés ? Le Pensionnat était-il dans la même situation ? Frédéric ne voulait pas être alarmiste mais pensait surtout à la sécurité des enfants, envisageant leur renvoi chez eux si nécessaire. Mais tous n’étaient plus en sécurité, dans leur famille, ce qui posait un sérieux problème étant donné la situation. Néanmoins, il n’en était pas question pour le moment, une simple inspection des bâtiments suffirait à leur dire si l’école était fragilisée par les tremblements de terre ou non. Inspection qui prendrait du temps et qui réclamerait toute leur attention.

Frédéric – Si jamais cela se reproduit, nous suivrons la procédure d’urgence pour faire sortir immédiatement les élèves des bâtiments, où qu’ils soient. L’inspection va sans doute prendre du temps, étant donné la taille du Pensionnat et de l’école, et nous devons nous montrer prudents. Pour l’instant, il faut rassurer les élèves mais j’ai besoin de vous pour organiser des rondes pendant la nuit et pour constituer une équipe de déblayage et récupération au quatrième. Est-ce que l’un d’entre vous a des questions ou se porte déjà volontaire pour l’une ou l’autre tâche ? Je ne vous cache pas qu’il y a du travail, nous parlons d’un étage entier et nous ne pourrons pas tous nous y mettre en même temps étant donné qu’il faut veiller sur les élèves.
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MessageSujet: Re: Effondrement du quatrième étage   Effondrement du quatrième étage EmptyDim 13 Aoû - 9:12

La situation n'était pas des plus rassurantes... Beaucoup jetaient des regards assez nerveux vers le plafond, chacun s'attendant à ce qu'il finisse par s'écrouler sous le poids des décombres, bien que certains des plus gros avaient déjà été évacués justement dans ce souci-là. Estelle referma sa veste contre elle, ayant un peu froid à cause des courants d'airs s'insinuant partout, assise près de Daniel et de Julien, un nouveau surveillant, un des rares d'ailleurs à garder un air plutôt décontracté. Soit, ce genre d'incident n'était pas si rare que cela, mais d'habitude, l'école restait debout ! Tous les bâtiments de la région étaient conçus pour résister aux tremblements de terre, bon, soit, il suffisait d'une fois... Tous rassemblés, après le déjeuner, ils attendaient dans une salle de classe, pendant que les élèves bénéficiaient d'une pause prolongée. Revenir à l'école pour tomber sur ça, formidable, et dire qu'elle avait naïvement espéré que les dernières semaines avant les vacances soient un peu plus calmes que celles ayant précédé le voyage. Et encore, Gaby n'était pas là, elle n'aurait pas apprécié ce genre de coup. Leur directeur temporaire finit par revenir dans la classe, accueilli par une foule de regards, certains inquiets, d'autres assez blasés, quelques uns très neutres.

Frédéric – Je viens directement de l’étage détruit par le tremblement de terre et il n’en reste que certains murs, il est impossible de le reconstruire, annonça-t-il en les regardant tous, l’air grave. Les murs porteurs semblent avoir tenu le coup mais le reste n’est que décombres, se lancer dans la reconstruction serait une perte de temps.

Exactement, ils allaient bientôt quitter cet endroit, il ne servait à rien de se lancer dans ce genre de travaux maintenant, mis à part le minimum pour protéger les bâtiments et s'assurer qu'il n'y ait plus d'autres dégâts ailleurs. Estelle hocha la tête, avec les autres, pendant que Daniel marmonnait d'un ton un peu norme qu'il ne manquait plus que ça, tiens, pour compléter le tableau. En soi, il n'avait pas vraiment tord, c'est vrai que cet épisode venait s'ajouter à toute une liste déjà bien garnie, même si c'était loin d'être grave. Des effondrements, ça arrivait, dans cette région ! Surtout dans les bâtiments assez vieux comme pouvait l'être le pensionnat, cette école avait déjà subi un nombre important de secousse depuis sa construction, il y a plus d'un siècle. Enfin... Estelle balaya les murs du regard, songeant que cela lui ferait bien mal au coeur de voir un jour cette école à l'état de ruines, après tout ce qu'il y avait vu et vécu, et ce devait être le cas de beaucoup de ses collègues. Même s'ils partaient, cet endroit était, pour eux tous, une part importante de leur vie ! Il faudra du temps avant de s'habituer à la nouvelle école et ne plus songer à celle-ci. Ces murs abritaient tant d'histoires, là où le prochain pensionnat sera une page blanche à recouvrir d'encre une fois que sa propre histoire sera lancée.

Frédéric – Nous allons essayer de récupérer tout ce qui est encore en bon état dans les décombres, il faut déblayer l’étage et ménager ensuite un moyen d’évacuer l’eau au cas où pour éviter de fragiliser le reste du bâtiment. Pour ce qui est de la salle des professeurs, nous pourrons utiliser une des salles de classes non-utilisées avec le départ de nos collègues. Je vais, moi-même, faire appel à un spécialiste pour qu’il se penche plus attentivement sur les murs du Pensionnat et de l’école pour éviter de courir des accidents en cas de nouveau tremblement de terre. Il s’agit du deuxième en à peine une semaine, deuxième qui a provoqué l’effondrement d’un étage tout entier.

Il n'était pas rassuré, cela se voyait, ce qui poussa la plupart de leurs collègues à afficher de nouveau des mines plus inquiètes. Leur directeur temporaire n'était pourtant pas du genre à se laisser troubler ou à perdre son sang-froid, il y avait-il autre chose qu'il ne leur disait pas ou pensait-il que l'effondrement n'était pas lié à un simple tremblement de terre, qu'il y avait autre chose ? Deux tremblements assez forts à la suite, en moins d'une semaine, ça, c'était rare, soit... Par ailleurs, un autre "détail" qu'Estelle avait oublié, n'y repensant que maintenant, l'école avait été entièrement rénové, déjà, renforcée par l'armée elle-même et même s'ils n'étaient pas maçons, ils savaient comment bâtir des places fortes solides, valider des plans corrects, on pouvait leur faire confiance là-dessus. L'inquiétude revint à la charge, alors qu'elle avait à peine réussi à se rassurer. Peut-être devrait-il avertir les familles dès à présent, juste au cas où ? Mais pour les élèves ne pouvant pas rentrer dans leurs familles ? Il y en avaient quelques uns, une vingtaine, qui étaient plus en sécurité ici que dans leurs villes ou villages, avec les tensions politiques et religieuses. En plus de ça, s'ils en arrivaient là, le Gouvernement ne manquera pas de célébrer ça comme une victoire et à aller chercher toutes les familles des élèves pour les convaincre d'inscrire leurs enfants dans des écoles ordinaires.

Frédéric – Si jamais cela se reproduit, nous suivrons la procédure d’urgence pour faire sortir immédiatement les élèves des bâtiments, où qu’ils soient. L’inspection va sans doute prendre du temps, étant donné la taille du Pensionnat et de l’école, et nous devons nous montrer prudents. Pour l’instant, il faut rassurer les élèves mais j’ai besoin de vous pour organiser des rondes pendant la nuit et pour constituer une équipe de déblayage et récupération au quatrième. Est-ce que l’un d’entre vous a des questions ou se porte déjà volontaire pour l’une ou l’autre tâche ? Je ne vous cache pas qu’il y a du travail, nous parlons d’un étage entier et nous ne pourrons pas tous nous y mettre en même temps étant donné qu’il faut veiller sur les élèves.

Estelle – Attends une minute, il y a un autre point à se soucier avant, dit-elle en se redressant un peu, sur son banc. Nous avons une vingtaine d'élèves qui seraient plus en danger dans leurs villes qu'ici, donc s'il faut en arriver à procéder à une évacuation, il faut avertir nos collègues pour qu'ils prévoient de les récupérer plus tôt dans la nouvelle école. J'ai dit, "nos collègues", Fabien, pas Gabriella tout de suite.

Elle l'avait ajouté en voyant le professeur de maths blêmir tout à coup et grimacer en secouant la tête. Qu'il respire un peu ! Personne ici n'avait envie de contacter Gabriella pour lui dire "Eh, au fait, ton école vient de s'effondrer avec tout le monde dedans", ça va, tant qu'ils pouvaient l'éviter... De toute manière, Estelle doutait très sérieusement que son amie soit bel et bien dans la future école, elle l'imaginait plutôt courir à travers la France avec les résistants pour préparer la rébellion et trouver le maximum d'élémentaires pour les protéger, leur apprendre à se défendre ou les inciter à rejoindre la cause. Bref. Elle ajouta qu'ils devaient au moins, là-bas, prévoir un endroit abrité pour les enfants pouvant les rejoindre, car elle ignorait l'avancement des travaux, s'il y avait déjà un endroit de prêt ou si, au contraire, rien n'était encore fait pour accueillir des enfants.

Estelle – Je ne sais pas comment ça se passe, si tous nos collègues sont bien au nouveau pensionnat ou si la plupart sont occupés avec la Résistance ailleurs en France... Quelques uns doivent être ailleurs, ça, d'accord, c'est certain. Mais notre ancien directeur doit bien être là-bas, non ? Sans vouloir être vexante, il a... dépassé l'âge, pour monter en première ligne. Et il n'est pas recherché, lui, ce sera plus simple pour lui de nous aider à gérer la transition.

Fabien – Sur ça, ce n'est pas faux... On a tous entendus les rumeurs, la plupart des élémentaires de ce pays se rassemblent et il y a des histoires de lutte armée, dans certains départements, là où les oppressions sont les plus fortes. Mais monsieur Francfort a passé la main, sur ce terrain-là, c'est sans aucun doute lui qui s'occupe du futur pensionnat pour le moment et peut-être... Enfin, bref.

Un autre de leurs collègues acheva la phrase à sa place, lançant dans le silence que peut-être, il s'en occupera aussi lorsque l'école sera terminée et les élèves arrivés, si jamais la directrice décidait de se consacrer entièrement au mouvement de Résistance. Cette idée fit très bizarre à Estelle, comme à beaucoup. Même si on voyait sans problème Gabriella le faire... Si elle laissait la gestion de l'école à un autre, ça signifiait que la situation était bien plus grave et importante que prévue.

Estelle – Déjà, nous pouvons tous commencer par déblayer un maximum de décombres pour ne pas fragiliser les étages du dessous. Je doute qu'il y ait beaucoup à récupérer, de toute façon, qu'on ramène des dossiers ne sera pas le plus important, dans la nouvelle école, le principal est que nous puissions veiller sur les enfants en attendant qu'ils soient vraiment mis en sécurité.
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MessageSujet: Re: Effondrement du quatrième étage   Effondrement du quatrième étage EmptySam 30 Sep - 23:10

PNJ Frédéric Mancel

Estelle – Attends une minute, il y a un autre point à se soucier avant, dit-elle en se redressant un peu, sur son banc. Nous avons une vingtaine d'élèves qui seraient plus en danger dans leurs villes qu'ici, donc s'il faut en arriver à procéder à une évacuation, il faut avertir nos collègues pour qu'ils prévoient de les récupérer plus tôt dans la nouvelle école. J'ai dit, "nos collègues", Fabien, pas Gabriella tout de suite.

Estelle avait raison et avait sans doute perçu l’inquiétude de Frédéric au sujet de cet effondrement, lui-même avait déjà envisagé cette solution mais… Il était désolé mais, cette fois, l’état du Pensionnat l’inquiétait, surtout si les bâtiments s’effondraient sans raison. Et si les élèves étaient en cours ou en train de dormir alors qu’il y avait un accident ? C’était une possibilité, même s’il était peut-être trop alarmiste pour cette fois. Avec ce qui se passait autour d’eux, le contexte et la tension régnant dans le pays, et autour, il ne pouvait s’empêcher de penser que l’effondrement des étages supérieurs du collège avaient peut-être un lien avec leur présence ici. Peut-être les élémentaires de terre avaient-ils tout simplement trop peur, qu’ils n’arrivaient pas à se maîtriser… Mais, dans ce cas, pourquoi maintenant et pas plus tôt, alors qu’ils venaient de rentrer de voyage scolaire ?

Frédéric posa un regard absent sur la table, réfléchissant pendant que ses collègues débattaient du fait de prévenir Gabriella ou non. Enfin, non, ils étaient tous d’accord pour ne pas lui dire et lui-même le pensait aussi mais pour d’autres raisons. Elle était faible et devait se reposer, même si elle le refusait comme toujours, continuant à se battre malgré tout. Lui rajouter des préoccupations avec l’état des bâtiments du Pensionnat était inutile et risquait de la déconcentrer alors qu’ils pouvaient trouver une solution seuls. Envoyer les élèves dans la nouvelle école, comme venait de le suggérer Estelle, oui, il le faudrait si la situation s’aggravait. Peut-être. Mais l’installation sur place était des plus précaires, digne du camping pour l’instant et tout cela restait extrêmement dangereux. Frédéric tourna la tête vers Estelle pendant qu’elle parlait, réfléchissant aux possibilités qui s’offraient à eux si, vraiment, il fallait évacuer les élèves vers la nouvelle école. Pour cela, il devait prévenir les autres sur place, une telle décision ne pouvait être prise seul. Et le Pensionnat allait bien tenir quelques jours ou semaines de plus, non ? Ce n’était qu’un tremblement de terre…

Estelle – Je ne sais pas comment ça se passe, si tous nos collègues sont bien au nouveau pensionnat ou si la plupart sont occupés avec la Résistance ailleurs en France... Quelques uns doivent être ailleurs, ça, d'accord, c'est certain. Mais notre ancien directeur doit bien être là-bas, non ? Sans vouloir être vexante, il a... dépassé l'âge, pour monter en première ligne. Et il n'est pas recherché, lui, ce sera plus simple pour lui de nous aider à gérer la transition.

Fabien – Sur ça, ce n'est pas faux... On a tous entendus les rumeurs, la plupart des élémentaires de ce pays se rassemblent et il y a des histoires de lutte armée, dans certains départements, là où les oppressions sont les plus fortes. Mais monsieur Francfort a passé la main, sur ce terrain-là, c'est sans aucun doute lui qui s'occupe du futur pensionnat pour le moment et peut-être... Enfin, bref.

Ce fut Laurent qui compléta la phrase inachevée de Fabien, après un court silence, lançant que l’ancien directeur s’occuperait peut-être de la nouvelle école pour de bon. Ce qui était plus que probable, jamais Gabriella n’avait été aussi active et impliquée dans ce conflit à ses yeux, elle se démenait pour la Résistance, les élémentaires et ce qu’elle défendait depuis le début. Mais, ici, il avait l’impression qu’elle ne cherchait plus à se cacher derrière la casquette de directrice, elle affirmait son rôle de générale. Cela ne le choquait pas. Pas du tout, en fin de compte, mais ce n’était pas le cas de certains de ses collègues qui semblaient émerger difficilement d’un sommeil, réalisant que tout était vrai. Que la réalité du danger les rattrapait, surtout avec le fait que Gabriella reste générale – même si rien n’était encore officiel. Frédéric resta droit, pensif, appuyé contre son bureau, toujours debout. Il était bien trop préoccupé pour s’asseoir, cette position lui semblant naturelle comme il était dans une de ses classes.

Estelle – Déjà, nous pouvons tous commencer par déblayer un maximum de décombres pour ne pas fragiliser les étages du dessous. Je doute qu'il y ait beaucoup à récupérer, de toute façon, qu'on ramène des dossiers ne sera pas le plus important, dans la nouvelle école, le principal est que nous puissions veiller sur les enfants en attendant qu'ils soient vraiment mis en sécurité.

Frédéric – Je vais m’occuper de me renseigner auprès de nos collègues sur place pour savoir à partir de quand nous pouvons envoyer les élèves, au cas où… Mais, Estelle, j’aimerais que tu veilles sur eux avec quelques autres, il faut que tu te ménages un peu, tu n’as pas eu une minute à toi depuis ton accouchement. Nous pouvons tous nous relayer pour déblayer l’étage, ce n’est pas un problème.

Ils étaient assez, surtout que la plupart des enseignants encore présents avaient des dons susceptibles de les aider. Il voulait vraiment que sa collègue se repose, au lieu de s’inquiéter et de s’épuiser encore et encore. Elle était venue avec eux en voyage scolaire, soit, mais elle devait souffler un peu, s’accorder quelques jours de repos pour elle, comme pour son bébé. Pas aujourd’hui, Frédéric savait qu’elle ne resterait pas en place, mais après… Pour l’instant, ils devaient rassurer les élèves et trouver des plans B pour les entraînements des élèves, ainsi que veiller à ce que rien ne s’effondre, ce qu’il ajouta à voix haute. Il allait faire venir un spécialiste, oui… Mais en attendant, peut-être pouvait-il demander à certains collègues d’inspecter les bâtiments avec leur élément ? Ceux qui possédaient la terre pouvaient peut-être déceler quelque chose. Le directeur temporaire avait des doutes, des hypothèses sur ce tremblement de terre rapproché, mais il préférait avoir confirmation avant de dire quoi que ce soit. Peut-être ne verraient-ils rien mais… Au moins pour être sûr que les élèves ne risquaient rien cette nuit, ou le temps que l’équipe n’arrive pour tout inspecter.

Frédéric – Pour préserver les élèves, je pense que certains d’entre nous, ceux qui manient l’élément terre plus particulièrement, se penchent sur les murs du Pensionnat et du collège, surtout ceux dans lesquels les élèves restent le plus longtemps. En priorité, pour être sûr qu’ils ne risquent rien. Cyprien, pourrais-tu t’en occuper aussi ? Je sais que la terre n’est pas ton premier élément mais j’aimerais qu’Estelle s’occupe des élèves et un premier avis avec Marguerite et Marie nous permettrait de délimiter un périmètre de sécurité.
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